Devarim (1,13) : « Donnez-vous des hommes sages, intelligents…»
On raconte à propos de Rabbi Moché ’Haïm (le grand-père du "Ben Ich ’Haï") l’histoire suivante :
Alors que deux personnes se présentaient devant lui pour un Din Torah (conciliation ou procès devant un tribunal rabbinique), le Rav comprit que l’homme à qui on réclamait de l’argent, était prêt à faire un faux serment.
Il lui dit alors : « Crois-tu que je vais te faire jurer sur le Séfer Torah ? C’est sur les deux tables de la loi que tu vas jurer ! » Et immédiatement, il ordonna au bedeau du Beth Din : « Va tremper dix fois dans le Mikvé – bain rituel – et apporte nous les deux tables de la loi, afin que je puisse faire jurer cet homme ! »
Ce dernier eut alors terriblement peur, car il pensait qu’il s’agissait des tables que Moché Rabbénou avait ramenées du mont Sinaï. Il dit alors : « Je suis prêt à payer et je ne veux pas jurer ! ». Le Rav lui répondit : « Non, car tu t’es déjà engagé à jurer ! »
N’ayant pas d’autre choix, l’homme reconnut son mensonge et commença à raconter les faits tels qu’ils s’étaient véritablement déroulés... Sur ces entrefaites, le bedeau arriva dans la pièce avec le livre du Chla-haKadoch, dont le titre est : « Chnei Lou’hot HaBrit » – « Les deux tables de la loi » !
C’est ce que signifie le verset de la paracha Devarim: « Entourez-vous d’hommes sages, intelligents et perspicaces... », c'est à dire : au moment où apparaîtra un élément risquant de fausser le Din (jugement), ils trouveront toutes sortes d’astuces pour établir un jugement de vérité...
On raconte également à propos du "Rabbi Mi-Afta", qu’une femme entra un jour chez lui, avec un papier à la main, où se trouvaient inscrits les noms des membres de sa famille qu’elle souhaitait voir bénis.
Ce dernier lui dit : « Hier, tu as commis une grande faute, et aujourd’hui tu as l’audace de me demander une bénédiction ! » La femme fut quelque peu désarçonnée, mais se reprit très vite et répliqua : « Hachem connaît toutes les fautes que chacun de nous commet, et ce n’est pas pour autant qu’il fait honte à qui que ce soit... alors que le Rabbi Mi-Afta, lui, ne peut se retenir de révéler au grand jour mes secrets et de me faire honte ! »
Lorsque le Rabbi entendit ces paroles, il déclara : « Jamais personne ne m’a vaincu, si ce n’est cette femme... »