Prière d'étudier les lois suivantes, pour la guérison complète de la jeune maman Jessy Tova bat Bleymeley
 

1/ Question : Qui instaura les différentes bénédictions du Birkat HaMazon (actions de grâces après le repas) ?

Réponse : Moché Rabbénou instaura la première bénédiction : Birkat HaZan. La seconde fut rédigée par Yéhochoua Bin Nou : Birkat HaArets. La troisième nous vient des rois David et Chlomo : Boné Yérouchalaïm. Et enfin, la quatrième bénédiction fut instaurée par les Sages de Yavné : HaTov VéhaMétiv (Talmud Bérakhot 48b ; Aroukh HaChoul’han 187, 1).

2/ Question : Quelle quantité de pain doit-on consommer pour être tenu de réciter le Birkat HaMazon ?

 

Réponse : Le Birkat HaMazon n’est requis qu’à partir du moment où l’on consomme un kazaït de pain (27 grammes, qui correspondent à une tranche de pain coupé ou à une demi pita). Il faut en outre manger cette quantité de pain dans une durée de temps de kédé akhilat prass, c’est-à-dire sept minutes et demie (Choul’han Aroukh 168, 9 ; s’agissant de la akhilat prass, voir Choul’han Aroukh 612, 3 ; concernant l’interdiction de manger à Yom Kippour, le Mé’haber écrit que les différents aliments d’un repas s’associent, pour former la mesure interdite, à partir du moment où, entre le début et la fin du repas, il n’y a pas plus que cette durée de akhilat prass. Le Maguen Avraham 210, 1, le Péri ‘Hadach ainsi que le Eliya Rabba affirment que la même règle s’applique aux bénédictions ; voir également Kaf Ha’Haïm 210, 7).

3/ Question : Comment devra agir une personne qui a pris un repas, qui s’est rassasiée et qui a un doute concernant le Birkat HaMazon, ne sachant plus si elle l’a oui ou non récité ?

Réponse : Elle devra répéter le Birkat HaMazon en vertu du doute, car il s’agit d’une mitsva ordonnée par la Torah ; or, en cas de doute concernant une mitsva de la Torah, on se montre rigoureux et on la réitère. Mais elle ne devra pas prononcer la quatrième bénédiction du Birkat HaMazon (HaTov VéhaMétiv), car selon certains avis, elle a été instituée par les Sages ; or, en cas de doute concernant une mitsva des Sages, on se montre indulgent et on ne la réitère pas (Choul’han Aroukh 184, 4 ; Ben Ich ‘Haï sur ‘Houkat paragr. 9 ; Kaf Ha’Haïm 184, 15 ; Halikhot Olam p. 63, paragr. 5 ; Or LéTsion tome II, p. 106, paragr. 4).

4/ Question : Qu’en est-il d’une femme qui, après avoir mangé et s’être rassasiée, aurait un doute au sujet du Birkat HaMazon, ne sachant plus si elle l’a récité ?

Réponse : Elle ne devra pas reprendre le Birkat HaMazon en vertu du doute, car elle n’y est tenue que par ordre des Sages ; or pour toute ordonnance rabbinique, on se montre indulgent en cas de doute.

Ceci étant, il sera tout de même bon qu’elle récite le Birkat HaMazon mentalement, ou qu’elle entende un homme le prononcer. Dans ce dernier cas, celui-ci aura l’intention de la rendre quitte, et elle-même aura l’intention de se rendre quitte avec sa bénédiction (Birké Yossef 186, 4 ; Or LéTsion tome II chap. 13, paragr. 5 ; Chout Yé’havé Daat tome VI chap. 10. Ce dernier explique l’intérêt de réciter la bénédiction mentalement, en cela que selon le Rambam, Hilkhot Bérakhot chap. 1, 7, lorsqu’on récite le Birkat HaMazon mentalement, on se rend quitte de son obligation. Par ailleurs, il n’y a pas d’inconvénient à agir ainsi car l’interdiction de prononcer une bénédiction en vain ne survient que lorsqu’on l’articule verbalement).

5/ Question : Si une personne a pris son repas quelque part, puis, oubliant de dire le Birkat HaMazon, elle se rend ailleurs, doit-elle revenir à l’endroit du repas pour le réciter ? Ou peut-elle rester sur place ?

Réponse : Elle pourra réciter le Birkat HaMazon à l’endroit où elle se trouve (évidemment, tant qu’elle est encore rassasiée du repas), et n’a pas l’obligation de retourner au lieu du repas (Choul’han Aroukh 184, 1).

6/ Question : Est-il permis de manger du pain en un endroit, en ayant l’intention expresse de se rendre ailleurs pour réciter le Birkat HaMazon ?

Réponse : A priori, il convient de prononcer le Birkat HaMazon précisément là où l’on prend le repas, et de ne pas se rendre ailleurs pour le dire (Choul’han Aroukh 184, 1).

7/ Question : Est-il permis de réciter le Birkat HaMazon en étant vêtu d’un pyjama ?

Réponse : Il n’est pas convenable de réciter le Birkat HaMazon en pyjama. En effet, de même qu’on ne doit pas prononcer la prière avec des habits peu dignes de respect, il conviendra d’agir pareillement envers le Birkat HaMazon, dont l’obligation est énoncée par la Torah (Or LéTsion, tome II chap. 13, paragr. 3).
 

Rav David Haddad
Extrait du livre "Simha Layich"