[Vidéo] Rav Zamir Cohen : "Comment avoir confiance en soi ?"
L'équipe Torah-Box a traduite pour vous cette vidéo du Rav Zamir Cohen, dans laquelle il explique que nombre de gens n'ont pas confiance en eux. D'où vient le problème, quelle est la gravité et comment réparer cette chose essentielle :
Retranscription écrite du Cours :
Il y a des adultes pour qui l’image d’eux-mêmes est très détériorée. Ils ressentent un manque de capacité, un manque de confiance en soi, et en réalité, ils peuvent réussir dans tout, il ne leur manque rien, ils ont un bon quotient intellectuel, une intelligence émotionnelle, une bonne optique de la vie, une bonne optique sur les gens, ils peuvent réussir.
Alors d’où vient leur manque de confiance en eux, pourquoi leur image d’eux-mêmes est-elle si basse ?
Il est très courant que ce soit lié à l’enfance, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de réparer cela. Il est important de savoir que durant l’enfance, particulièrement jusqu’à l’âge de 10 ans, les 10 premières années sont les années où le cerveau fonctionne plus comme un enregistreur que comme quelqu’un qui se crée de nouveaux concepts.
Le cerveau d’un adulte se crée de nouvelles idées, mais pour un enfant jusqu’à l’âge de 10 ans, son cerveau fonctionne plutôt comme un enregistreur, il enregistre plus ce qui l’entoure. Il en est de même dans les études. Le Talmud dit : "Un enfant qui apprend est comparé à du papier vierge, et un adulte qui apprend est comme une feuille usagée, raturée, effacée, sur laquelle il réécrit", ce n’est pas bien capté. Mais pour un enfant, tout est transparent, tout est clair, "il écrit sur du papier neuf". Il ne capte pas uniquement pour les études, mais aussi la façon dont il est considéré. Si l’enfant a un entourage familial où on le soutient beaucoup, avec beaucoup de mots d’amour, où on lui dit combien on compte sur lui et combien on lui fait confiance, combien il est brillant, combien il est bon, combien il est capable, alors quand il grandit, son image de lui-même est positive : "je suis capable, je suis bien". Mais si, dans son enfance, on l’a blessé, on l’a repoussé avec des mots crûs, on lui a toujours expliqué qu’il ne serait bon à rien, il sentait qu’on s’énervait toujours contre lui et qu’il n’était jamais comme il faut, il est courant qu’on s’emportait contre lui non pas parce qu’il se comportait mal, mais parce que les parents ne supportaient pas, qu’ils étaient dans une situation difficile, un divorce ou autre, chacun a ses difficultés, la situation financière ou qu’ils n’ont pas su comment aborder l’éducation des enfants, et alors, colère et énervements se sont déchargés sur l’enfant, et il a entendu combien il n’était pas bien et combien il ne serait bon à rien, et quand le cerveau a enregistré que "je suis comme ça", il peut arriver à l’âge de 30 ou 40 ans et être encore persuadé qu’il est minable et incapable, et il ne fait pas du tout le lien avec ses 10 premières années. Son image de lui-même est brisée. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut réparer.
Comment arrange-t-on une telle chose ?
Par le fait que l’homme parle avec lui-même, il discute simplement avec lui-même, et il fait des exercices de démonstration. Il y en a qui disent : "Aie un raisonnement positif, pense bien", ce n’est pas suffisant dans ce domaine, car si l’image de soi-même est déjà altérée, une simple pensée ne suffit pas, mais il faut discuter avec soi-même, parler avec soi-même, avec des mots comme "je suis capable, je peux le faire, Hachem m’a créé avec tous les outils et il ne me manque rien de ce que les autres ont, et de même que eux réussissent, moi aussi, je peux réussir", il faut parler avec soi-même, "je suis fort, je suis capable", tout est dans les mains d’Hachem, mais il faut se parler avec de bonnes paroles.
Et quand est-il bon de parler ?
Il est écrit dans les Psaumes : « Rentrez en vous-mêmes sur votre couche, et gardez le silence. » Pourquoi « à votre coucher » ? Dans les commentaires, le Métsoudat David et d’autres, il est expliqué que lorsque l’homme veut se convaincre dans un certain domaine, « rentrez en vous-mêmes sur votre couche », c’est-à-dire : trouve un moment où tu es calme. On peut fermer la porte en après-midi, faire de la relaxation, car si l’esprit est pris par un million de choses, si on est en route, on se dépêche d’aller au travail, ou pendant le travail on pense : "je suis oui capable", cela interfère avec beaucoup d’autres données, il faut que l’esprit soit au calme. Quand le cerveau est calme, il émet des ondes calmes, il rentre dans une sorte de relaxation, et la raison est prête à enregistrer de nouvelles idées, et à changer l’image qu’on a de nous-mêmes. C’est pourquoi « rentrez en vous-mêmes sur votre couche », à un moment où on est calme, et il faut aussi faire des exercices de démonstration, c’est-à-dire déjà s’imaginer alors qu’on a peur par exemple de se rendre chez le patron pour lui demander une promotion, mais on se fait des exercices où on s’imagine en train de se lever, de marcher, de se présenter, comment est l’attitude physique à ce moment-là, qu’est-ce qu’on dit et comment est notre confiance, pour voir que même quand on fait des exercices et qu’on parle avec soi-même, on peut en arriver à une situation d’équilibre sain. De cela, on apprend aussi comment dans les médias israéliens on accable les religieux, ceux qui font Téchouva, ceux qui avancent, il ne faut pas avoir peur de ça.
Il faut comprendre que ce même journaliste sait la vérité et qu’il a des remords en voyant quelqu’un d’autre avancer. Parfois, cela se produit dans une famille, où quelqu’un progresse, et il ne comprend pas pourquoi, soudain, son oncle qui ne s’intéressait presque pas à lui jusqu’alors, le prend en estime comme personne. Il décide de se soucier de lui. "Que vas-tu devenir plus tard ? Comment vas-tu subvenir à tes besoins ? Que va-t-il t’arriver ? Que personne ne te rende fou, que personne ne t’entraîne à Méa Chéarim où on jette des pierres sur les bus pendant Chabbath. Et qu’adviendra-t-il lorsque tu mettras le feu aux poubelles et que tu te feras embarquer par la police... ?" D’un coup, l’oncle se met à se faire du souci pour lui, pour tout. Souvent, il s’agit en fait de remords. Il se peut que l’oncle connaissait la vérité lorsqu'il était jeune, qu’il avait renié sa vérité et que d’un coup il te voit suivre le bon chemin. Le fait qu’il te voit lui fait du mal en soi. Cela lui rappelle la vérité. C’est pourquoi, il ne faut pas être sensible à des médias et à un entourage hostiles, car un homme qui connaît la vérité, suit la vérité avec certitude.