Rav ‘Haïm de Volozhin veillait à ne pas prononcer une bénédiction sans que quelqu’un n’y réponde « Amen ». Le rav connaissait la grandeur de ce petit mot, par lequel nous affirmons notre volonté de glorifier et de remercier le Tout-puissant. Le rav savait également qu’un « Amen » prononcé sur une bénédiction élève encore plus cette bénédiction.
Une nuit, alors qu’il était en train d’étudier, rav ‘Haïm eut très soif. Les membres de sa famille dormaient déjà et il n’était pas question de réveiller quelqu’un pour répondre « Amen » !
Le rav continua son étude mais il était dérangé par cette soif. Soudain, un des élèves de la yéchiva toqua à la porte. Il avait une question qui le dérangeait et savait que son maître étudiait encore à cette heure tardive. Le rav lui ouvrit la porte et le fit entrer dans le salon. Il lui répondit à sa question et profita de réciter la bénédiction ! Le rav et l’élève se remercièrent mutuellement et l’élève s’en alla.
Le lendemain, en arrivant à la yéchiva, le rav ‘Haïm s’approcha de son élève et le remercia à nouveau d’être venu la nuit précédente.
Mais l’élève s’étonna et dit : « Je ne comprends pas pourquoi vous me remerciez ! Je ne suis pas venu chez vous hier soir ! »
Le rav comprit qu’on lui avait envoyé un ange afin de lui permettre de réciter une bénédiction sur laquelle quelqu’un répondrait « Amen » !
Ne ratons pas la moindre occasion de répondre « Amen ». Un petit mot pour une grande récompense…
(Source : Cheal Avikha Véyaguédkha)