Nous approchons du mois d'Eloul, mois de la compassion et des Sli'hot. Les lettres du terme Eloul forment cette phrase : Ani Lédodi Védodi Li (Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi). Tout le monde connaît cette phrase, il existe d'autres combinaisons, mais celle-ci est très populaire auprès du peuple d'Israël, Ani Lédodi Védodi Li.
Certains, à l'arrivée du mois d'Eloul, disent : j'aimerais aller dormir, et réveille-moi pour Sim'hat Torah…Pourquoi ? Ils considèrent ce mois comme un mois de tension, un mois de crainte, de stress. On scrute mes actions pour voir si je vaux quelque chose ou non, et chacun connaît sa valeur, et par rapport à Hachem, personne n'a de valeur, donc certains adoptent cette attitude. D'où provient cette attitude ? De la méconnaissance de l'essence du mois d'Eloul. Ils ne comprennent pas le sens du mois de Tichri. S'ils en saisissaient l'idée, ils ne se reposeraient pas un instant, mais exploiteraient chaque instant, chaque minute, pour réaliser la volonté de Hachem, pour saisir encore une Mitsva ou une action de Kirouv (action de rapprocher des Juifs de la Torah).
Je m'explique brièvement. Hachem veut prodiguer du bien à Ses créatures, comme l'indique l'ouvrage du Rabbi 'Haim Vital. Il a créé les êtres humains pour leur prodiguer du bien. Même lorsqu'Il a recours à la sanction, que D.ieu préserve, Il ne ressemble pas à un roi de chair et de sang qui sanctionne, pour donner l'exemple. Ici, la sanction donnée par Hachem est un mérite. Et cette sanction est un éloignement, mais afin que nous puissions nous rapprocher de Lui et non, que D.ieu préserve, nous éloigner encore plus. Nous devons comprendre cet enseignement. Un homme qui aime Hachem, réfléchit à ce que Hachem lui donne et lui donne sans relâche, bien que de son côté, il ne Lui donne presque rien, même les Mitsvot qu'il donne sont infiltrées par des pensées étrangères et des intérêts. Il n'y a presque pas d'hommes, hormis quelques Tsadikim, qui accomplissent les Mitsvot avec perfection. Hachem prodigue constamment du bien à l'homme, qui médite à ce sujet et développe un amour pour D.ieu. Lorsqu'on éprouve de l'amour pour Hachem, on souhaite qu'Il se rapproche davantage de nous. Lorsqu'on aime quelqu'un, on a l'impression qu'il nous observe de côté, et on veut aussitôt tenter de le satisfaire. Adoptons ce point de vue avec Hachem et exploitons ce mois autant que possible, par le biais des Mitsvot et des bonnes actions, afin de nous renforcer autant que possible.
Je demande à chacun d'entre vous de ne pas considérer ce mois comme un mois de stress et de crainte – la crainte est positive, mais pas envers les autres, il faut éprouver de la crainte par rapport à soi, et Hachem verra notre bonne volonté, Il nous accordera une bonne année marquée par la réussite et une bonne inscription dans le livre de la Vie pour vous et votre famille, vos enfants, vos parents et vos maîtres, une belle et douce année, avec toutes les Brakhot, avec l'aide de D.ieu.
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