Question

Mon épouse n’est jamais à l’heure pour l’allumage des bougies du Chabbath et des fêtes. Parfois, elle risque d’allumer après l’heure du calendrier. Si je lui propose d’allumer moi-même les bougies, elle se met en colère. Que dois-je faire ?

La réponse du Rav Gabriel Dayan

La Torah est douce, elle se transmet avec douceur. Pour obtenir quelque chose de son conjoint, il n’est pas nécessaire d’utiliser les grands moyens. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, mais avec du miel. En d’autres termes, le silence est parfois la meilleure façon de communiquer et surtout dans une telle situation ! Gardez donc le calme et ouvrez l’archive de tous vos sourires.

Explications :

  1. Les interdictions du Chabbath entrent en vigueur dès que l’heure de la Chkia’ est arrivée. Mais nous avons l’obligation de rallonger le Chabbath à son entrée et à sa sortie. Il faut donc procéder à l’allumage avant l’heure de la Chkia’. L’heure de l’allumage mentionnée dans tous les calendriers tient compte de cette exigence (18, 30 ou 40 minutes avant la Chkia’). En cas de besoin, il est possible de réduire ce laps de temps.
  2. Si vous pensez qu’elle pourra allumer les bougies au moins une minute avant l’heure de la Chki’a, gardez le silence afin d’entretenir une atmosphère de paix à la maison.
  3. A priori, il faut allonger le Chabbath à son entrée d’au moins 5-6 minutes, mais dans une situation comme la vôtre, le silence est d’or. Si vous pensez qu’en proposant votre aide dans les préparatifs du Chabbath, votre épouse sera en mesure d’allumer à temps, n’hésitez surtout pas à retrousser vos manches et à mettre les mains à la pâte.
  4. Il est à noter qu’en Israël, l’heure de l’allumage des bougies indiquée dans les calendriers correspond à 30 ou 40 minutes avant l’heure de la Chki’a, suivant les villes.
  5. Si vous pensez qu’elle ne pourra pas allumer les bougies avant l’heure de la Chki’a, gardez toujours le silence et sachez qu’il est possible d’accomplir la Mitsva avec l’éclairage électrique de la maison en récitant la Brakha au préalable. Vous éteindrez les lumières de la salle à manger et de la cuisine, vous réciterez la Brakha - à voix basse - et vous les allumerez après avoir terminé la récitation de la Brakha.
  6. Dans les communautés ashkénazes et certaines communautés séfarades, on récite la Brakha après avoir allumé les bougies ou lumières. Vous agirez avec finesse et discrétion afin de ne pas la contrarier. De cette manière, vous avez accompli la Mitsva d’allumer les bougies du Chabbath sans la moindre transgression. Si votre épouse s’apprête à allumer les bougies après l’heure de la Chki’a, vous lui direz gentiment que cela n’est plus possible. Si elle s’entête, gardez le silence et contactez-moi de nouveau.

 

(Sources : Chvout Its’hak, vol. 8, Diné Ner Chabbath 3, 1 (p. 32), au nom de Rav Elyashiv, permettant également les néons et les ampoules Led [sans filaments] ; Yabi’a Omer, vol. 2, Ora’h ‘Haïm, 17 et vol. 4, Ora’h ‘Haïm, 40, 5 ; Halakha Broura, vol. 15, p. 472 et p. 42 de la dernière partie de l’ouvrage ; Piské Téchouvot, éd. 5771, 263, 9.)