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Torah écrite (pentateuque) » Exode (Chemot)

Chapitre 34

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34,1
Le Seigneur dit à Moïse: "Taille toi-même deux tables de pierre semblables aux précédentes; et je graverai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables, que tu as brisées.
Sculpte (pessal) -toi

Il lui a montré depuis sa tente l’extraction du saphir et Il lui a dit : « Les débris [de la taille] (pessoleth) seront “pour toi” ! » C’est ainsi que Mochè est devenu très riche

Sculpte-toi

C’est toi qui a brisé les premières, à toi d’en sculpter d’autres ! Cela ressemble à un roi qui a entrepris un long voyage et a confié sa fiancée à des servantes. La mauvaise conduite des servantes a fait courir des rumeurs défavorables sur le compte de la fiancée. Aussi le chaperon a-t-il déchiré sa ketouba en se disant : « Si jamais le roi m’ordonne de la mettre à mort, je pourrai lui opposer qu’elle n’était pas encore devenue sa femme. » Le roi a constaté, après enquête, que l’inconduite n’avait été le fait que des servantes, et il s’est donc réconcilié avec sa fiancée. Le garçon d’honneur lui a alors dit : « Ecris-lui une autre ketouba, car la première a été déchirée ! » Le roi lui a répondu : « C’est toi qui l’as déchirée ! Achète-toi une autre feuille de papier, et j’y écrirai de ma propre main ! » Il en a été de même ici, où le roi c’est le Saint béni soit-Il, et les servantes ce sont le « ramassis ». Le garçon d’honneur c’est Mochè, et la fiancée du Saint béni soit-Il c’est Israël. Voilà pourquoi il est écrit : « Sculpte-toi… 

34,2
Sois prêt pour le matin; tu monteras, au matin, sur le mont Sinaï et tu m'y attendras au sommet de la montagne.
Prêt (nakhon)

Tel est le sens du mot nakhon

34,3
Nul n'y montera avec toi et nul, non plus, ne doit paraître sur toute la montagne; qu'on ne laisse même paître aux environs de cette montagne ni menu ni gros bétail."
Et pas un homme ne montera avec toi

Si le « mauvais œil » a eu prise sur les premières tables, c’est parce qu’elles avaient été données dans le bruit et dans le tumulte des foules. Rien n’est plus beau que la discrétion

34,4
Ayant taillé deux tables de pierre pareilles aux précédentes, Moïse se leva de bonne heure et monta sur le mont Sinaï, comme le lui avait commandé l'Éternel, après avoir pris en main les deux tables de pierre.
34,5
L'Éternel descendit dans la nuée, s'arrêta là, près de lui et proclama nominativement l'Éternel.
Il appela par le Nom de Hachem

Traduction du Targoum Onqelos : Il invoqua le Nom de Hachem

34,6
La Divinité passa devant lui et proclama: "ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d'équité;
Hachem Hachem

C’est l’attribut de la miséricorde divine énoncé deux fois : une première avant que l’homme ne pèche, et une seconde après qu’il a péché et qu’il s’est repenti (Roch hachana 17b)

Qél

C’est aussi l’attribut de la miséricorde divine, ainsi qu’il est écrit : « Qéli, Qéli, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Tehilim 22, 2). On ne peut pas, lorsqu’on s’adresse à l’attribut de justice, lui demander : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Voilà ce que j’ai trouvé dans la Mekhilta

Long à la colère

Il retient longtemps sa colère et ne se hâte pas de punir. Peut-être se repentira-t-il 

Et plein de bonté

Pour ceux qui ont besoin de bonté, faute de posséder de nombreux mérites (Roch hachana 17a)

Et de vérité

Pour bien récompenser ceux qui accomplissent Sa volonté

34,7
il conserve sa faveur à la millième génération; il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point: il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance."
Il conserve de la bonté

Les actes de bonté que l’homme accomplit devant Lui

A des milliers

A deux mille générations

Le crime (‘awon)

Les ‘awonoth sont les actes commis délibérément. Les actes de rébellion (pecha‘im) ce sont les actes d’insoumission que l’homme accomplit pour exciter Sa colère (Yoma 36b)

Et absoudre

Cela signifie, au sens littéral, qu’Il ne fait pas entièrement rémission de la faute, mais qu’il la punit petit à petit. Quant à nos maîtres, ils ont interprété l’expression comme voulant dire qu’Il absout ceux qui se repentent et qu’Il n’absout pas ceux qui ne se repentent pas (Yoma 86a)

Il se souvient du crime des pères sur les fils

Lorsqu’ils persévèrent dans la conduite de leurs pères (Berakhoth 7a). Il a en effet déjà été précisé ailleurs : « pour ceux qui me haïssent » (supra 20, 5)

Et sur la quatrième

Il s’agit de la quatrième génération. C’est donc que la mesure du bien est plus ample que la mesure du châtiment, et ce cinq cents fois. Il est écrit en effet à propos de la mesure du bien : « Il conserve de la bonté à des milliers. 

