Rabbi Chimon dit : Les agneaux précèdent les chèvres [presque] partout [dans la Torah où ils
sont tous deux mentionnés, comme dans le verset : « Tu prendras des agneaux ou des chèvres
» (Chemot 12,5)]. On aurait pu [penser que cela est] dû au [fait] que [les moutons] sont plus
choisis que [les chèvres. C'est pourquoi] le verset dit : [« Et il offrira pour son offrande un
bouc » (Vayikra 4,28), après quoi il est écrit :] « Et s'il offre un agneau comme offrande pour
le péché » (Vayikra 4,32), ce qui enseigne que les deux sont égaux. [De même], les colombes
précèdent les pigeons [presque] partout [dans la Torah, comme dans le verset : « Et il offrira
pour son sacrifice de culpabilité… deux colombes, ou deux pigeons » (Vayikra 5,7)]. On aurait
pu [penser que cela est] dû au [fait] que [les colombes] sont plus choisies que [les pigeons.
C’est pourquoi] le verset dit : « Et une colombe ou une colombe pour le sacrifice d’expiation
» (Vayikra 12,6), [avec l’ordre habituel inversé, ce qui] enseigne que les deux sont égaux. [De
même, la mention du] père précède [celle de] la mère [presque] partout [dans la Torah,
comme dans le verset : « Honore ton père et ta mère » (Chemot 20,12)]. On aurait pu [penser
que cela est] dû au [fait] que l’honneur du père prime sur l’honneur de la mère. [C’est
pourquoi] le verset dit : « Tout homme craindra son père et sa mère » (Vayikra 19,3), [avec
l’ordre inversé, ce qui] enseigne que les deux sont égaux. Mais les Sages ont dit : [L’honneur
du] père prime partout sur [l’honneur de] la mère, en raison [du fait] que [le fils] et sa mère
sont tous deux obligés d’honorer son père. De même, en ce qui concerne l’étude de la Torah,
si le fils a eu le privilège [d’acquérir la majeure partie de sa connaissance de la Torah en
étudiant] devant le maître, [l’honneur du] maître prime sur [l’honneur] du père, du [fait] que
[le fils] et son père sont tous deux obligés d’honorer son maître, [car chacun est tenu
d’honorer les érudits de la Torah].