Le mois de Sivan est celui du don de la Torah. On raconte qu'un homme était venu consulter un très grand Tsadik pour lui raconter tous les malheurs qu'il vivait. Tout en détaillant à l'Admour ses difficultés, il fit la remarque suivante : « J'ai le sentiment que ce que je vis ressemble aux événements d'Égypte. » L'Admour se leva brusquement, saisit sa ceinture et déclara : « Ne t'exprime pas de cette façon ! Je ne suis pas prêt à accepter de tels propos. Ce que les Juifs ont vécu en Égypte, dans ces proportions, n'a pas eu son équivalent et n'aura pas son équivalent ! »Le Juif protesta : « Oui, mais Hachem les a rapprochés au même niveau. »
Et le Tsadik répondit : « Oui, mais alors nous n'avions pas la sainte Torah, nous n'étions pas en mesure de nous renforcer. » Avant le don de la Torah : « Si ta Loi (la Torah) n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma misère. » Sans la Torah, il est impossible d'avancer ni de tenir le coup devant tant d'adversité. Mais dès le jour du don de la Torah, notre situation a radicalement changé. C'est pourquoi nous sommes si joyeux le jour de Chavou'ot, au point qu'une Guémara dans Pessa'him (68) mentionne un différend sur l'essence des fêtes : la moitié des réjouissances sont pour nous et l'autre moitié, pour Hachem. Ceci s'applique à Pessa'h et Souccot, mais à Chavou'ot, tout le monde s'accorde à dire que c'est une joie pour nous, nous éprouvons une joie intense d'avoir reçu la Torah, car si nous nous sentons éloignés, nous pouvons nous réfugier dans la Torah, qui nous renforce et nous donne des forces. Mais ceci, à condition d'avoir de la Émouna et que l'union et la Ahavat Israël, l'amour de chaque Juif, règnent au sein du peuple juif.
Lorsque le peuple arriva au pied du mont Sinaï, il est écrit : « Vayikhan Cham Kénégued Hahar Kéich E'had Bélèv E'had. » - Il campa devant la montagne comme un seul homme, d'un seul cœur. J'aimerais vous raconter une histoire à ce sujet. Un jour, deux Tsadikim se rencontrèrent, deux hommes qui n'étaient pas particulièrement proches. Ils étaient extrêmement divisés dans leur service divin, ce qui avait engendré de la peine et des tensions, mais un jour, ils se rencontrèrent : lors de cette rencontre, ils n'échangèrent pas un mot. Enfin, l'un d'eux se tourna vers l'autre et lui dit : « je voudrais te raconter une histoire qui se déroule en Espagne, il y a plusieurs centaines d'années, à l'époque des marranes. Certains s'esquivèrent, d'autres moururent en sanctifiant le Nom divin, un grand nombre d'entre eux s'enfuirent, et beaucoup d'entre eux vécurent comme des marranes : ils respectaient en secret le judaïsme, mais à la vue de tous, se conduisaient comme des non-Juifs.
Un jour, un Juif était tombé gravement malade et était sur le point de mourir. On convoqua un prêtre pour rester à son chevet pour ses derniers instants. Lorsque le Juif vit le prêtre entrer, il tourna son visage vers le mur. Il se dit : jusqu'à mon dernier instant, je devrais le regarder ? Je ne veux absolument pas le regarder. Or, ce prêtre était également un marrane, mais ignorait si cet homme l'était également. Il récita alors toutes les paroles d'usage chez les non-Juifs, et en plein milieu, il se dit : je vais dire : Hachem Elokénou, Hachem E'had et s'il est Juif, il aura entendu à la fin de ses jours le Chéma Israël. En revanche, s'il n'est pas Juif, il ne comprendra pas ce que je dis. Le prêtre lui parla, puis dit soudain : Chéma Israël, Hachem Elokénou, Hachem E'had ! Il s'aperçoit soudain que cet homme est ému, bouleversé, il commence à transpirer. Le prêtre dit alors : 'Ah, je vois que tu es Juif, et je le suis également, pourquoi te tourner vers le mur ?! Regardons-nous dans les yeux, nous sommes tous deux Juifs, tous deux marranes, nous servons tous deux un même D.ieu. Nous sommes identiques dans notre for intérieur, nous voulons accomplir la volonté de Hachem.' Il est alors possible de se regarder et de se parler.
Ce Tsadik dit alors : "même lorsqu'il y a de grandes dissensions, au final, elles sont liées au service divin. Nous avons un seul mode de vie, un seul Hachem et un seul peuple. Et il est très facile de se regarder l'un l'autre et ainsi, d'apprendre l'un de l'autre." C'est pourquoi j'ai mentionné l'étude de la Torah : il faut que chacun donne son avis, mais qu'il voie aussi l'autre : "Tes yeux pourront voir ton guide." » Nous devons beaucoup nous renforcer à ce sujet. Nous avons beaucoup appris à ce sujet pendant le décompte du 'Omer, avec les élèves de Rabbi 'Akiva au sujet du principe d'aimer son prochain comme soi-même. Associons ce principe à celui de l'étude de la Torah et créons ainsi un Kiddouch Hachem, une sanctification du Nom et Hachem manifestera de la compassion à notre égard et nous enverra le Machia'h, bientôt et de nos jours.
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