Il est écrit dans la Parachat Tazria (12, 3) : "Au huitième jour, on circoncira l'excroissance de l'enfant."
Dans le Midrach Tan’houma, il est rapporté : « Vois combien Israël chérit les commandements divins puisqu’ils dépensent de l’argent pour les observer et se réjouissent d’eux. Le Saint béni soit-Il a dit : «Vous observez mes commandements et vous réjouissez d’eux. Moi aussi, je vous rajoute de la joie comme il est dit : ’Et les humbles ajouteront des joies en D.ieu’ » » (Yéchaya 29,19).
Dans le Talmud, on raconte qu’à l’époque de la naissance de Rabbi Yéhouda Hanassi, les romains avaient interdit aux Juifs de pratiquer la circoncision sous peine de mort. Malgré cela, Rabban Chimon ben Gamliel circoncit son fils en cachette. Le gouverneur de la ville apprit ce qui s’était passé et le dénonça au roi. Ce dernier ordonna que l’on conduise Rabban Gamliel, son épouse et l’enfant à Rome auprès de lui, afin qu’il décide ce qu’il adviendrait d’eux.
Alors qu’ils attendaient d’être reçus par le roi, la reine sortit de sa chambre et vit la femme de Rabban Gamliel, tenant un bébé dans ses bras. La reine lui demanda ce qu’elle faisait là. Elle répondit qu’ils avaient été convoqués par le roi car ils avaient circoncis leur enfant. La reine lui demanda de la suivre dans sa chambre. Elle lui expliqua alors qu’elle venait elle aussi d’avoir un enfant qu’elle avait appelé Antonin. Elle proposa à la femme de Rabban Gamliel d’échanger les bébés, ce qu’elle accepta. Or, alors qu’ils attendaient d’être reçus par le roi, le petit Antonin, qui était dans les bras de la femme de Rabban Gamliel, eut faim et celle-ci l’allaita.
Lorsqu’ils se trouvèrent devant le roi, celui-ci demanda à Rabban Gamliel pourquoi il n’avait pas respecté son décret. Rabban Gamliel répondit au roi qu’il ne comprenait pas pourquoi il disait cela. Il lui présenta l’enfant en lui demandant de vérifier si cet enfant était circoncis. Le roi regarda et vit
qu’effectivement, il n’était pas circoncis. Le roi s’adressa alors au gouverneur qui ne savait que dire et lui demanda des explications. Le roi ordonna qu’on le pende et il annula le décret d’interdiction de mila. C’est ainsi que Rabban Gamliel et son épouse purent sortir en paix du palais royal et récupérer leur bébé sain et sauf.
Le Midrach rapporte que par le mérite du lait que la mère de Rabbi Yéhouda donna à Antonin, un esprit de pureté pénétra en lui, il se convertit en cachette grâce à Rabbi Yéhouda Hanassi et étudia la Torah en cachette avec lui. Et durant toute leur vie, ils entretinrent des liens d’amitié très forts (d’après le Midrach cité dans le Tossefot sur Avoda Zara 10b).
Rabbi Lévi Its'hak
Toujours au sujet de ce précieux commandement, on raconte que lorsque Rabbi Lévi de Berditchev était convié à une brit mila, il avait coutume de répondre qu’il acceptait l’invitation à condition que la cérémonie soit suivie d’une séoudat mitsva convenable.
A la question de l’un de ses disciples sur la raison de cette curieuse condition, le Rav répondit : « Des débats houleux m’opposent au Satan qui est sans arrêt à l’affût de nouveaux moyens pour accuser Israël. Pour contrer ses dires, j’affirme pour ma part que lorsqu’un Juif accomplit un commandement quelconque, il le fait avec joie et bonne volonté tandis que lorsqu’il succombe à la faute, il est rempli de tristesse. Et pour prouver mon argument, je fais remarquer que l’on ne verra jamais un Juif - même le plus débauché - organiser un repas de fête à l’occasion d’une faute qu’il a commise tandis que lorsqu’il fait une brit mila, une bar mitsva ou tout autre commandement, il se réjouit et offre une séoudat mitsva.
« Décidé à contrer mon argument, le Satan s’évertue à empêcher les Juifs d’offrir des séoudot mitsva afin de trouver une raison suffisante de les attaquer. Voilà pourquoi, lorsqu’on
me convie à une brit mila, je m’assure que la cérémonie soit suivie d’un repas de fête qui témoigne de notre attachement aux commandements divins ! »
On raconte que l’auteur du Sfat Emet, le Rabbi de Gour, demanda un jour à l’un des membres de sa famille de conduire ses deux jeunes fils Avraham Mordekhai Alter et Moché Betslalel chez un certain Juif de Varsovie pour que celui-ci les bénisse.
L’homme se rendit donc à Varsovie accompagné des deux enfants et se mit en quête de ce fameux Juif, certain qu’il s’agissait d’un homme réputé pour sa sagesse et sa piété. Après de nombreuses recherches, il finit par mettre la main sur lui mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir un homme qui paraissait extrêmement simple.
Ignorant les points d’interrogation qui se formaient dans son esprit, l’envoyé le pria de bénir les jeunes enfants selon le souhait de leur père et l’homme, qui ne semblait vraiment pas comprendre ce qu’on attendait de lui, finit par s’exaucer...
De retour à Gour, le Sfat Emet lui révéla l’anecdote stupéfiante suivante : « Cet homme est en effet une personne simple. Pourtant, un jour, il dut faire la circoncision à son fils mais n’avait pas un sou vaillant pour financer la séoudat mitsva. Que fit-il ? Il vendit tout son mobilier et avec l’argent obtenu, il paya le repas de fête. Après cela, il se retrouva entièrement démuni. Le geste de cet homme « simple » eut un impact considérable dans le Ciel et l’on décida qu’en plus du salaire qui l’attendait dans le monde futur, il serait récompensé dans ce monde-ci de sorte que toutes les bénédictions qu’il prononcerait seraient accomplies. Mais lui-même ignore totalement qu’il est a été doté d’un tel pouvoir de bénédiction ! »