Moïse convoqua toute la communauté des enfants d'Israël et leur dit: "Voici les choses que l'Éternel a ordonné d'observer.
Mochè fit assembler
Le lendemain du jour de Yom Kippour, lorsqu’il est descendu de la montagne. Le verbe est employé à la forme du hif‘il : On n’assemble pas les gens à l’aide de ses mains, mais ils se sont assemblés sur son ordre. Aussi le Targoum Onqelos traduit-il par : weakhnich (« il fit assembler »)
35,2
Pendant six jours on travaillera, mais au septième vous aurez une solennité sainte, un chômage absolu en l'honneur de l'Éternel; quiconque travaillera en ce jour sera mis à mort.
Six jours
L’interdiction du travail pendant le Chabath est mentionnée avant l’ordre de construire le tabernacle, ceci pour souligner que ce travail ne « repousse » pas le Chabath
35,3
Vous ne ferez point de feu dans aucune de vos demeures en ce jour de repos."
Vous n’allumerez pas de feu
Certains de nos maîtres enseignent que la défense d’allumer du feu est mentionnée à titre d’interdiction, d’autres qu’elle est mentionnée à titre de « fractionnement » (Chabath 70a, Sanhèdrin 35b et 62a, Yevamoth 6b)
35,4
Moïse parla en ces termes à toute la communauté d'Israël: "Voici ce que l'Éternel m'a ordonné de vous dire:
Ceci est la parole que Hachem a ordonnée
A moi, pour que je vous la dise
35,5
‘Prélevez sur vos biens une offrande pour l'Éternel; que tout homme de bonne volonté l'apporte, ce tribut du Seigneur: de l'or, de l'argent et du cuivre;
Tout homme au cœur spontané
Ainsi appelé parce que son cœur le porte à la générosité. J’ai expliqué plus haut (chapitres 25 et suivants), là où l’ordre en a été donné, les offrandes et les travaux du tabernacle
35,6
des étoffes d'azur, de pourpre, d'écarlate, de fin lin et de poil de chèvre;
35,7
des peaux de bélier teintes en rouge, des peaux de tahach et du bois de chittim;
35,8
de l'huile pour le luminaire, des aromates pour l'huile d'onction et pour la combustion des parfums;
35,9
des pierres de choham et des pierres à enchâsser, pour l'éphod et le pectoral.
35,10
Puis, que les plus industrieux d'entre vous se présentent pour exécuter tout ce qu'a ordonné l'Éternel:
35,11
le tabernacle, avec son pavillon et sa couverture; ses agrafes et ses solives, ses traverses, ses piliers et ses socles;
Le tabernacle
On appelle ici : « tabernacle » les tapisseries d’en dessous que l’on voit de l’intérieur
Sa tente
C’est la tente en tapisseries de poils de chèvres qui sert de toit
Et son couvercle
Le couvercle de peaux de béliers et de ta‘hach
35,12
l'arche avec ses barres, le propitiatoire, le voile protecteur;
Et le voile du rideau (massakh)
Le voile servant de séparation. Tout objet formant écran, soit par en haut soit par-devant, est appelé massakh ou sekhakh. De même : « N’as-tu pas fait protection (sakhta) en sa faveur ? » (Iyov 1, 10), ou : « Me voici “protégeant” (sakh) ton chemin par des épines » (Hoché‘a 2, 8)
35,13
la table, avec ses barres et toutes ses pièces, ainsi que les pains de proposition;
Le pain de proposition (littéralement : « pain de visages »)
J’ai expliqué plus haut qu’il est ainsi appelé parce qu’il avait des « faces » de part et d’autre : il était confectionné comme une boîte ouverte à ses deux extrémités (supra 25, 29 et 30)
35,14
le candélabre pour l'éclairage avec ses ustensiles et ses lampes et l'huile du luminaire;
Et ses ustensiles
Les mouchettes et les racloirs
Ses lampes
En français médiéval : « luces ». Des coupelles où l’on mettait l’huile et les mèches
Et l’huile du luminaire
Elle aussi devait être préparée par des « sages de cœur », car elle était différente des autres huiles, comme expliqué dans le traité Mena‘hoth (86a) : « On laisse mûrir l’olive au faîte de l’olivier ». Elle était pilée et pure
35,15
l'autel du parfum avec ses barres, l'huile d'onction et le parfum aromatique, puis le rideau d'entrée pour l'entrée du tabernacle;
Et le rideau de l’entrée
Le voile situé à l’est, là où il n’y avait ni planches ni tentures
35,16
l'autel de l'holocauste avec son grillage de cuivre, ses barres et tous ses ustensiles; la cuve avec son support;
35,17
les toiles du parvis, ses piliers et ses socles et le rideau-portière du parvis;
Ses piliers et ses socles
Il s’agit de ceux du parvis. Le mot ‘hatsèr (« parvis ») est employé ici, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres mots, au masculin ainsi qu’au féminin
Et le rideau de la porte du parvis
Il s’agit du voile déployé sur le côté est, sur vingt coudées au milieu de la largeur du parvis qui mesurait cinquante de large. Quinze coudées étaient fermées du côté nord, et autant au sud, comme il est écrit : « Et les tentures seront de quinze coudées par côté » (supra 27, 14)
35,18
les chevilles du tabernacle, celles du parvis et leurs cordages;
Les chevilles
Pour attacher et fixer au sol les extrémités des tapisseries, pour qu’elles ne soient pas soulevées par le vent
Leurs cordages
Des cordes servant à les attacher
35,19
les tapis d'emballage pour le service des choses saintes; les vêtements sacrés pour Aaron, le pontife et ceux que ses fils porteront pour fonctionner.’ "
Les vêtements du service
Pour envelopper l’arche, la table, la menora et les autels lors du départ des étapes
35,20
Toute la communauté des enfants d'Israël se retira de devant Moïse.
