Le Talmud dit que lors de la fête de Pourim, "un homme a l’obligation de se « parfumer au vin » en s’enivrant (...)".

L'équipe Torah-Box vous propose un petit eclarcissement sur cette Mitsva qu'il faut déchiffrer avec... modération.

Le grand commentateur médiéval surnomme le "Méïri" a écrit, il y a environ 700 ans : « l’homme a l’obligation d’augmenter sa joie à Pourim, et multiplier sa nourriture, sa boisson jusqu’à ce que rien ne manque à sa table. Quoi qu’il en soit, il n’est pas ordonné de boire jusqu’à se saouler de peur d’en arriver à ternir notre dignité. C’est une joie qui nous est demandée, qui doit nous conduire à l’amour de D.ieu, pour Le glorifier et Le bénir en l’honneur de tous les miracles qu’Il nous a octroyés, et non pas une ivresse de débauche et de futilités ».

 

Il est écrit dans le Hayé Adam : « Etant donné que tout le miracle est basé sur le festin que la reine Esther organisa, nos Sages, de mémoire bénie, nous ont demandé de boire plus que d’habitude pour se souvenir du grand miracle qu’Hachem nous a accordé. Cependant, chaque homme se connaît lui-même et, s’il sait qu’en buvant il risque de mépriser une Mitsva comme le Birkat Hamazon, la prière de l’après midi ou du soir ou bien, qu’il risque de se comporter de manière légère, il est mieux qu’il s’en abstienne. Dans ce cas il boira moins que de coutume et ira dormir car, lorsque l’on dort, on ne sait faire la différence entre « Maudit soit Haman et Béni soit Mordekhaï ».

Celui qui est ivre

Celui qui a bu à Pourim, qui est saoul et commence à gesticuler, à porter atteinte à ses amis ou à endommager leurs vêtements, devra payer pour les dégradations qu’il a occasionnées car il n’y a aucune différence entre causer un dommage à Pourim ou l’un des autres jours de l’année.

Le Chla et le Elia Rabba ont écrit que celui qui préserve son âme s’éloignera de l’ivresse car cela s’apparente à la débauche, et ce sont des réjouissances liées à la Mitsva qui nous sont ordonnées à Pourim. Il est écrit dans le Choul’han ‘Aroukh que, même celui qui annule sa dette au responsable des dommages reconnaît que, de nos jours, ce dernier est tenu de payer.

Et les femmes ?

Bien que les femmes aient l’obligation de consommer le repas de Pourim, elles n’ont pas besoin de boire de vin pour s’en acquitter. Si elles le font ce sera en petite quantité car il est honteux pour une femme de boire en abondance (comme il est expliqué dans le Talmud, traité Kétoubot, 65a)