34,8
Aussitôt Moïse s'inclina jusqu'à terre et se prosterna;
Mochè se hâta

Quand Mochè a vu passer la chekhina et entendu la voix de l’appel, il s’est aussitôt prosterné

34,9
et il dit: "Ah! si j'ai trouvé faveur à tes yeux, Seigneur, daigne marcher encore au milieu de nous! Oui, ce peuple est indocile, mais tu pardonneras notre iniquité et nos péchés et nous resterons ton héritage."
Que mon Maître marche donc au milieu de nous

Ainsi que tu l’as promis, puisque tu pardonnes la faute. Et si c’est « un peuple à la nuque dure » et que tu dises, parce qu’ils se sont révoltés contre toi : « … de peur que je ne te détruise en chemin » (supra 33, 3), toi, « tu pardonneras nos crimes ». Il arrive que la préposition ki (« car ») soit employée dans le sens de im (« si »)

Tu nous recueilleras en héritage

Et tu nous constitueras pour toi-même en héritage personnel. C’est la même prière que dans : « N’est-ce pas parce que […] nous avons été distingués moi et ton peuple ? » (supra 33, 16), où je te supplie de ne plus faire résider ta chekhina sur les nations idolâtres

34,10
Il répondit: "Eh bien! je renouvelle le pacte: à la face de tout ton peuple, je ferai des prodiges qui n'ont encore été opérés dans aucun pays, chez aucune nation; et tout le peuple qui t'entoure verra combien est imposante l'oeuvre de l'Éternel, que j'accomplirai par toi."
Je contracte une alliance

A ce sujet

Je ferai des prodiges (niflaoth)

Le mot niflaoth est à prendre dans le même sens que weniflinou (« nous avons été distingués » – supra 33, 16) : Vous serez en cela différents de tous les autres peuples que ma chekhina ne résidera pas sur eux

34,11
Mais prends garde à ce que je te commande aujourd'hui. Voici, j'écarterai de devant toi l'Amorréen, le Cananéen, le Héthéen, le Phérézeen, le Hévéen et le jébuséen.
Le Emori…

Six peuples seulement sont énumérés ici, car le Guirgachi s’était levé et s’était enfui de devant eux

34,12
Garde-toi de contracter alliance avec l'habitant du pays que tu vas occuper: il deviendrait un danger au milieu de toi.
34,13
Au contraire, vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs monuments, vous abattrez leurs bosquets.
Leurs arbres d’achéra

Ce sont des arbres dont ils se font des idoles (‘Avoda zara 48a)

34,14
Car tu ne dois pas te courber devant une divinité étrangère, parce que l'Éternel a nom JALOUX, c'est un Dieu jaloux!
« Jaloux » (qanna) est son nom

Il est plein d’ardeur (meqannè) pour punir et Il n’y renonce pas. Le mot qina (« jalousie ») a toujours le sens d’une affirmation de Sa supériorité et de punition de ceux qui lui sont infidèles

34,15
Garde-toi de faire alliance avec l'habitant de ce pays: prostitué au culte de ses dieux, il leur sacrifierait et il te convierait à ses sacrifices et tu en mangerais.
Tu mangeras de son sacrifice

En croyant que ce n’est pas punissable. Mais moi je te le compterai comme si tu adhérais à leur culte, car tu en viendras à « prendre parmi ses filles pour tes fils » (‘Avoda zara 8a)

34,16
Puis, tu choisirais parmi ses filles des épouses à tes fils; et ses filles, s'abandonnant au culte de leurs dieux, entraîneraient tes fils dans leur culte.
34,17
Tu ne te fabriqueras point des dieux de métal.
34,18
Observe la fête des Azymes: sept jours tu mangeras des azymes, comme je te l'ai prescrit, à l'époque du mois de la germination, car c'est dans ce mois que tu es sorti de l'Égypte.
Du mois du aviv

Le mois de la maturation, quand la récolte commence à mûrir

34,19
Toutes prémices des entrailles sont à moi: tout ce qui, dans ton bétail, naîtrait mâle, premier-né de la vache ou de la brebis.
Toute ouverture de matrice est à moi

