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Torah écrite (pentateuque) » Exode (Chemot)

Chapitre 38 (Pekoude)

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38,1
Puis il fit l'autel de l'holocauste en bois de chittîm; cinq coudées furent sa longueur, cinq coudées sa largeur, il était carré, et trois coudées sa hauteur,
38,2
Il en sculpta les cornes aux quatre angles, ces cornes faisant corps avec lui; puis il le revêtit de cuivre
38,3
Il fabriqua tous les ustensiles de l'autel: les cendriers, les pelles, les bassins, les fourches et les brasiers; il fit tous ces ustensiles de cuivré.
38,4
Il fit pour l'autel un grillage formant un réseau de cuivre, au-dessous de l'entablement et régnant jusqu'au milieu.
38,5
II moula quatre anneaux aux quatre angles, sur le grillage de cuivre, pour y passer les barres,
38,6
Il fit ces barres en bois de chittîm et les recouvrit de cuivre;
38,7
et il les introduisit dans les anneaux, aux côtés de l'autel, pour servir à le transporter; C'est en boiserie creuse qu'il le disposa.
Creux (nevouv) quant aux planches

Le mot nevouv signifie : « creux », comme dans : « Et son épaisseur était de quatre doigts, en creux (navouv) » (Yirmeya 52, 21)

Creux quant aux planches

Les planches de bois de chittim de chaque côté, et l’espace creux au milieu

38,8
Il fabriqua la cuve en cuivre et son support de même, au moyen des miroirs des femmes qui s'étaient attroupées à l'entrée de la Tente d'assignation.
Avec les miroirs des attroupées (hatsoveoth)

Les femmes d’Israël possédaient des miroirs dans lesquels elles se regardaient lorsqu’elles se faisaient belles. Et même ces miroirs, elles n’ont pas hésité à les offrir pour la construction du tabernacle. Mochè répugnait à les accepter, car ils ont pour vocation d’encourager le penchant au mal. Le Saint béni soit-Il lui a dit : « Accepte-les ! Ils me sont plus chers que tout, car c’est grâce à eux que les femmes ont donné le jour à des armées (tsevaoth) d’enfants en Egypte ! » Quand leurs maris étaient épuisés par leur dur travail, elles allaient leur apporter nourriture et boissons. Elles leur donnaient à manger puis elles prenaient leurs miroirs. Chacune se regardait dans le miroir avec son mari, et elle lui disait tendrement : « Je suis plus belle que toi ! » Elles éveillaient ainsi le désir chez leurs maris, elles s’unissaient à eux, devenaient enceintes et accouchaient, comme il est écrit : « Sous le pommier je t’ai éveillé » (Chir hachirim 8, 5). Voilà ce que veut dire : « avec les miroirs des attroupées ». Ce sont ces miroirs-là qui ont servi à la fabrication de la cuve, dont la fonction est de rétablir la paix entre l’homme et sa femme, car c’est de l’eau qu’elle contient que l’on fait boire celle dont le mari est jaloux parce qu’elle s’est isolée (Bamidbar chap. 5). La preuve qu’il s’agit vraiment de miroirs, c’est qu’il est écrit : « Et le cuivre de l’offrande balancée était de soixante-dix kikar […] il en fit… » (infra 38, 29 et 30). Or, la cuve et son support ne sont pas mentionnés. D’où l’on apprend que le cuivre qui a servi à la cuve ne venait pas de celui de cette offrande. C’est ce qui est expliqué dans le Midrach de rabi Tan‘houma (Midrach Tan‘houma parachath Peqoudei 9). Le Targoum Onqelos traduit le mot par : bemè‘hzeyath, terme équivalent à : « miredoirs » en français médiéval. Et nous trouvons la même traduction dans : « les miroirs (haguilyonim) » (Yecha’ya 3, 23), que le Targoum Onqelos rend par : ma‘hazitha

