Lorsque Baba Salé fit son Alyia en Israël, il arriva en bateau jusqu’au port de ‘Haïfa. Le ministre de la police de l’époque, monsieur Chétrit, s’y rendit pour l’accueillir. Ce dernier ordonna à toutes les autorités de le faire entrer en Israël sans le retarder à la douane, et de sauter la procédure d’usage chez les gens "ordinaires".
Après que les préparatifs furent terminés, monsieur Chétrit proposa à Baba Salé de voyager dans sa voiture, mais Baba Salé dit au ministre que, s’imaginant que cette voiture ne se « reposait » pas le Chabbath, il ne voulait donc pas y voyager. Ainsi, il prit le bus jusqu’à Jérusalem.
Au cours du voyage, lorsque l’heure de la prière de Min’ha arriva, il demanda au chauffeur d’arrêter le bus et de l’attendre jusqu’à ce qu’il finisse de prier. Le chauffeur lui répondit qu’un bus n’était pas un taxi, qu’il y avait d'autres voyageurs, qu’il avait un trajet et des horaires à respecter, et qu’il ne pouvait donc pas l’attendre. Baba Salé lui dit : « Si c’est ainsi, descends-moi ici, sinon l’heure de Min’ha va passer... sans que nous puissions prier ». Mais le chauffeur n’accepta pas non plus et lui dit que dans un certain temps, ils arriveraient à une station et qu’il s’y arrêterait. N’ayant plus beaucoup de temps, Baba Salé insista pour qu’il l’arrête immédiatement. Finalement, le chauffeur l’arrêta une centaine de mètres avant la station.
Baba Salé descendit et pria Min’ha sur la route. Lorsqu’il finit, il se dirigea vers la station où il vit un bus et demanda alors au chauffeur s’il allait à Jérusalem. Ce dernier répondit par l’affirmative. Après être monté dans le bus, il reconnut à son grand étonnement qu’il s’agissait du même bus duquel il était descendu prier.
Baba Salé demanda au chauffeur : « Pourquoi vous êtes-vous tellement retardés ? » Le chauffeur lui dit : « Après que nous soyons arrivés à la station, le bus se tint là, sans bouger, et je n’ai pas pu le faire démarrer. » Baba Salé s’assit à sa place et dit au chauffeur : « Maintenant que je suis là, tu vas peut-être pouvoir rouler... »
Le chauffeur essaya alors de démarrer, et le bus démarra comme si de rien n’était. Baba Salé voulut acheter un nouveau ticket, mais le chauffeur, qui s’était rendu compte qu’il avait affaire à un homme saint, refusa catégoriquement de le faire payer.
Plus tard, Baba Salé ajouta à cette histoire devenue connue : « Je me demande pourquoi les autres voyageurs qui étaient dans le bus ne sont pas descendus prier avec moi Min’ha, car alors j’aurais eu un Minyan avec la ‘Hazara et la Kédoucha. » (rituels ne pouvant se faire qu’avec un quorum de 10 personnes au moins)
Et si vous allumiez une bougie dès maintenant en disant "Likhvod Rabbi Israël Abi'hssira, zékhouto taguène 'alénou" et en priant pour la bonne santé et la paix dans tout le peuple d'Israel ?