Chez l’homme

Et tout bétail qui sera mâle…

Et tout bétail qui naîtra mâle parmi les premiers-nés du bœuf ou du mouton, ce sera un mâle qui « ouvrira la matrice »

Ouverture (pètèr)

Le mot pètèr a le sens d’une « ouverture », comme dans : « Ouvrir (potèr) les eaux est le commencement de la querelle » (Michlei 17, 14). La lettre taw du mot tizakhar est la marque du féminin, comme s’appliquant à la mère qui « met au monde un mâle »

34,20
Le premier-né de l'âne, tu le rachèteras par un agneau, sinon tu lui briseras la nuque; tout premier-né de tes fils, tu le rachèteras et ils ne paraîtront point devant moi sans offrande.
Et l’ouverture d’un âne

Et non celle des autres animaux impurs (Bekhoroth 6a)

Tu le rachèteras par un mouton

On donne le mouton au kohen, dans la main duquel il devient profane. Quant au premier-né de l’âne, son maître peut le faire travailler (Bekhoroth 9b)

Tu lui briseras la nuque

On lui brise la nuque avec une hachette. Il a fait perdre de l’argent au kohen, aussi subira-t-il lui-même une perte d’argent (Bekhoroth10b)

Tout premier-né de tes fils tu le rachèteras

La valeur de rachat est fixée à cinq sèla’, comme il est écrit : « Et son rachat, tu rachèteras à partir de l’âge d’un mois… » (Bamidbar 18, 16)

Et on ne paraîtra pas devant moi à vide

Au sens littéral, ces mots constituent une donnée indépendante de la première partie du verset et ne se rapportent pas à la législation sur le premier-né. Car il n’y a pas, pour le premier-né, matière à « paraître devant la face ». Il s’agit d’une stipulation distincte : Lorsque vous monterez en pèlerinage pour « paraître », vous ne « paraîtrez pas devant moi à vide », et vous devrez apporter l’holocauste qui accompagne la présentation devant Hachem (‘Haguiga 7a). Selon une interprétation de la barayetha, ce texte complète celui, identique, de Chemoth 23, 15 et permet un raisonnement faisant appel à deux textes qui contiennent le même mot (guezéra chawa) : « à vide », pour enseigner que les cadeaux offerts au serviteur libéré (Devarim 15, 13) doivent être de la valeur de cinq sèla’ de chaque espèce suivante : menu bétail, aire et pressoir (Devarim 15, 14), soit autant que pour le rachat du premier-né, comme enseigné dans le traité Qiddouchin (17a)

34,21
Six jours tu travailleras et le septième jour tu chômeras; labourage et moisson seront interrompus.
Du labourage et de la moisson tu te reposeras

Pourquoi cette mention du « labourage » et de la « moisson » ? Ces termes visent, selon certains de nos maîtres, le labourage effectué dans l’année qui précède l’année sabbatique et dont les fruits seront produits pendant cette année-là, et la moisson de ce qui a poussé pendant l’année sabbatique et qui sera recueilli l’année suivante. Cela vient t’apprendre qu’il faut ajouter une part de temps profane à celui qui est sacré. Et en voici le sens : « Six jours tu travailleras et le septième jour tu te reposeras », et même pendant les six jours pendant lesquels je te permets de travailler, il y a une année où sont interdits le labourage et la moisson. Et l’on n’a pas besoin de ce verset pour interdire le labourage et la moisson pendant l’année sabbatique elle-même étant donné qu’il est écrit ailleurs : « Tu n’ensemenceras pas ton champ… » (Wayiqra 25, 4). Selon une autre opinion, c’est du Chabath qu’il est question ici, et le texte parle du « labourage » et de la « moisson » pour t’enseigner que, de même que le labourage est une faculté, de même la moisson est-elle une faculté, et ce à l’exception de celle du ‘omer qui est une mitswa et qui donc « repousse » le Chabath (Roch hachana 9a)

34,22
Tu auras aussi une fête des Semaines, pour les prémices de la récolte du froment; puis la fête de l'Automne, au renouvellement de l'année.
Pour les prémices de la récolte du froment

Où tu offres les deux pains de froment (Wayiqra 23, 17)

Pour les prémices

C’est la première oblation provenant de la nouvelle récolte de froment, car celle du ‘omer apportée à Pessa‘h est constituée par de l’orge

Et la fête de la récolte (haassif)