Qui s’attroupèrent

Pour apporter leur offrande

38,9
II prépara le parvis. Pour le côté du sud, regardant le midi, les toiles du parvis en lin retors, avaient cent coudées,
38,10
Il fit leurs vingt piliers avec leurs vingt socles de cuivre; les crochets des piliers et leurs tringles, en argent.
38,11
Pour le côté nord, cent coudées de toiles, ayant vingt piliers avec vingt socles de cuivre, avec crochets et tringles d'argent.
38,12
Pour la face occidentale, des toiles mesurant cinquante coudées, avec dix piliers à dix socles, à crochets et tringles d'argent.
38,13
Pour la face orientale, au levant, cinquante coudées.
38,14
Quinze coudées de toiles pour une aile, avec trois piliers et trois socles;
38,15
pour la seconde aile, elles s'étendaient des deux côtés de l'entrée du parvis, quinze coudées de toiles, ayant trois piliers avec trois socles.
38,16
Toutes les toiles formant le pourtour du parvis étaient en lin retors,
38,17
Les socles destinés aux piliers étaient de cuivre; les crochets des piliers et leurs tringles, d'argent et leurs chapiteaux étaient recouverts en argent: ainsi se trouvaient reliés par de l'argent tous les piliers du parvis.
38,18
Le rideau portière du parvis, ouvragé en broderie, était d'azur, de pourpre, d'écarlate et de lin retors. Il avait vingt coudées de longueur; hauteur, formée par la largeur, cinq coudées, semblablement aux toiles du parvis.
Vis-à-vis des tentures du parvis

Correspondant à la mesure des rideaux du parvis

38,19
Elles avaient quatre piliers, avec quatre socles de cuivre; leurs crochets étaient d'argent, ainsi que la garniture de leurs chapiteaux et que leurs tringles.
38,20
Enfin, toutes les chevilles destinées au tabernacle et au pourtour du parvis étaient de cuivre.
38,21
Telle est la distribution du tabernacle, résidence du Statut, comme elle fut établie par l'ordre de Moïse; tâche confiée aux Lévites, sous la direction d'Ithamar, fils d'Aaron le pontife.
Ceux-là sont les comptes

Ont été énumérés dans ce passage les poids de toutes les offrandes pour le tabernacle, en argent, en or et en cuivre, et y sont énumérés tous les ustensiles servant à son culte

Du tabernacle

La répétition du mot : « tabernacle » fait allusion à sa prise en gage (machkan), lors des deux destructions à cause des fautes d’Israël

Tabernacle du témoignage

Témoignage pour Israël que le Saint béni soit-Il a renoncé à le punir pour l’affaire du veau d’or, puisqu’Il a fait résider sa chekhina parmi eux

Le service des Léwis

Les décomptes du tabernacle et de ses ustensiles de culte étaient la tâche incombant aux lewiim dans le désert : porter, démonter, remonter, chacun selon la mission qui lui était confiée, comme indiqué dans la parachath Nasso (Bamidbar chap.4)

Par l’intermédiaire de Ithamar

Il lui avait été affecté pour mission d’attribuer à chaque famille la tâche lui incombant

38,22
Beçalel, fils d'Ouri, fils dé Hour, de la tribu de Juda, exécuta donc tout ce que l'Éternel avait ordonné à Moïse,
Et Betsalel

Il n’est pas écrit ici : « … ce que Mochè lui ordonna », mais : « … tout ce que Hachem ordonna à Mochè ». Cela veut dire que, même pour ce que son maître ne lui a pas dit explicitement, il s’est trouvé d’accord avec ce qui avait été dit à Mochè au Sinaï. Car Mochè avait ordonné à Betsalel de commencer par la fabrication des ustensiles de culte, et d’entreprendre ensuite celle du tabernacle. Ce à quoi Betsalel avait objecté : « On commence d’habitude par construire la maison, et seulement ensuite, on y met les meubles ! », ajoutant : « Voilà ce que j’ai entendu de la bouche du Saint béni soit-Il ! » Mochè lui a alors dit : « On dirait bien que tu t’es trouvé dans l’ombre de Qél (betsél qél) (Berakhoth 55a), car il est certain que c’est bien ce que m’a ordonné le Saint béni soit-Il ! » Et c’est ce qu’il a fait effectivement : d’abord le tabernacle, et ensuite les ustensiles de culte. (Ce qui vient d’être dit ne concerne pas l’ordre donné de recueillir des dons. Le Saint béni soit-Il, bien au contraire, a ordonné dans la parachath Terouma que l’on commence par les ustensiles, la table, la menora, les tapisseries, et ensuite seulement que l’on fabrique les planches. Quant à Mochè, il a ordonné, au début de Wayaqhél, que l’on fabrique en premier lieu le tabernacle et sa tente, et ensuite les ustensiles de culte. Ce dont il s’agit ici, c’est de l’ordre donné de fabriquer et de la succession dans laquelle devait avoir lieu cette fabrication. Dans le paragraphe de la parachath Ki thissa commençant par les mots : « Vois, j’ai appelé par nom Betsalel… » (supra 31, 2), est mentionnée en premier lieu la tente d’assignation, et ensuite seulement les ustensiles de culte. En revanche, pour ce qui est des offrandes destinées à la fabrication de ce qui était nécessaire, peu importe l’ordre de leur énumération. On consultera à ce sujet dans Berakhoth (55a) le commentaire des Tossafoth