35,21
Puis vinrent tous les hommes au cœur élevé, aux sentiments généreux, apportant le tribut du Seigneur pour l'oeuvre de la Tente d'assignation et pour tout son appareil, ainsi que pour les vêtements sacrés.
35,22
Hommes et femmes accoururent. Tous les gens dévoués de cœur apportèrent boucles, pendants, anneaux, colliers, tout ornement d'or; quiconque avait voué une offrande en or pour le Seigneur.
Outre (littéralement : « sur ») les femmes
Avec les femmes et à côté d’elles
Un bracelet (‘ha‘h)
Bijou d’or en forme de cercle, placé sur le bras. Le mot ‘ha‘h est synonyme de tsamid (Beréchith 24, 22). Quant à la « parure » (koumaz), c’est un objet d’or porté par les femmes au bas-ventre. Nos maîtres ont expliqué le mot koumaz comme l’acronyme de l’expression : kan maqom zima (« ici est le lieu de la débauche ») (Chabath 64a)
La « parure » (koumaz)
Quant à la « parure » (koumaz), c’est un objet d’or porté par les femmes au bas-ventre. Nos maîtres ont expliqué le mot koumaz comme l’acronyme de l’expression : kan maqom zima (« ici est le lieu de la débauche ») (Chabath 64a)
35,23
Tout homme se trouvant en possession d'étoffes d'azur, de pourpre, d'écarlate, de fin lin, de poil de chèvre, de peaux de bélier teintes en rouge, de peaux de tahach, en fit hommage.
Et tout homme auprès duquel il se trouvait
Ou de l’azur, ou de la pourpre, ou de l’écarlate, ou des peaux de béliers, ou des peaux de te‘hachim, tous les apportèrent
35,24
Quiconque put prélever une offrande d'argent ou de cuivre, apporta l'offrande du Seigneur; et tous ceux qui avaient par devers eux du bois de chittîm propre à un des ouvrages à exécuter, l'apportèrent.
35,25
Toutes les femmes industrieuses filèrent elles-mêmes et elles apportèrent, tout filés, l'azur, la pourpre, l'écarlate et le lin;
35,26
et toutes celles qui se distinguaient par une habileté supérieure, filèrent le poil de chèvre.
Filèrent la laine des chèvres
C’était un art encore plus raffiné : elles filaient les poils alors qu’ils étaient encore sur le dos des chèvres (Chabath 99a)
35,27
Quant aux phylarques, ils apportèrent les pierres de choham et les pierres à enchâsser, pour l'éphod et le pectoral;
Et les princes apportèrent
Rabi Nathan a enseigné : Quelle raison les princes avaient-ils d’être les premiers à apporter leurs dons pour l’inauguration de l’autel, alors qu’ils ne l’ont pas été pour l’inauguration du tabernacle ? Ils ont raisonné comme suit : « Que le public offre ce qu’il offrira, et nous compléterons par ce qui manquera ! » Mais le public a offert tout ce qui était nécessaire, comme il est écrit : « Et le travail leur suffisait… » (infra 36, 7). Les princes se sont alors dit : « Que reste-t-il que nous puissions faire ? » Ils ont apporté les pierres de choham, etc. Voilà pourquoi, lors de l’inauguration de l’autel, ils ont été les premiers à apporter leurs dons. Toutefois, comme ils avaient manqué de zèle la première fois, il manque ici une lettre à leur nom, le mot wehanessiim (« et les princes ») étant écrit ici sans waw (Sifri parachath Nasso 45)
35,28
et les aromates et l'huile pour l'éclairage, pour l'huile d'onction et pour le fumigatoire aromatique.
35,29
Tous, hommes et femmes, ce que leur zèle les porta à offrir pour les divers travaux que l'Éternel avait prescrits par l'organe de Moïse, les enfants d'Israël en firent l'hommage spontané à l'Éternel.
35,30
Moïse dit aux enfants d'Israël: "Voyez; l'Éternel a désigné nominativement Beçalel, fils d'Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda.
‘Hour
C’était le fils de Miryam
35,31
Il l'a rempli d'un souffle divin; d'habileté, de jugement, de science, d'aptitude pour tous les arts;
35,32
lui a appris à combiner des tissus; à mettre en œuvre l'or, l'argent et le cuivre;
35,33
à tailler la pierre pour la sertir, à travailler le bois, à exécuter toute œuvre d'artiste.
35,34
Il l'a aussi doué du don de l'enseignement, lui et Oholiab, fils d'Ahisamak, de la tribu de Dan.
Et Aholiav
De la tribu de Dan, parmi les plus modestes des tribus, celles issues des fils des servantes. Le texte le place pourtant à égalité, en ce qui concerne le travail du tabernacle, avec Betsalel qui appartenait à l’une des plus éminentes tribus, pour accomplir ce qui est écrit : « Le noble n’est pas favorisé devant le pauvre » (Iyov 34, 19)
35,35
II les a doués du talent d'exécuter toute œuvre d'artisan, d'artiste, de brodeur sur azur, pourpre, écarlate et fin lin, de tisserand, enfin de tous artisans et artistes ingénieux.
Le lendemain du jour de Yom Kippour, lorsqu’il est descendu de la montagne. Le verbe est employé à la forme du hif‘il : On n’assemble pas les gens à l’aide de ses mains, mais ils se sont assemblés sur son ordre. Aussi le Targoum Onqelos traduit-il par : weakhnich (« il fit assembler »)