A l’époque où tu fais entrer ta récolte depuis le champ dans la maison. Le mot assif veut dire : « faire entrer dans la maison », comme dans : « Tu le recueilleras (waassafto) vers le milieu de ta maison » (Devarim 22, 2)

Au détour de l’année

Qui a lieu au retour de l’année, au début de l’année suivante

Au détour (teqoufath)

Le mot teqoufa a le sens de : « tourner » et de : « faire cercle »

34,23
Trois fois l'année, tous tes mâles paraîtront en présence du Souverain, de l'Éternel, Dieu d'Israël.
Tout ton mâle

Tous les mâles qu’il y aura chez toi. Beaucoup de mitswoth de la Tora ont été dites et répétées, et ce jusqu’à trois ou quatre fois. C’est pour rendre condamnable et punissable la violation de chacun des interdits et le non-accomplissement de chacune des obligations qui sont énoncés à leur sujet

34,24
Car je déposséderai des peuples à cause de toi et je reculerai ta frontière: et cependant nul ne convoitera ton territoire, quand tu t'achemineras pour comparaître devant l'Éternel ton Dieu, trois fois l'année.
Je déposséderai

Comme le rend le Targoum Onqelos : « J’expulserai », comme dans : « Commence, “dépossède”, pour prendre possession de son pays » (Devarim 2, 31), ou dans : « Il “déposséda” le Emori » (Bamidbar 21, 32), dans le sens d’une « expulsion »

J’élargirai tes limites

De sorte que tu seras loin du sanctuaire et que tu ne pourras paraître constamment devant moi. Voilà pourquoi je te fixe ces trois fêtes de pèlerinage

34,25
Tu ne feras point couler; en présence du pain levé, le sang de ma victime, ni ne différeras jusqu'au matin le sacrifice de cette victime pascale.
Tu n’égorgeras pas…

Tu n’égorgeras pas le sacrifice de Pessa‘h alors que le ‘hamets est encore présent. L’interdiction s’adresse à celui qui égorge l’animal ou qui asperge le sang ou à l’un des membres d’un groupe de consommateurs (Pessa‘him 63b)

Et ne passera pas la nuit

Ainsi que le rend le Targoum Onqelos. Le passage de la nuit n’a pas d’effet invalidant s’il est resté au sommet de l’autel, et on ne peut parler de : « passage de la nuit » que l’aurore venue (Zeva‘him 87a)

Le sacrifice de la fête du pessa‘h

Les graisses. D’où la règle applicable à tous les cas où l’on brûle graisses et parties de la chair

34,26
Les prémices nouvelles de ta terre, tu les apporteras dans la maison de l'Éternel ton Dieu. Tu ne feras point cuire un chevreau dans le lait de sa mère."
Le commencement des prémices de ton sol

Appartenant aux sept variétés énumérées à l’éloge de ton pays (Bikourim 1, 3) : « Un pays de froment et d’orge, et de vigne […] et de miel » (Devarim 8, 8), le miel désignant ici celui qui s’écoule des dattes

Tu ne feras pas cuire un chevreau

Il s’agit de l’interdiction de mélanger la viande et le lait. Elle est écrite à trois reprises dans la Tora : une première fois pour en prohiber la consommation, une deuxième fois pour défendre qu’on en tire profit, et une troisième fois pour en proscrire la cuisson (‘Houlin 115b)

Un chevreau

Est visée ici toute espèce de jeune animal tendre, y compris un veau ou un agneau (‘Houlin 113b). Comme il était nécessaire, dans beaucoup de textes, de préciser : « chevreau de chèvres », on en déduit que le mot : « chevreau » employé sans autre précision désigne tous les jeunes animaux

Dans le lait de sa mère

A l’exclusion des oiseaux, lesquels n’ont pas de lait, où l’interdiction ne figure pas dans la Tora, mais résulte de la loi orale (‘Houlin 113a)

34,27
L'Éternel dit à Moïse: "Consigne par écrit ces paroles; car c'est à ces conditions mêmes que j'ai conclu une alliance avec toi et avec Israël."
Ces paroles-là

Mais tu n’as pas le droit de mettre par écrit la loi orale (Guitin 60b)

34,28
Et il passa là avec le Seigneur quarante jours et quarante nuits, ne mangeant point de pain, ne buvant point d'eau; et Dieu écrivit sur les tables les paroles de l'alliance, les dix commandements.
34,29
Or, lorsque Moïse redescendit du mont Sinaï, tenant en main les deux tables du Statut, il ne savait pas que la peau de son visage était devenue rayonnante lorsque Dieu lui avait parlé.
Ce fut