38,23
secondé par Oholiab, fils d'Ahisamak, de la tribu de Dan, artisan et artiste, brodeur en étoffes d'azur, de, pourpre, d'écarlate et de fin lin.
38,24
Tout l'or employé à cette œuvre, aux diverses parties de l'œuvre sainte, cet or, produit de l'offrande, se monta à vingt-neuf kikkar, plus sept cent trente sicles, selon le poids du sanctuaire.
Kikar

Le kikar valait soixante manè, et celui pour des usages sacrés le double (Bekhoroth 5a), soit cent vingt manè. Le manè équivalait à vingt-cinq sèla‘ïm, de sorte que le kikar du sanctuaire valait trois mille cheqalim. C’est pourquoi les comptes sont donnés en cheqalim lorsqu’il s’agit de montants inférieurs à trois mille, puisqu’ils n’atteignent pas le kikar

38,25
L'argent, produit du dénombrement de la communauté, fut de cent kikkar, plus mille sept cent soixante-quinze sicles, au poids du sanctuaire:
38,26
à un béka par tête, soit un demi sicle au poids du sanctuaire, pour tous ceux qui firent partie du dénombrement, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, au nombre de six cent trois mille cinq cent cinquante.
Un bèqa’

C’est le nom donné au poids du demi-chèqel

Pour six cent mille…

Tel était le nombre des enfants d’Israël, et tel était-il après qu’a été dressé le tabernacle (Bamidbar 1, 46 et 2, 32). Et tel était également leur nombre lors des offrandes. En effet, le total des demi-chèqels offerts par six cent mille donateurs s’établit à cent kikar, chacun valant trois mille cheqalim. Comment cela ? Six cent mille demi-cheqalim, cela fait trois cent mille cheqalim entiers, c’est-à-dire cent kikar. Restent trois mille cinq cent cinquante demi-chèqels, soit mille sept cent soixante-quinze cheqalim

38,27
Or, les cent kikkar d'argent servirent à fondre les socles du sanctuaire et les socles du voile pour les cent socles cent kikkar, un kikkar par socle.
Pour fondre

Ainsi que le rend le Targoum Onqelos

Les socles du sanctuaire

Ceux des planches du tabernacle. Il y avait quarante-huit planches, auxquelles il fallait quatre-vingt-seize socles, plus les socles du voile au nombre de quatre, ce qui fait cent. Quant aux autres socles, il est précisé qu’ils étaient en cuivre

38,28
Quant aux mille sept cent soixante quinze sicles, on en fit les crochets des piliers, la garniture de leurs chapiteaux et leurs tringles.
Il plaqua leurs chapiteaux

Des piliers, avec les chèqels d’argent. Car il est écrit au sujet de tous les piliers : « Et le placage de leurs chapiteaux et leurs tringles étaient d’argent » (verset 19)

38,29
Le cuivre qu'on avait offert se monta à soixante-dix kikkar, plus deux mille quatre cents sicles.
38,30
On en fit les socles de l'entrée de la Tente d'assignation, l'autel de cuivre ainsi que son grillage de cuivre et tous les ustensiles de cet autel;
38,31
les socles au pourtour du parvis, ceux de l'entrée du parvis; toutes les chevilles du tabernacle et toutes celles du parvis, tout autour.
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