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Torah écrite (pentateuque) » Deutéronome (Devarim)

Chapitre 2

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2,1
Nous partîmes alors en rétrogradant vers le désert, du côté de la mer des Joncs, comme l'Éternel me l'avait ordonné, et nous fîmes un long circuit autour du mont Séir.
Nous nous sommes tournés

S’ils n’avaient pas péché, ils seraient passés par le mont Sé‘ir pour entrer dans le pays par le sud, en direction du nord. Mais étant donné qu’ils ont péché, ils se sont détournés du côté du désert, situé entre la mer des Joncs et le sud du mont Sé‘ir qu’ils ont longé d’ouest en est en direction de la mer des Joncs, direction qu’ils avaient prise lorsqu’ils étaient sortis d’Egypte, laquelle est située au sud-ouest. Et de là ils se sont dirigés vers l’est

Nous avons contourné le mont Sé‘ir

Toute sa partie sud jusqu’au pays de Moav

2,2
Puis l'Éternel me parla en ces termes:
2,3
"Assez longtemps vous avez tourné autour de cette montagne; acheminez-vous vers le nord.
Tournez-vous vers le nord

Tournez-vous en direction de l’est, du sud au nord, face au nord. Ils se sont donc dirigés vers l’est, et c’est ce qui est écrit : « Il est venu depuis l’est, vers le pays de Moav » (Choftim 11, 18)

2,4
Et toi, ordonne au peuple ce qui suit: Vous touchez aux confins de vos frères, les enfants d'Esaü, qui habitent en Séir. Ils vous craignent, mais tenez-vous bien sur vos gardes,
Vous prendrez beaucoup garde

Et en quoi cette « garde » consiste-t-elle ? « Ne les provoquez pas ! 

2,5
ne les attaquez point! Car je ne vous accorde pas, de leur pays, même la largeur d'une semelle, attendu que j'ai donné la montagne de Séir comme héritage à Esaü.
Jusqu’à la foulée d’une plante du pied

Même la foulée d’une plante du pied, c’est-à-dire : même le trajet franchi [d’un seul pas] par un pied, je ne vous permets pas de le parcourir dans leur pays sans qu’ils vous y aient autorisés. Selon le Midrach aggada, cela fait référence au jour où une plante du pied foulera le mont des Oliviers, comme il est écrit : « Ses pieds [de Hachem] se tiendront ce jour-là sur le mont des Oliviers… » (Zekhariya 14, 4)

En héritage à ‘Essaw

D’Avraham, à qui j’ai donné dix peuples. Sept seront pour vous (Beréchith 15, 20 et 21), dont le Qeini, le Qenizi et le Qadmoni, qui sont [respectivement] ‘Ammon, Moav et Sé‘ir (voir Rachi Beréchith 15, 19), un [huitième] étant attribué à ‘Essaw et les deux [restants] aux fils de Lot. [En ce qui concerne ce dernier], c’est pour le récompenser, lorsqu’il a accompagné [Avraham] en Egypte, d’avoir gardé le silence lorsqu’il a dit de sa femme qu’elle était sa sœur (Beréchith 12, 19). [Avraham] l’a traité comme son fils

2,6
Les aliments que vous mangerez, achetez-les-leur à prix d'argent: l'eau même que vous boirez, payez-la leur à prix d'argent.
Vous acquerrez (tikhrou)

Expression signifiant un « achat », comme dans : « dans ma sépulture, que je me suis creusée (karithi) » (Beréchith 50, 5). De fait, dans les villes de la côte, « achat » se dit kira (Roch hachana 26a, voir Rachi Beréchith ibid.)

