Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Béhar

Le soldat d’Hachem

« Ceux sont Mes serviteurs. » (25,42)

Nos sages nous enseignent que le service d’Hachem avec le cœur est la Téfila.

Peu de personnes ont le mérite de ressentir le sentiment d’être un serviteur dévoué et soumis devant le Créateur au moment de la Téfila.

L’Admour de Belz, Rabbi Issakhar Dov Rokéa’h, nous enseigne comment être un bon serviteur d’Hachem à travers une anecdote que nous raconte son fils.

Son fils, Rabbi Aharon, raconte qu’en général, son père prend toujours soin de se protéger avec un parapluie lorsqu’il pleut beaucoup. Cependant, lorsqu’il se rendait à la Téfila, il ne prenait pas de parapluie, même lorsqu’il pleuvait beaucoup.

Il expliqua alors que lorsqu’un juif se rend à la Téfila, il va servir Hachem de la même manière qu’un soldat qui sert dans l’armée. Mais avez-vous déjà vu un soldat en service avec un parapluie à la main ? Même avec les pluies les plus abondantes, un soldat ne pensera pas à prendre un parapluie en plein service.

« C’est pourquoi, disait-il, je ne peux pas sortir avec un parapluie à la main… »

Bé'houkotaï

La devinette

« Et vous ne voulez pas m’écouter… » (26,21)

Petite devinette : vous connaissez tous les actions des nombreuses associations qui veulent rapprocher nos frères de la Torah, afin de ramener encore un enfant dans le système éducatif religieux. Quel est le cas où une mère, qui souhaiterait inscrire un enfant dans un établissement religieux, se verrait refuser l’inscription de cet enfant par la direction ?

La réponse se trouve dans un fait réel, concernant une mère qui souhaitait inscrire son fils, sourd et muet, dans un établissement religieux et spécialisé dans le traitement de ces déficiences. La directrice observa que la mère ne pratiquait pas les Mitsvot. Elle se permit alors de lui poser la question suivante : « Que feriez-vous si votre enfant progressait de manière significative dans son traitement médical et pouvait à présent entendre et parler ? Est-ce que vous iriez l’inscrire dans une école religieuse ou non-religieuse ? »

La réponse ne tarda pas : « Dans une école non-religieuse. »

La directrice posa la question au Rav Aharon Steinmann, qui déclara qu’elle ne devait pas l’accepter.

Le Rav expliqua que cet enfant n’était pas soumis aux Mitsvot de par son état de santé. Mais après le traitement, il sera soumis aux Mitsvot, et de par le fait que sa mère le placera dans une école non-religieuse, son traitement médical entrainera qu’il ne respectera pas les Mitsvot. C’est pourquoi il était interdit d’accepter cet enfant…

La Shoa

« Si vos suivez Mes lois… » (26,3)

Rachi : Soyez assidus dans votre étude de la Torah.

Dans son livre Or Daniel, le Rav Daniel Ohayon nous raconte une histoire bouleversante sur l’assiduité dans la Torah, même dans les pires moments de la vie.

« Je me trouvais en Belgique, et je suis rentré dans un Beth Hamidrach pour faire ma Téfila. Je me tenais à côté de la bibliothèque, et je regardais s’il y avait un livre que je ne connaissais pas. Soudain, j’ai trouvé un livre avec une seule question sur un traité du Talmud et avec pas moins de 137 réponses !

Je suis resté stupéfié de la profondeur de l’étude de ce juif inconnu, et je me suis mis à étudier une des réponses de ce livre. C’est alors qu’un homme s’approcha de moi et me dit qu’il était le neveu de l’auteur de ce livre, décédé lors de la Shoah.

"Mon oncle, raconte ce monsieur, était un ‘Hassid, mais aussi un homme très riche. Toute la famille était de véritables érudits en Torah, et je me suis retrouvé avec lui dans le Camp d’Auschwitz pendant 3 ans. Une nuit, il me réveilla et me dit : Saches que tu seras le seul rescapé de la famille, et je pense que demain, je serais exécuté dans les chambres à gaz. Je te demande d'accomplir ma dernière volonté : tu sais que je connais entièrement tous les traités du Talmud par cœur, et depuis que je suis à Auschwitz je n’ai cessé d’étudier. Je te demande de finir pour moi le traité dans lequel je suis actuellement, si Hachem t’aide à sortir vivant de cet enfer." »

Rav Ohayon nous explique : « Sachez, chers lecteurs, que la dernière volonté de ces 6 millions de juifs tués par la barbarie nazie est de finir pour eux les traités du Talmud qu’ils n’ont pas pu étudier ! »

Chabbath Chalom !