Lorsqu’il a rapporté les deuxièmes tables, le jour de Yom Kippour

Rayonnait (qaran)

Ce mot a le même sens que : « corne » (qèrèn). Car la lumière rayonne et saillit comme une sorte de corne. Et depuis quand Mochè a-t-il été gratifié de l’octroi des rayons de splendeur ? Nos maîtres expliquent que c’est depuis qu’il s’était trouvé dans la caverne, où le Saint béni soit-Il avait placé Sa paume sur son visage, comme il est écrit : « Je te couvrirai de ma paume » (supra 33, 22)

34,30
Aaron et tous les enfants d'Israël regardèrent Moïse et voyant rayonner la peau de son visage, ils n'osèrent l'approcher.
Ils eurent peur de s’approcher de lui

Vois comme elle est grande, la puissance du péché ! Que dit-on, aussi longtemps qu’ils ne s’étaient pas adonnés au péché ? « Et la vision de l’honneur de Hachem était comme un feu dévorant au sommet de la montagne, aux yeux des fils d’Israël » (supra 24, 17). Or, ils n’avaient pas eu peur et ils n’avaient pas tremblé. Mais après qu’ils eurent confectionné le veau d’or, ils ont reculé et ont tremblé même devant les rayons de splendeur de Mochè

34,31
Moïse les appela, Aaron et tous les phylarques de la communauté se rapprochèrent de lui et Moïse leur parla.
Les princes dans la communauté

Comme s’il était écrit : « les princes “de” la communauté »

Mochè leur parla

Comme envoyé de Hachem. Tous les verbes de ce paragraphe sont au présent permanent

34,32
Ensuite s'avancèrent tous les enfants d'Israël et il leur transmit tous les ordres que l'Éternel lui avait donnés sur le mont Sinaï.
Et après quoi s’approchèrent

Après avoir enseigné aux Anciens, il recommençait l’enseignement du passage ou de la halakha en question à l’intention d’Israël. Nos maîtres dans la michna ont enseigné : Dans quel ordre s’effectuait l’enseignement ? Mochè recevait l’enseignement de la bouche du Tout-Puissant. Entrait Aharon, à qui Mochè répétait son chapitre. Aharon s’écartait et il s’asseyait à la gauche de Mochè. Entraient ses fils, à qui Mochè répétait leur chapitre, puis ils s’écartaient. El‘azar s’asseyait à la droite de Mochè, et Ithamar à la gauche de Aharon. Entraient les Anciens, à qui Mochè répétait leur chapitre, puis ils s’écartaient et s’asseyaient sur les côtés. Entrait tout le peuple, à qui Mochè répétait son chapitre. C’est ainsi que le peuple recevait l’enseignement une fois, les Anciens le recevaient deux fois, les fils de Aharon trois, et Aharon quatre fois (‘Erouvin 54b)

34,33
Moïse, ayant achevé de parler, couvrit son visage d'un voile.
Il mit un masque (maswè) sur son visage

Le mot maswè (« masque ») est à traduire comme le fait le Targoum Onqelos par : « réceptacle du nez ». On trouve ce mot araméen dans le Talmud : « Son cœur percevait (sawi) » (Ketouvoth 62b), ou encore dans : « Il regardait (messawè) son visage » (Ketouvoth 60a), dans le sens de : « contempler ». Il en est de même ici où le maswè est un vêtement placé au-dessus du visage et du niveau des yeux. Par égard pour les « cornes » de splendeur, il mettait ce masque contre son visage afin que tous ne s’en « nourrissent » pas. Il l’enlevait « jusqu’à sa sortie » au moment où il s’adressait à Israël et au moment où Hachem lui parlait. Et à sa sortie, il s'éloignait sans le masque

34,34
Or, quand Moïse se présentait devant l'Éternel pour communiquer avec lui, il ôtait ce voile jusqu'à son départ; sorti de ce lieu, il répétait aux Israélites ce qui lui avait été prescrit
Il parlera aux fils d’Israël

Et ils voyaient alors les « cornes » de splendeur sur son visage. Et quand il les quittait

34,35
et les Israélites remarquaient le visage de Moïse, dont la peau était rayonnante; puis Moïse remettait le voile sur son visage, jusqu'à ce qu'il rentrât pour communiquer avec le Seigneur.
… Mochè remettra le masque sur son visage jusqu’à ce qu’il vînt pour parler avec Lui

Et quand il venait pour parler avec Lui, il l’enlevait de son visage

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