La révélation du fait que près de 1000 puces téléphoniques israéliennes aient été simultanément activées le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza vient s’inscrire sur la liste d’autres éléments prouvant que quelque chose d’inhabituel était en train de se produire, ce qui aurait dû éveiller l’attention. Depuis les événements tragiques de ce jour néfaste, on n’a de cesse de s’interroger et d’essayer de comprendre comment le ‘Hamas est parvenu à réaliser son pogrom sans véritable résistance, et ce durant 6 heures fatidiques qui ont causé une telle calamité. Pour le moment, face aux défis de la guerre, on préfère attendre avant d’ouvrir une enquête officielle, mais déjà des explications à cette bavure sont rapportées par les médias.
L’opinion répandue aussi bien au sein du gouvernement que dans l’armée voulait que le ‘Hamas n’oserait pas attaquer. Tout d’abord, Tsahal est considérée comme l’une des meilleurs armées du monde, qui assurément mettrait vite fin à toute opération “suicide” contre Israël. De plus, cette organisation terroriste savait que les renseignements israéliens contrôlaient ses mouvements ; il serait donc difficile pour elle d’attaquer par surprise. Enfin, il y avait lieu de présumer que la principale préoccupation du ‘Hamas était d’augmenter la qualité de vie des Gazaouis et surtout de ne pas provoquer la destruction de leurs villes par une inévitable riposte israélienne. Toutes ces considérations étaient suffisantes aux yeux de hauts responsables israéliens pour être certains que jamais les terroristes du ‘Hamas n’oseraient pénétrer dans les villages frontaliers et ce, malgré des signes avant-coureurs hautement préoccupants.
Nous faisons actuellement face aux conséquences désastreuses d’une défaillance due à l’entendement humain qui fait fi de la réalité qui, elle, appelle à la prudence. Il est certain que le destin d’Israël ne saurait dépendre d’une erreur humaine, et nous rapportons ces conclusions douloureuses uniquement pour souligner que l’on peut rencontrer ce même genre d’aveuglement dans nos vies, au quotidien. Que ce soit dans l’éducation, le couple ou le travail, on risque aussi de s’appuyer sur des considérations “incontestables” dont on paye parfois le prix plus tard.
Ainsi, un homme est persuadé que “cet enfant est trop attaché à la famille pour nous faire de la peine et quitter le chemin de la Torah” ; “Ma femme est trop dépendante de moi financièrement pour me quitter” ; “Je suis indispensable dans mon travail, jamais mon boss ne me renverra”. Pourtant, il y a des signes alarmants qui devraient nous alerter : l’enfant change d’attitude suite à ses mauvaises fréquentations, l’épouse ne communique plus et devient de plus en plus secrète et mélancolique, le patron exprime son mécontentement face à nos absences répétées. Mais on se dit que tout ira bien, qu’on n’a aucune raison de s’inquiéter pour les raisons précitées. Jusqu’au jour où…
Il est certain qu’il est naturel de s’appuyer sur la raison pour diriger son existence et que cela représente l’avantage de l’homme sur la bête. Mais D.ieu nous a aussi dotés d’une sagesse pratique qui lit la carte en utilisant les sens, l’instinct, un peu comme l’animal. Ce sixième sens permet d’avancer dans la vie avec prudence et intuition et nous évite beaucoup de mauvaises surprises. Cette faculté de pouvoir jongler à la fois avec l’intelligence et le sens nous permet d’assumer notre destinée et celle de notre descendance. Mais lorsque l’homme n’utilise que l’esprit riche en théories en faisant abstraction du bon sens, il risque de courir à sa perte…