5 idées sur la confiance en D.ieu et l’effort à investir pour gagner sa vie, par le Gaon Rav Yéhouda Leib Steinman, de mémoire bénie.
- De nos jours également, un homme qui se soucie du lendemain est un homme avec peu de foi ?
Notre maître a mentionné une fois en cours devant des Avrékhim la Guémara dans le traité Sota : "tout homme qui a du pain chez lui et se demande : que mangerons-nous demain ? est un homme de peu de foi". On interrogea le Rav : cette attitude est-elle encore d’actualité ? Il demanda qu’on lui apporte un Michna Beroura, sur les lois du repas. Il leur indiqua que le Michna Beroura rapporte cette Guémara et ajouta : tout ce qui est écrit dans le Michna Beroura relève de la Halakha, la Loi, et ce n’est pas seulement un niveau à atteindre, et donc ce principe s’applique également aujourd’hui (Imré Efraïm).
- Pour ce qui a trait au domaine matériel, on n’essaie pas plus de deux fois
Notre maître a relaté que le ‘Hazon Ich disait que s’il avait tenté une certaine action dans le domaine matériel à deux reprises sans succès, il ne retentait plus. C’est comme un clou que l’on essaie d’enfoncer dans le mur, on fait deux tentatives. Si on n’y parvient pas, mais qu’on réessaie encore, le clou va se tordre.
- Si on donnait le Ma’asser (10 pour cent des revenus) on parviendrait ainsi au Bita’hon
On posa la question suivante au Rav : Comment ancrer en nous le Bita’hon, la confiance en D.ieu ? Il répondit : Le Gaon de Vilna explique que si tout le monde donnait son Ma’asser, tout le monde serait doté de confiance, car D.ieu vient en aide à toute personne qui donne le Ma’asser.
- Par l’étude au Collel, on accomplit sa part d’efforts pour gagner sa vie
Le Rav rapporta au nom du Gaon de Vilna que la mesure d’efforts pour gagner sa vie correspond à deux heures par jour l’après-midi. Il ajouta que le Gaon lui-même ne s’investit pas dans l’effort de gagner sa vie dans cette mesure. Il précisa qu’un homme dont cette part d’efforts dérange son étude les autres heures de la journée devra réduire ces horaires. Un Avrekh qui étudie au Collel accomplit sa part d’efforts pour gagner sa vie par le fait même d’étudier au Collel, qui constitue le noyau du Bita’hon et de l’effort.
- Comment le ‘Hazon Ich gagnait-il sa vie ?
Le Rav relate que l’épouse du ‘Hazon Ich possédait un magasin, mais en réalité, il ne gagnait pas vraiment sa vie par le magasin. Il affirmait se contenter de pain avec du yaourt, et à cet effet, il avait assez d’argent. Il refusait les dons de bienfaiteurs et acceptait uniquement qu’ils achètent des livres en quantité pour gagner sa vie de cette façon, et qu’il distribuait gratuitement aux Bné Torah. Lorsque j’ai voulu lui acheter l’un de ses ouvrages, je voulus le payer, mais il refusa, et répondit qu’il avait suffisamment d’argent, reçu par l’achat de livres des bienfaiteurs.