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Torah écrite (pentateuque) » Genèse (Berechit)

Chapitre 36

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36,1
Ceci est la lignée d'Ésaü, le même qu'Édom.
36,2
Ésaü choisit ses femmes parmi les filles de Canaan: Ada, fille d'Élôn le Héthéen et Oholibama, fille de Ana, fille de Cibôn le Hévéen;
‘Ada

C’est la même personne que Bassemath, fille de Eilon le ‘Hiti (voir supra 26, 34). On l’a appelée Bassemath parce qu’elle faisait brûler des parfums (bessamim) en l’honneur des idoles

Ahalivama

C’est la même personne que Yehoudith. ‘Essaw l’avait appelée Yehoudith pour faire croire qu’elle avait abjuré l’idolâtrie et pour induire ainsi son père en erreur

Fille de ‘Ana

Dès lors qu’elle est fille de ‘Ana, elle ne peut être fille de Tsiv‘on ! ‘Ana était le fils de Tsiv‘on, ainsi qu’il est écrit : « et ceux-ci sont les fils de Tsiv‘on : Weaya et ‘Ana » (verset 24). Tsiv‘on avait eu des rapports avec sa belle-fille, la femme de ‘Ana, de sorte que Ahalivama est née « des deux ». Le texte nous apprend ici qu’ils étaient tous issus de relations incestueuses (Midrach tan‘houma Wayéchèv 1)

36,3
puis Basemath, fille d'Ismaël, sœur de Nebaïoth.
Bassemath

Et on l’appelle ailleurs (supra 28, 9) Ma‘halath ! On trouve dans le midrach sur le livre de Chemouel (chapitre 17) qu’il existe trois catégories de personnes dont les péchés sont pardonnés : le païen qui se convertit, celui qui est jugé digne d’accéder à une position élevée et celui qui se marie. Et c’est d’ici que l’on déduit le troisième cas : elle a été appelée Ma‘halath parce que, lorsqu’elle s’est mariée [avec ‘Essaw], ses péchés lui ont été pardonnés (nim‘halou)

Sœur de Nevayoth

C’est Nevayoth qui avait donné sa sœur en mariage après la mort de Yichma‘el (voir Rachi supra 28, 9). D’où l’appellation : « sœur de Nevayoth » (Meguila 16a)

36,4
Ada enfanta à Ésaü Élifaz; Basemath enfanta Reouel;
36,5
et Oholibama enfanta Yeouch, Yâlam et Korah. Tels sont les fils d'Ésaü, qui lui naquirent au pays de Canaan.
Et Ahalivama engendra...

Son troisième fils Qora‘h était un bâtard (Beréchith raba 82, 12). Il était le fils de Elifaz, qui avait pris la femme de son père, à savoir Ahalivama la femme de ‘Essaw. Il est en effet compté, à la fin du chapitre (verset 16) parmi les « chefs » de Elifaz

36,6
Ésaü prit ses femmes, ses fils, ses filles et tous les gens de sa maison; ses troupeaux, toutes ses bêtes et tout le bien qu'il avait acquis au pays de Canaan et il émigra vers une autre terre, à cause de son frère Jacob.
Il alla vers une autre terre

Pour s’installer là où il pourrait

36,7
Car leurs possessions étaient trop nombreuses pour qu'ils pussent habiter en commun; et le lieu de leur séjour ne pouvait les contenir, à cause de leurs troupeaux.
Et la terre où ils séjournaient ne pouvait pas

Satisfaire aux besoins de leurs troupeaux en pâturages. Explication du midrach (Beréchith raba 82, 13) : « A cause de son frère Ya’aqov » (verset 6) – à cause de l’obligation inscrite dans le décret divin : « ta descendance sera étrangère » (supra 15, 13), obligation qui allait s’imposer aux descendants de Yits‘haq. ‘Essaw s’est dit : « Je n’ai plus qu’à quitter ce pays ! Je n’ai de part, ni dans le don qui lui a été fait de ce pays, ni dans l’exécution de l’obligation ». Il avait honte, en outre, d’avoir vendu son droit d’aînesse

36,8
Ésaü se fixa donc sur la montagne de Séir. Ésaü, c'est Édom.
36,9
Or, voici les générations d'Ésaü, père des Édomites, sur la montagne de Séir.
Et celles-ci

Ses descendants venus au monde après son départ pour Sé’ir, [ceux qui étaient nés en Kena‘an étant énumérés aux versets 1 à 5 (voir verset 5)]

36,10
Voici les noms des fils d'Ésaü: Élifaz, fils de Ada, épouse d'Ésaü; Reouél, fils de Basemath, épouse d'Ésaü.
36,11
Les fils d'Élifaz furent:
36,12
Têman, Omar, Cefo, Gàtam et Kenaz. Timna devint concubine d'Élifaz, fils d'Ésaü; elle lui enfanta Amalec. Tels sont les enfants de Ada, épouse d'Ésaü.
Et Timna’ était concubine

