Le Rav Michaël Lasry, l’un des grands noms du monde de la Téchouva en Israël, continue à renforcer le peuple juif par ses idées puissantes sur la Emouna (confiance en D.ieu) et la joie. Malgré la douloureuse tragédie familiale qu’il a vécue, par la noyade qui a coûté la vie à son fils Chimon Yo’haï, âgé de 21 ans, il poursuit ses conférences sur la confiance en D.ieu.
« Depuis le décès de mon cher fils, à Chavou’ot, je me suis rendu dans 30 maisons de personnes en deuil, relate le Rav Lasry lors d’un entretien accordé à la radio Kol ’Haï. J’ai dit à tout le monde : "Il faut réciter le Hallel au Saint béni soit-Il. Il sait exactement ce qu’Il fait. D.ieu ne veut que notre bien." »
Le Rav Lasry poursuit en donnant un conseil particulier par lequel on peut traverser toutes les épreuves de ce monde. « Lorsque l’homme sait faire la distinction entre l’intellect et les sentiments, il peut mener toute sa vie dans la joie et la bonne humeur », explique le Rav Lasry.
Le journaliste, ne pouvant se retenir, lui a demandé : « Rav, malgré tout, n’avez-vous pas parfois des moments de tristesse ? » Et le Rav de répondre : « Il faut savoir que lorsque les sentiments sont là, il faut laisser les larmes couler, puis continuer. On est obligé de le savoir. Ceux qui s’effondrent permettent au Yétser Hara’ de prendre le contrôle sur eux. »
« Mon fils est mort à Chavou’ot, lorsque la Haftara disait "Réni Vésam’hi" "sois joyeux et allègre", à savoir qu’il faut continuer et se réjouir. » Le Rav s’arrête un instant puis dit : « Toute personne qui a vécu un tel cas sait bien qu’il l’accompagne à chaque moment, à chaque endroit, mais il faut savoir verser des larmes, puis se relever. Nous sommes un peuple joyeux. Même lorsque le mois d’Av commence, on ne cesse pas la joie. Il est écrit qu’on diminue la joie. On continue à se réjouir, mais on baisse le volume. La destruction du Temple ! Des milliers de victimes ! Comment est-il possible de se réjouir ? Malgré tout, on ne cesse de se réjouir. On diminue la joie. La joie - c’est ce qui définit le peuple juif. »
Le Rav Lasry compare les épreuves dans ce monde à un avion pris dans un trou d’air. « Vous savez, lorsqu’il y a un trou d’air dans un avion, ça fait peur. Tout le monde tremble. Mais un homme a vu, au travers du trou d’air, pendant que tout le monde tremblait, une petite fille continuant à dessiner, comme si de rien n’était. On lui a demandé : "Comment se fait-il que tu n’aies pas peur ?" Et la petite de répondre : "Mon père est le pilote, j’ai confiance en lui". Nous avons un Père pilote, il faut simplement nous reposer sur D.ieu, Il ne veut que notre bien et sait exactement ce qu’Il fait. »
Le Rav poursuit en décrivant la personne qu’il admire le plus : « Ma vraie admiration, je la porte à ma femme, la rabbanite. Elle s’est relevée, voilà, en ce moment, elle organise un voyage pour femmes en Ukraine, avec une Hafrachat ’Hala et des prières sur les tombes des Tsadikim. Il faut aller de l’avant, vivre, et tout faire dans la joie et le bonheur. »