2,7
Car l'Éternel, ton Dieu, t'a béni dans toutes les œuvres de tes mains; il a veillé sur ta marche à travers ce long désert. Voici quarante ans que l'Éternel, ton Dieu, est avec toi: tu n'as manqué de rien."
Car Hachem

Aussi ne vous montrez-vous pas ingrats envers Sa bonté en vous faisant passer pour pauvres, mais présentez-vous comme des riches

2,8
Nous nous détournâmes ainsi de nos frères, les enfants d'Esaü, qui habitent le Séir, du chemin de la plaine, d'Elath et d'Asiongaber. Changeant de direction, nous traversâmes le désert de Moab.
Nous nous sommes tournés

Nous nous sommes tournés vers le nord pour aller dans le direction de l’est

2,9
Et l'Éternel me dit: "Ne moleste pas Moab et n'engage pas de combat avec lui: je ne te laisserai rien conquérir de son territoire, car c'est aux enfants de Loth que j'ai donné Ar en héritage.
Et ne les provoque pas

Il ne leur a interdit, en ce qui concerne Moav, que d’engager contre eux des hostilités (Baba Qama 38b). Ils avaient le droit, en revanche, de les effrayer et de se montrer en armes. Aussi est-il écrit : « Moav eut peur à cause du peuple… » (Bamidbar 22, 3), parce qu’ils les pillaient et les saccageaient. Tandis qu’il est dit des fils de ‘Ammon : « … et ne les provoque pas » (verset 19), par quelque provocation que ce soit, cela en récompense de l’attitude pudique de leur aïeule qui n’a pas divulgué [ce que lui avait fait] son père (Beréchith 19, 37 et 38), contrairement à sa sœur aînée qui a appelé son fils Moav, [mé-av, « né du père »)

‘Ar

C’est le nom d’une province

2,10
(Les Emîm y demeuraient primitivement, nation grande, nombreuse et de haute stature, comme les Anakéens,
Les Emim autrefois…

Sans doute penseras-tu que c’est le pays des Refaïm que j’ai donné à Avraham (Beréchith 15, 20), parce que les Emim, qui sont des Refaïm, y avaient habité autrefois. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi : Les Refaïm, je les ai chassés devant les descendants de Lot, que j’ai installés à leur place

2,11
eux aussi, ils sont réputés Rephaïtes comme les Anakéens, et les Moabites les nomment Emîm.
Les Refaïm sont réputés…

On considérait ces Emim comme des Refaïm, à l’instar des ‘Anaqim, [également] appelés Refaïm, parce que quiconque les voyait, ses bras s’affaiblissaient (mithrafoth)

Emim

A cause de la terreur (eima) qu’ils inspiraient aux créatures. De même habitaient autrefois dans le Sé‘ir les ‘Horis, que j’ai livrés aux descendants de ‘Essaw

2,12
De même, dans le Séir habitaient autrefois les Horéens; mais les enfants d'Esaü les dépossédèrent, les exterminèrent et s'établirent à leur place, comme l'a fait Israël pour le pays de sa possession, que l'Éternel lui a donné).
Les dépossédèrent

Le mot est au gérondif, c’est-à-dire : Je leur ai donné le pouvoir de les déposséder encore et toujours

2,13
Donc, mettez-vous en devoir de passer le torrent de Zéred." Et nous passâmes le torrent de Zéred.
2,14
La durée de notre voyage, depuis Kadêch-Barnéa jusqu'au passage du torrent de Zéred, avait été de trente-huit ans. A cette époque, toute la génération guerrière avait disparu du milieu du camp, comme l'Éternel le leur avait juré.
2,15
La main du Seigneur les avait aussi frappés, pour les anéantir du milieu du camp, jusqu'à leur entière extinction.
A été contre eux

Pour hâter leur anéantissement pendant les quarante ans, afin qu’ils ne soient pas cause pour leurs enfants d’être encore retenus dans le désert

2,16
Or, lorsque tous ces gens de guerre eurent disparu, par la mort, du milieu du peuple,
2,17
l'Éternel me parla ainsi:
Hachem me parla…

Tandis que, entre l’envoi des explorateurs et ici, le texte n’emploie pas le mot waydabér (« Il parla »), mais wayomèr (« Il dit »), cela pour t’apprendre que durant toutes les trente-huit années qu’a duré la disgrâce des enfants d’Israël, la parole [divine] ne s’est pas adressée à [Mochè] (Ta‘anith 30b) en termes d’amour, dans l’intimité et la sérénité. Cela t’apprend [aussi] que la chekhina ne repose sur les prophètes que pour Israël