Ces mots, écrits à l’éloge de la grandeur d’Avraham, ont pour objet de montrer le nombre de ceux qui auraient voulu s’allier à sa famille. Timna’ était de souche royale, ainsi qu’il est écrit : « la sœur de Lotan Timna’ » (verset 22), et Lotan faisait partie des « chefs » demeurant à Sé’ir. Il descendait des ‘Hori, qui y habitaient autrefois. Elle a dit [à Elifaz] : « Si je ne mérite pas de devenir ton épouse, laisse-moi au moins devenir ta concubine ! » Le livre des Chroniques (I Divrei haYamim 1, 36) la compte au nombre des enfants de Elifaz. Cela nous apprend que Elifaz a eu des rapports avec la femme de Sé’ir et qu’ils ont donné naissance à Timna’. Devenue grande, elle a été sa concubine. C’est pourquoi il est écrit : « la sœur de Lotan était Timna’ » : On ne la compte pas parmi les enfants de Sé’ir, puisqu’elle était sa sœur par sa mère et non par son père (Midrach tan‘houma Wayéchèv 1)

36,13
Et ceux ci furent les fils de Reouél: Nahath, Zérah, Chamma et Mizza. Tels furent les enfants de Basemath, épouse d'Ésaü.
36,14
Et ceux-ci furent les fils d'Oholibama, fille de Ana, fille de Cibôn, épouse d'Ésaü: elle enfanta à Ésaü Yeouch, Yâlam et Korah.
36,15
Suivent les chefs de famille des enfants d'Ésaü. Fils d'Élifaz, premier né d'Ésaü: le chef Témàn, le chef Omar, le chef Cefo, le chef Kenaz;
Ceux-ci sont les chefs des fils de ‘Essaw

Les chefs de familles

36,16
le chef Korah, le chef Gatam, le chef Amalec. Tels sont les chefs issus d'Élifaz, dans le pays d'Édom; ceux là sont les fils de Ada.
36,17
Et ceux-ci sont les fils de Reouél, fils d'Ésaü: le chef Nahath, le chef Zérah, le chef Chamma, le chef Mizza. Tels sont les chefs issus de Reouél, dans le pays d'Édom: ceux là sont les descendants de Basemath épouse d'Ésaü.
36,18
Et ceux-ci sont les fils d’Oholibama, épouse d'Ésaü: le chef Yeouch, le chef Yâlam, le chef Korah. Tels sont les chefs d’Oholibama, fille de Ana, épouse d'Ésaü.
36,19
Ce sont là les enfants d Ésaü, ce sont là leurs chefs de famille c'est là Édom.
36,20
Ceux-ci sont les enfants de Séir, les Horéens, premiers habitants du pays: Lotân, Chobal, Cibôn, Ana;
Habitants du pays

Ils y habitaient avant l’arrivée de ‘Essaw. Explication du midrach (Chabath 85a) : Ils étaient experts en tout ce qui concerne l’exploitation de la terre, et ils pouvaient dire : « Ce lopin-ci est approprié pour les olives, celui-là pour la vigne ». Il leur suffisait de goûter le terreau pour déterminer la culture adéquate

36,21
Dichôn, Écer et Dichân. Tels sont les chefs des Horéens, fils de Séir, dans le pays d'Édom.
36,22
Les fils de Lotân furent Hori et Hémam; et la sœur de Lotân, Timna.
36,23
Voici les enfants de Chobal: Alevân, Manahath, Ébal, Chefo et Onam.
36,24
Voici les enfants de Cibôn: Veayya et Ana, le même Ana qui trouva les yémîm dans le désert, lorsqu'il menait paître les ânes de Cibôn son père.
Weaya et ‘Ana

Le waw placé en tête de Weaya est en trop, comme s’il était écrit : Ayya et ‘Ana. On trouve dans le texte de nombreux exemples similaires, comme dans : « abandonner “et” le sanctuaire (weqodèch) et l’armée pour être foulés aux pieds » (Daniel 8, 13), « tombés en sommeil “et” le cavalier (werèkhèv) et le cheval » (Tehilim 76, 7)

C’est le même ‘Ana

Dont il est question plus haut (verset 20), où il est présenté comme le frère de Tsiv‘on, tandis qu’il est donné ici comme son fils. Il était né, en fait, de l’union de Tsiv‘on et de sa propre mère (Pessa‘him 54a)

Yémim

Ce sont des mulets (ibid.). Il avait croisé âne et jument, produisant ainsi un mulet. Bâtard lui-même, il a fait venir au monde des créatures abâtardies. Et pourquoi les appelle-t-on yémim ? Parce qu’ils inspirent la crainte (eima) aux créatures. Comme l’a enseigné rabi ‘Hanina (‘Houlin 7b) : « Je n’ai jamais été consulté par quelqu’un ayant reçu un coup porté par une mule blanche et qui en ait réchappé ». Et nous en voyons pourtant qui restent en vie ! Il ne faut donc pas lire we‘haya (« et qui en ait réchappé »), mais we‘hayetha (« et il en a guéri »), car une telle blessure ne guérit jamais (‘Houlin 7b). Et si la Tora a estimé devoir retracer ainsi la généalogie des ‘Hori, c’est pour aboutir à Timna’ et faire l’éloge de la grandeur d’Avraham, ainsi que je l’ai expliqué plus haut (verset 12)

