'Hanouka, fête des lumières,
Nous rappelle qu'aux temps anciens,
Israël vivant sur sa terre
Eut à combattre pour son bien.
Ce bien, c'était une âme juive
Née de son alliance avec D.ieu
Qui lui fit don de cette eau vive
Qu'est la Torah venue des cieux.
Le peuple grec, lui, ne connaît
Que la matière et l'apparence.
Il ne perçoit pas ce qui est
De l'ordre de la transcendance.
La raison seule est son alliée,
Il ne comprend que la logique
Des lois humaines et des idées
Concernant le monde physique.
Lui demander de se soumettre
À des commandements divins
Que la raison ne peut admettre,
Est à ses yeux bien inhumain.
Qu'est donc un temple sans statues ?
Une maison sans dieux de pierre ?
Un Créateur que nul n'a vu,
Qu'on ne peut pas voir sur la terre ?
Ça le dépasse et le provoque
Au-delà de l'entendement.
Son esprit sur le sujet bloque,
Réagit vigoureusement.
Les Grecs s'en prennent aux Hébreux
Qu'ils qualifient d'irrationnels :
On va leur imposer de mieux
Respecter l'ordre naturel !
On les oppresse et persécute,
Leur interdit la religion.
Les lois sur quoi la raison bute
Devront sortir de la maison.
On entre au temple à réformer,
Apporte modifications,
Installe une statue sur pied,
C'est plus conforme à la raison !
Mais c'est compter sans le Divin
Qui s'anime, bien qu'invisible,
Dans le cœur des êtres humains
Mus par la foi irrésistible.
Le grand prêtre Matitiahou,
Dans une juste indignation,
Remet tout son peuple debout
Pour aller délivrer Sion.
Par miracle les insurgés,
Bien que partis minoritaires
Et contre les Grecs engagés,
Finissent par gagner la guerre.
Retourner à Jérusalem
Et remettre en ordre le Temple,
Rétablir le culte suprême,
Que le peuple à nouveau s'assemble.
On veut raviver les lumières
Sur le chandelier à sept bras,
Une petite fiole entière
Est retrouvée dans les gravats.
C'est juste assez pour allumer
Pour un seul jour, en attendant
Que nouvelle huile fabriquée
Vienne brûler pour tous les temps.
Alors un miracle survient,
Le chandelier brille huit jours.
La flamme jamais ne s'éteint
Entre Israël et Son amour ...
Serge Ben Ghouzi