Les hommes de la guerre

Âgés de plus de vingt ans et incorporés dans l’armée

2,18
"Tu vas dépasser maintenant la frontière de Moab, Ar;
Tu passes aujourd’hui la limite de Moav […] tu approcheras face aux fils de ‘Ammon

D’où l’on apprend que le pays de ‘Ammon se trouve au nord

2,19
tu vas arriver en face des enfants d'Ammon. Ne les attaque pas, ne les provoque point: je ne te permets aucune conquête sur le sol des enfants d'Ammon, car c'est aux descendants de Loth que je l'ai donné en héritage.
2,20
(Celui-là aussi est considéré comme pays de Rephaïtes: des Rephaïtes l'occupaient d'abord, les Ammonites les appellent Zamzoummîm,
Il est réputé pays des Refaïm

Il est considéré lui aussi comme pays des Refaïm, parce que les Refaïm y ont habité autrefois, mais ce n’est pas lui que j’ai donné à Avraham

2,21
peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakéens; mais le Seigneur les extermina au profit des Ammonites, qui les vainquirent et les remplacèrent.
2,22
Ainsi a-t-il fait pour les enfants d'Esaü, qui habitent en Séir; car il a exterminé devant eux le Horéen, qu'ils ont dépossédé, et qu'ils remplacent encore aujourd'hui.
2,23
De même, les Avvéens, qui habitaient des bourgades jusqu'à Gaza, des Kaftorîm sortis de Kaftor les ont détruits et se sont établis à leur place).
Et les ‘Awis

Les ‘Awis sont des Philistins (‘Houlin 60b), car ils sont considérés comme tels dans le livre de Yehochou‘a, comme il est écrit : « Les cinq seigneurs des Philistins, celui de ‘Aza, et celui de Achdod, et celui de Achqelon, et celui de Gath et celui de ‘Eqron, et les ‘Awis » (Yehochou‘a 13, 3). Israël n’aurait pas pu, à cause du serment qu’Avraham avait prêté à Avimèlèkh (Beréchith 21, 23), les expulser de leur pays, mais j’ai fait venir contre eux les Kaftoris qui les ont exterminés et se sont installés à leur place. Il vous est permis maintenant de le leur arracher des mains

2,24
Allez, mettez-vous en marche, et passez le torrent de l'Arnon. Vois, je livre en ton pouvoir Sihôn, roi de Hesbon, l'Amorréen, avec son pays; commence par lui la conquête! Engage la lutte avec lui!
2,25
D'aujourd'hui, je veux imprimer ta crainte et ta terreur à tous les peuples sous le ciel, tellement qu'au bruit de ton nom, l'on frémira et l'on tremblera devant toi."
Sous tous les cieux

Cela nous apprend que le soleil s’est immobilisé pour Mochè le jour où il a fait la guerre à ‘Og, la chose devenant [ainsi] connue « sous tous les cieux » (‘Avoda zara 25a)

2,26
Et j'envoyai, du désert de Kedêmoth, une députation à Sihôn, roi de Hesbon, avec ces paroles pacifiques:
Du désert de Qedémoth

Il est vrai que Hachem ne m’a pas ordonné de lancer à Si‘hon un appel à faire la paix. Mais je me suis instruit [de ce qui s’est passé] au désert de Sinaï, [à propos] de la Tora qui a préexisté (qadma) au monde. Lorsque le Saint béni soit-Il est venu la donner à Israël, Il l’a offerte à ‘Essaw et à Yichma’el. Il lui était évident qu’ils ne l’accepteraient pas, mais cela ne L’a pas empêché d’engager avec eux des préliminaires de paix. Je suis allé, moi aussi, au devant de Si‘hon avec des paroles de paix. Autre explication : « Du désert de Qedémoth » signifie que j’ai appris de Toi, qui as précédé (qidamta) le monde. Tu aurais été capable de lancer un seul éclair et de consumer les Egyptiens, mais Tu m’as envoyé « du désert » vers Pharaon pour lui dire avec pondération : « Renvoie mon peuple ! » (Chemoth 5, 1)