36,25
Voici les enfants de Ana: Dichôn et Oholibama, fille de Ana.
36,26
Voici les fils de Dichôn: Hemdân, Échbân, Yithrân et Kerân.
36,27
Voici les fils d'Ecer : Bilhân, Zaavân et Akân.
36,28
Fils de Dichân: Ouç et Arân.
36,29
Suivent les chefs de famille des Hôréens: le chef Lotân, le chef Chobal, le chef Cibôn, le chef Ana;
36,30
le chef Dichôn, le chef Écer, le chef Dichân. Tels étaient les chefs des Horéens, selon leurs familles, dans le pays de Séir.
36,31
Ce sont ici les rois qui régnèrent dans le pays d'Édom, avant qu'un roi régnât sur les enfants d'Israël.
Et ceux-ci sont les rois...

Ils ont été au nombre de huit, soit autant que ceux qui seront issus de Ya‘aqov et qui triompheront à leur époque de la puissance de ‘Essaw (Beréchith raba 83, 2), à savoir : Chaoul, Ich Bocheth, Dawid, Chelomo, Ra‘hav’am, Aviya, Assa et Yehochafat. De Yoram, fils de ce dernier, il est écrit : « De son temps, Edom s’affranchit de la domination de Yehouda et se donna un roi » (II Melakhim 8, 20), tandis qu’à l’époque de Yehochafat il est écrit : « Il n’y avait pas de roi en Edom, un gouverneur était roi » (I Melakhim 22, 48)

36,32
En Édom régna d'abord Béla, fils de Beor; le nom de sa ville natale: Dinhaba.
36,33
Béla étant mort, à sa place régna Yobab, fils de Zérah, de Boçra.
Yovav

C’est une de villes de Moav, ainsi qu’il est écrit : « sur Qerioth et sur Botsra, et sur toutes les villes du pays de Moav » (Yirmeya 48, 24). Et c’est parce qu’elle avait donné un roi à Edom qu’elle sera frappée avec les Edomites, ainsi qu’il est écrit (Yecha’ya 34, 6) : « il y a à Botsra un sacrifice en l’honneur de Hachem et un grand égorgement dans le pays d’Edom » (Beréchith raba 83, 3)

36,34
Yobab étant mort, à sa place régna Houcham, du pays des Témanites.
36,35
Houcham mort, à sa place régna Hadad, fils de Bedad, qui défit Madian dans la campagne de Moab. Le nom de sa ville: Avith.
Qui frappa Midyan dans les champs de Moav

Midyan avait déclaré la guerre à Moav, et le roi d’Edom s’était porté au secours de Moav. Nous apprenons d’ici que Midyan et Moav étaient ennemis, mais ils feront la paix à l’époque de Bil’am pour s’allier contre Israël (Sifri Matoth 157. Voir Rachi sur Bamidbar 22, 4)

36,36
Hadad mort, à sa place régna Samla, de Masréka.
36,37
Samla mort, à sa place régna Chaoul, de Rehoboth sur le Fleuve.
36,38
Chaoul mort, à sa place régna Baal Hanân, fils d'Akbor.
36,39
Baal Hanân, fils d'Akbor, étant mort, à sa place régna Hadar, dont la ville avait nom Pâou et dont la femme était Mehétabel, fille de Matred, fille de Mé Zahab.
Fille de Mé Zahav

Il disait : Mahou zahav (« quelle valeur l’or possède-t-il ? »). Il était si riche que l’or ne comptait pour rien à ses yeux (Beréchith raba 83, 4)

36,40
Voici maintenant les noms des chefs d'Ésaü, selon leurs familles, leurs résidences, leur titre: le chef Timna, le chef Aleva, le chef Yethéth;
Et ceux-ci sont les noms des chefs de ‘Essaw

Ils portaient le nom de leur province, après la mort de Hadar, dernier roi de la dynastie. Les premiers [énumérés aux versets 15 et suivants] sont appelés d’après leur généalogie : « Untel fils d’untel ». C’est ce que précise le livre des Chroniques : « Hadar mourut, et ce furent les chefs d’Edom : le chef Timna’... » (I Divrei haYamim 1, 51)

36,41
le chef Oholibama, le chef Éla, le chef Pinôn;
36,42
le chef Kenaz, le chef Témân, le chef Mibçar;
36,43
le chef Magdiel, le chef Iram. Tels sont les chefs d’Édom, selon leurs résidences dans le pays qu’ils occupaient; tel fut Ésaü, le père d’Édom.
Magdiel

C’est Rome (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 38)

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