Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
A quel âge devient-on un homme ?
« Deux des fils de Yaakov, Chimon et Lévi, frères de Dina, prirent chacun leur épée… » (34, 25)
La Torah nous décrit ici comment les enfants de Yaakov, Chimon et Lévi, ont vengé l’outrage fait à leur sœur. Nos Sages nous enseignent qu’à ce moment-là, Lévi n’avait que 13 ans. Or, seuls les hommes partaient en guerre, donc pour être considéré comme un homme, il faut avoir 13 ans. Ainsi, la transition de l’enfance à l’âge adulte se fait à partir de l’âge de 13 ans et un jour.
En effet, cet âge est synonyme de maturité selon la Torah. Cette maturité s’exprime par deux critères : l’âge et les signes de puberté (comme par exemple des poils au niveau de la barbe). « L’homme » de 13 ans peut ensuite compter dans le Minyan (quorum de 10 fidèles) pour la prière.
Certains décisionnaires pensent qu’entre 13 et 17 ans, il n’est pas possible de nommer comme officiant un jeune homme qui n’aurait pas de barbe. Cependant, après 18 ans, cela ne pose pas aucun problème.
Se lever devant un Tsadik… et un Racha ?!
« Et il [Yaakov] se prosterna [devant Essav] à sept reprises » (33,3)
Le Zohar s’interroge : comment se fait-il que Yaakov s’est prosterné devant Essav qui se prenait pour une divinité ?
La réponse est la suivante : à ce moment précis de leur rencontre, la Présence divine passa devant eux. Yaakov se prosterna donc devant Elle, mais quant à Essav, il était convaincu qu’il se prosternait devant lui.
Dans le livre Divré Yatsiv, l’auteur s’interroge sur le fait de savoir si l’on doit se lever lorsqu’un Tsadik (Juste) et un Racha (mécréant) entre en même temps dans la salle où l’on se trouve. Il répond que l’on doit se lever malgré tout, même s’il semble que l'on se lève pour le mécréant. En effet, on ne repousse pas une Mitsva de se lever devant un Tsadik pour cette raison.
Je donne 20 ans de ma vie !
« J’y érigerai un autel à Hachem qui m'exauça à l'époque de ma détresse… » (35,3)
Une question intéressante arriva un jour au Kollel du Rav Zilberstein, le gendre du Rav Elyashiv.
Dans une famille, une petite fille ne parlait pas depuis sa naissance. Malgré les efforts des médecins, l’enfant restait désespérément muette. Un matin, sa grand-mère se leva et proclama devant toute la famille :
« Maître du monde, j’offre 20 ans de ma vie en échange de la guérison de ma petite-fille !
Tout le monde était stupéfait par cette déclaration. Mais quelques instants plus tard, la fillette se mit subitement à parler, ce qui procura une grande joie dans toute la maison !
La grand-mère aussi était très heureuse. Cependant, elle avait déjà 70 ans, et suite à son « don », c’est comme si elle avait à présent 90 ans ! Elle se dit alors qu’il ne lui restait probablement plus beaucoup de temps à vivre, et pensa à revenir sur son vœu…
Elle partit donc voir un Rav, lui raconta toute l’histoire et lui demanda si elle pouvait annuler la promesse qu’elle avait faite.
Le Rav répondit qu’il n’était pas nécessaire qu’elle revienne sur sa parole. Cependant, il lui donna trois conseils susceptibles de prolonger la vie et qui ont fait leur preuve :
1) Faire des actes de bonté.
2) Se battre contre nos mauvais traits de caractères, et passer outre les affronts que l’on peut subir.
3) Accomplir une Mitsva difficile quoi qu’il arrive.