Chalom. Nous inaugurons le mois de Tévet avec la lumière de 'Hanouka, la lumière qui éclaire l'obscurité. En effet, au mois de Tévet, l'obscurité est très présente, les journées sont courtes et les nuits les plus longues de l'année. Or, en présence d'obscurité, notre rôle est d'illuminer. C'est pourquoi nous débutons le mois de Tévet avec un allumage des bougies de 'Hanouka pour mettre en avant le rôle des Juifs : éclairer l'obscurité, en particulier en Galout (exil), surtout dans la Galout que nous vivons actuellement. C'est notre mission : éclairer l'obscurité avec une lumière authentique, celle de la Torah et des Mitsvot.
De nombreuses personnes posent cette question : généralement, les hommes vivent des hauts et des bas au cours de la journée. Ils se sentent joyeux et dans la même journée, éprouvent une certaine morosité. Il nous faut comprendre pourquoi Hachem a créé l'homme de cette manière, avec des hauts et des bas : l'homme se renforce puis chute, chute puis se renforce. Dans tout ce que Hachem a créé, nous découvrons une leçon pour la 'Avodat Hachem, le service divin. Il est écrit dans le livre Yéchayahou : « Levez les regards vers les cieux et voyez ! Qui les a appelés à l'existence ? » Les Tsadikim expliquent que par notre observation de la Création du monde, la façon dont Hachem a créé le monde, nous nous initions à la 'Avodat Hachem. Quel message y a-t-il dans ces hauts et ces bas vécus par l'homme en permanence ? En le comprenant, nous aurons une idée à appliquer à la 'Avodat Hachem. Je vais vous mentionner une idée d'un élève du Ba'al Chem Tov. Il est dit : « Dès les temps reculés, l'Éternel S'est montré à moi », c'est un verset dans Yirmiyahou, qui continue : « oui [disait-il] Je t'aime d'un amour impérissable, aussi t'ai-Je attirée à moi avec bienveillance. » Souvent, nous voyons que Hachem fait croire à l'homme qu'Il est éloigné de lui. Par exemple, avant d'entreprendre une certaine action, vous donnez de l'argent à la Tsédaka, ou lisez un chapitre de Téhilim et à votre arrivée, c'est l'échec. Si vous êtes un homme qui ne réfléchit pas au sens des événements, vous tenez le même raisonnement que les non-Juifs : c'est la loi de Murphy, ou une autre explication dans ce style. Mais un homme proche de Hachem comprend qu'il y a ici une dimension plus profonde de l'incident. Il l'explique par le biais d'une parabole. Si un père veut apprendre à son fils à marcher, s'il le prend sans arrêt dans les bras et ne le laisse pas essayer de marcher tout seul, le jeune enfant ne commencera pas à marcher. De ce fait, si vous aimez votre enfant et voulez lui apprendre à marcher, il faut faire face au petit et reculer légèrement en arrière, vous vous éloignez de l'enfant, et celui-ci essaie de marcher vers vous et alors, il commence à marcher. S'il tombe, vous l'aidez à se relever, s'il a réussi à marcher, vous reculez un peu plus, pour qu'il marche plus vite et fasse plus de pas. Hachem, pour ainsi dire, s'éloigne de l'homme afin qu'il ait un défi dans son service divin, il s'élève de cette façon et se rapproche de Hachem. C'est le secret de l'existence. Si un homme a toute la richesse possible au monde, sans aucune souffrance, il n'éprouve jamais de joie, il n'a pas de manque ni de joie.
Hachem fit en sorte d'introduire l'obscurité dans le monde, et nous savons, comme l'affirme le roi Chlomo : « La lumière est supérieure aux ténèbres. » Comment connaissons-nous la supériorité de la lumière ? Par l'obscurité. Comment reconnaissons-nous que Hachem est proche de nous, qu'Il éprouve pour nous un amour éternel : « Je t'aime d'un amour impérissable » ? En percevant que Hachem est loin de nous. C'est un très grand renforcement, nous devons comprendre cette idée présente en ce mois : 'Hanouka incarne cette idée d'éclairer l'obscurité. Puisse Hachem vous bénir de toutes les Brakhot et puissiez-vous vivre uniquement du bonheur et du bien toute votre vie.
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