Pourim approche… Les pétards, la Sim’ha, les déguisements… Mais encore ?
Pour notre part, nous allons nous focaliser sur une Mitsva : Matanot laévionim.
De quoi s’agit-il au juste ? Le Choul’han ‘Aroukh explique que chaque homme a l’obligation de donner deux « cadeaux » à deux pauvres. Non seulement chaque homme, mais aussi chaque femme.
Quelle est la source du Choul’han ‘Aroukh ? Bien entendu, la Méguilat Esther, où il est écrit de manière explicite que les Juifs ont pris sur eux la Mitsva de Matanot Laévionim à l'époque : « Les jours où les Juifs se sont reposés de leurs ennemis, et le mois qui s’est transformé pour eux de la tristesse à la joie, du deuil en jour de fête, pour en faire des jours de festin et de joie, l’envoi de cadeaux d’un homme à son prochain et de cadeaux à des pauvres ».
Dans le Talmud de Babylone (traité Méguila 7a), rav Yossef déduit du verset qu’il y une obligation d’envoyer deux cadeaux à deux pauvres, c'est-à-dire deux cadeaux à chacun des deux pauvres.
Le Rambam (Halakhot Méguila chapitre 2, Halakha 16) enseigne :
- On a l’obligation de distribuer de l’argent aux pauvres le jour de Pourim, à au moins deux pauvres.
- On donne à chacun d’eux un cadeau, ou de l’argent ou bien des aliments, comme il est dit dans la Méguila « Oumatanot Laévionim » ; [ce qui signifie : deux cadeaux à deux pauvres.]
- On ne se montre pas trop pointilleux avec l’argent de Pourim, mais on donnera à tout celui qui tend la main.
- On ne donnera pas l’argent que l’on a réservé aux pauvres de Pourim pour une autre cause charitable.
Combien faut-il donner ?
Selon la Halakha, il faut donner à chaque pauvre de quoi faire un repas décent (au moins dans le cadre de la restauration rapide).
L’importance de la Mitsva
D’après le livre Troumat Hadéchène écrit par rabbi Israël Ashkénazi (1390-1460), il ressort que ces cadeaux destinés aux pauvres ont comme fonction essentielle de leur permettre de fêter Pourim et de préparer le festin de Pourim.
Davantage encore, il semble que ces cadeaux doivent aider les pauvres sur un plan émotionnel et leur donner la sensation de faire partie de l’ensemble des gens qui fêtent Pourim. (d’après Rabbi Chlomo Alkabets dans son livre sur la Méguilat Esther, Manot Halévi).