Il y a cinq siècles, la fille du Arizal se maria avec le fils de rav Yossef Karo (l'auteur du Choul'han Aroukh). La coutume était d’organiser une réception, le chabbat suivant le mariage, après la prière du matin.
Ce chabbat matin, après la lecture de la thora, un proche de rav Yossef Karo, s’approcha de ce dernier et lui confia : « Rav, on ne retrouve plus la clé de la cuisine. Or, c’est là-bas que toute la réception était entreposée. Pouvez-vous nous dire s’il est autorisé de casser la porte ? »
Le rav dit qu’il ne pouvait pas répondre immédiatement et qu’il devait réfléchir pour trancher cette loi.
La prière se poursuivit et après la répétition de Moussaf, le Arizal s’approcha de rav Yossef Karo et lui dit : « La clé que vous cherchez se trouve à tel endroit ! »
Le Arizal s’expliqua : « Une lumière spirituelle éblouissante relie au Ciel toute personne qui prie avec concentration. De manière générale, je vois cette lumière au dessus de vous, rav. Mais aujourd’hui, durant la prière de moussaf, j’ai vu cette lumière "venir" et "s’en aller". J’ai compris que vous aviez des difficultés à vous concentrer. J’ai prié pour que, du Ciel, on me dévoile qu’est ce qui vous dérange, et on m’a dévoilé que vous étiez en train de vérifier s’il était permis de casser la porte. On m’a aussi dévoilé, du Ciel, où se trouvait votre clé. » (Seder hayom, bahalkha oubaagada)
Il est vrai qu’il est souvent difficile de se concentrer dans la prière, mais le mérite et la kédoucha que l’on reçoit ainsi sont très grand. Souvenons-nous que chaque phrase, chaque mot avec concentration est un grand trésor.
Essayons aussi de nous concentrer lorsque nous récitons les bénédictions. A peine une dizaine de mots durant lesquels nous pouvons nous réjouir et remercier Hachem du fond du cœur des cadeaux qu’Il nous donne !
(pour l’élévation de l’âme de rav Nissim ben Mazal Tov)