Yitro, le beau-père de Moché Rabbénou, fut un prosélyte exemplaire. Il fut prêtre chez les idolâtres mais après avoir expérimenté les différents cultes païens de son époque, il se retirera de sa fonction, convaincu de leur inconsistance. Sa décision lui coûtera cher, puisqu’il se retrouve banni de sa société, mais il assumera ses choix.
Son rapprochement au judaïsme va se faire en deux étapes.
Certains idolâtres, s’ils reconnaissaient que l’Eternel avait créé le monde, pensaient qu’Il S’était ensuite retiré, laissant les astres comme le soleil et la lune le diriger (c’est pourquoi selon cette optique erronée, il y aurait lieu de servir les “valets du roi”, les astres, qui détenaient un pouvoir par “procuration”). Lorsque la première plaie frappe les Egyptiens et que les eaux se transforment en sang, Yitro comprend alors que rien n’est fortuit et qu’Hachem, D.ieu d’Israël, juge mesure pour mesure. Ces mêmes eaux dans lesquelles les Égyptiens noyaient les nouveau-nés juifs étaient frappées, preuve flagrante qu’Hachem intervient dans Son monde, se préoccupant sans cesse de Ses créatures.
Le deuxième événement qui va l’amener à se convertir sera l’impact de l’ouverture de la mer Rouge et ses conséquences. Au moment du miracle, toutes les eaux du globe s’étaient ouvertes et les peuples avoisinants prirent peur. Edom, Moav, ainsi que les habitants de Canaan savaient par tradition que ce pays reviendrait au peuple juif, descendant des Patriarches.
Cependant il existait un peuple, qui n’était pas menacé par les Bné Israël et n’avait a priori aucune raison de se sentir concerné par ce qu'il se déroulait : 'Amalek. Il se déplacera pourtant d’une contrée très éloignée, dans le seul but de refroidir l’ardeur des Hébreux qui devaient recevoir la Torah et s’installer en terre sainte. Yitro, observateur attentif, face à cette réaction surprenante, illogique, comprit alors que ‘Amalek, le mal incarné, ne cherchait qu’une chose : entamer le Bien sur terre, représenté par Israël. C’est alors que Yitro décidera de lier son destin avec le peuple hébreu. Il méritera même de voir son nom associé à la Paracha des Dix commandements et restera la référence d’une conversion parfaite et authentique.
La lutte acharnée que mèneront tout au long de l’Histoire de nombreux peuples contre Israël est l’une des preuves les plus puissantes de la véracité de la Torah, que les Bné Israël représentent. Sans raison apparente, on cherchera à les détruire ou à les convertir à des cultes étrangers. Très proche de nous, après la Shoah qui a décimé un tiers de notre peuple, les Nations, dans un geste de “compassion”, vont accepter de laisser les survivants, se retrouvant sans patrie et sans famille, se réinstaller dans le pays de leurs ancêtres. Ce retour ne se fera pas facilement et beaucoup de juifs trouveront la mort au cours des différents affrontements avec les pays arabes avoisinants. Mais le plus étonnant, c’est l'attitude de Nations nullement concernées par ces conflits qui prendront position généralement au détriment d'Israël, sans qu’aucune explication géopolitique logique ne puisse être avancée. La raison de ce phénomène est la même que celle qu’avait décelée Yitro : Israël éveille les ressentiments même lorsqu’elle n’est pas une menace. C’est la lutte du mal contre le bien engagée depuis plus de trois millénaires.
Cette constatation doit nous renforcer dans notre mission d’être un peuple saint, lumière pour les Nations, jusqu’au jour où la Vérité éclatera au grand jour avec la venue du Messie, qu’on espère pour très bientôt.