Mes chers amis, Tichri est un mois qu'il faut exploiter au maximum. Nous avons l'usage – et les ouvrages sacrés nous l'indiquent – que le mois de Nissan et la soirée du Séder incarnent la période de : Véhigadéta Lébinkha (Tu feras le récit à ton fils), un lien se crée entre le père et le fils, et le père parle d'éducation autant que possible.
Écoutez, les amis, je pense également que le mois de Tichri est propice à la réflexion sur ce point, du fait qu'il n'y a pas de Yéchiva et tout le monde se retrouve chez les parents. Même ceux qui ne sont pas très religieux suivent leur père à la synagogue en Tichri, ils viennent à la synagogue pour Yom Kippour et se reconnectent. À la fête de Souccot en particulier, chacun vient avec sa famille, on est attablé tous ensemble, on a plus de temps, le père ne travaille pas tellement, et c'est le moment où il est possible de communiquer de très nombreux messages, de créer des liens forts, et de construire l'harmonie nécessaire entre parents et enfants.
Nous voyons un élément intéressant : la moitié de la tribu de Ménaché, celle de Gad et les membres de la tribu de Réouven présentèrent une requête : comme ils possédaient de nombreux troupeaux, ils désiraient rester en dehors d'Erets Israël, Moché Rabbénou leur fit alors du Moussar (éthique juive) : « J'ai examiné votre demande et j'ai remarqué que vos troupeaux sont devenus prioritaires par rapport à vos enfants. Vous avez dit : nous construirons des enclos pour nos troupeaux et ensuite, nous construirons des villes pour nos enfants. Comment pouvez-vous faire passer vos troupeaux avant vos enfants ? » La chose la plus importante, ce sont les enfants. Comment traduisons-nous cette idée concrètement ? Lorsque nous voulons préparer un repas somptueux, à Souccot, au mois de Tichri, il y a beaucoup de repas de fête, et soudain, un enfant a par erreur, gâché un repas préparé par la maman. Si on commence à s'emporter contre le jeune enfant, qui ne l'a pas fait exprès, vous agissez dans le même esprit que les membres de Gad et de Réouven, et la moitié de la tribu de Ménaché : vous avez fait passer la pâte à tartiner au chocolat avant vos enfants.
J'ai donné un exemple, mais il y en a d'innombrables autres. Pour la construction de la Soucca, par exemple, pour tout, faites attention à ne pas faire précéder les objets inertes et matériels avant le spirituel, vos enfants, votre fille, votre fils, ce sont des affaires capitales. C'est la seule chose que nous avons. Un coup porté à un objet inerte ou végétal n'est pas problématique. Mais un petit coup porté à nos enfants, une offense, reste des années et des années. N'oubliez pas, mes amis, d'exploiter cette période, et de ne pas vous retrouver dans une telle situation.
J'ai entendu un petit-fils de Rabbi Aharon Kotler, qui était le Roch Yéchiva de Lakewood, s'exprimer au nom de son grand-père : Rachi commente le passage où Essav vendit son droit d'aînesse pour un plat de lentilles. Il explique que par là, il renia l'essentiel. Au sens littéral, Essav ne croit pas à la résurrection des morts, ni au Beth Hamikdach, il n'est pas croyant, c'est un renégat qui ne croit en rien. Il donne une autre idée : Essav ne sait pas faire la distinction entre l'essentiel et l'accessoire. Maintenant, j'ai faim, et plus rien d'autre n'existe, donc je vais tout vendre. Cela ressemble à quelqu'un qui vend une maison en échange d'une boisson. Il fut renégat dans ce principe de distinction entre l'essentiel et l'accessoire. Et cela le conduisit à descendre de plus en plus bas.
Vous devez savoir reconnaître ce qu'il y a de plus important à la maison : les enfants, votre mari, votre épouse, ce sont vos parents, c'est l'essentiel. Tout le reste vient après. Vous vous demandez pourquoi je parle de ces sujets-là pendant le mois de Tichri, et non pas de l'idée de saisir l'occasion pour faire des Mitsvot et des bonnes actions, je vous le dis, ce sont les Mitsvot et les bonnes actions les plus importantes, n'oublions pas d'exploiter ces trente jours saints du mois de Tichri, pour rapprocher la famille, accorder du respect aux Juifs, respecter chaque Juif. Même à la synagogue et surtout, lorsqu'on parle en famille. Puisse Hachem vous donner toutes les Brakhot, avec l'aide de D.ieu, puissiez-vous bénéficier d'une bonne année avec toutes les Brakhot.
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