2,27
"Je voudrais passer par ton pays. Je suivrai constamment la grande route, je n'en dévierai ni à droite ni à gauche.
2,28
Les vivres que je consommerai, vends-les moi à prix d'argent; donne-moi à prix d'argent l'eau que je veux boire. Je voudrais simplement passer à pied.
2,29
Ainsi en ont usé avec moi les enfants d'Esaü, habitants de Séir, et les Moabites habitants d'Ar, pour que je puisse atteindre, par le Jourdain, le pays que l'Éternel, notre Dieu, nous destine."
Comme m’ont fait les fils de ‘Essaw

Non pas pour ce qui est de la traversée de leur pays, mais pour ce qui est de la vente de nourriture et d’eau

Jusqu’à ce que je passe le Yardén

Ces mots font suite à : « Je passerai dans ton pays » (verset 27)

2,30
Mais Sihôn, roi de Hesbon, ne voulut pas nous livrer passage; car l'Éternel, ton Dieu, avait raidi son esprit et endurci son cœur, pour le faire tomber en ton pouvoir, comme aujourd'hui.
2,31
L'Éternel me dit: "Vois, je t'ai d'avance livré Sihôn et son pays; commence la conquête en t'emparant de son pays."
J’ai commencé de donner devant toi

Il a renversé le prince céleste des Emoris sous les pieds de Mochè et lui a fait piétiner son cou

2,32
Sihôn s'avança à notre rencontre avec tout son peuple, pour le combat, à Yahça.
Si‘hon sortit

Il n’a pas fait chercher ‘Og pour qu’il le secoure. C’est donc qu’ils n’avaient pas besoin l’un de l’autre

2,33
L'Éternel, notre Dieu, le livra à notre merci et nous le battîmes, lui, ses fils et tout son peuple.
Et ses fils

Il manque le yod entre le noun et le waw, [de sorte qu’on peut lire : beno (« “son” fils »)], ce qui veut dire qu’il avait un fils aussi fort que lui

2,34
Nous prîmes alors toutes ses villes, et nous frappâmes d'anathème toute ville où étaient des êtres humains, même les femmes et les enfants; nous ne laissâmes pas un survivant.
De gens

C’est-à-dire : « d’hommes ». Il est écrit, à propos du pillage de Si‘hon : « nous avons pillé (bazaznou) pour nous » (verset 35), à savoir un butin qui leur était désirable et que chaque homme a dévalisé pour son propre compte. Mais lorsqu’ils sont arrivés au pillage de ‘Og, ils étaient rassasiés et saturés, de sorte que [le butin] leur a paru « méprisable » (bezouya). Ils ont déchiré et éliminé les animaux et les vêtements, ne s’emparant que de l’argent et de l’or. Voilà pourquoi il est écrit : « nous avons pillé (bazonou) pour nous » (infra 3, 7), avec une connotation de « mépris » (bizayon). C’est ce qu’explique le Sifri au chapitre 25 de Bamidbar

2,35
Nous ne prîmes pour nous que le bétail, ainsi que le butin des villes que nous avions conquises.
2,36
Depuis Aroer, qui est au bord du torrent d'Arnon, et la ville située dans cette vallée, jusqu'au Galaad pas une place n'a pu tenir devant, nous: l'Éternel, notre Dieu, nous a tout livré.
2,37
Mais tu as laissé intact le territoire des Ammonites: tout le bassin du torrent de Jaboc, les villes de la Montagne, enfin tout ce que l'Éternel, notre Dieu, nous avait enjoint de respecter.
Toute rive du torrent du Yaboq

Tout ce qui longe le torrent du Yaboq

Et tout ce que Hachem

De ne pas conquérir, nous l’avons laissé

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