Les Tsadikim affirment qu'au moment où nous bénissons la venue du mois de Kislev, nous nous renforçons tous. Pourquoi ? Expliquons-le par une parabole : un homme marche dans une forêt dans l'obscurité, il sait qu'il doit marcher longtemps avant d'arriver à un lieu d'habitation. Mais lorsqu'il aperçoit de loin la lueur d'une bougie, il sait que peu de temps après, il atteindra une ville et il a de l'espoir. Il sait qu'il ne devra pas rester trop longtemps dans l'obscurité, en plein cœur de la forêt. Au mois de Kislev, nous sommes encouragés, sachant qu'à la fin du mois, il y aura les bougies de 'Hanouka, et cette lueur nous emplit de joie et d'espoir. Cela nous donne du courage et de la force, après avoir vécu tout un mois, celui de 'Hechvan, sans aucune fête.
Sachons que le mois de Kislev est le troisième mois, une allusion au mois de Sivan qui est également le troisième mois (si l'on commence le décompte en Nissan). Dans le traité Chabbath, nous lisons : D.ieu, loué soit-Il, a donné la Torah en trois volets (Torah, Prophètes et Hagiographes), le peuple est également divisé en trois catégories (Cohen, Lévi et Israël), et elle a été donnée par le troisième homme, Moché Rabbénou. Pourquoi Moché est-il le troisième ? Car il est né après Miriam et Aharon, il est le troisième, et il l'a donnée au troisième mois (après Nissan et Iyar.) Nous relevons une valeur particulière au chiffre trois.
Un texte de nos Sages interprète le verset : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » par le biais d'une parabole. « Tu aimerais ton prochain comme toi-même. Je suis Hachem. » Un jour, deux Juifs vivaient côte à côte dans une certaine ville, ils étaient liés par une amitié profonde et indéfectible, mais un jour, l'un d'eux quitta la ville pour se marier. À l'époque, il n'y avait aucun moyen de communication et les deux hommes n'eurent plus l'occasion de se revoir. Vingt ans s'écoulèrent sans que l'homme ne retourne dans sa ville natale et il décida un jour d'y retourner. Arrivé dans la ville qu'il avait quittée vingt ans plus tôt, il s'aperçut soudain que tous les commerces étaient fermés et que tout le monde se dirigeait vers une place. Il interrogea les passants pour savoir de quoi il s'agissait, mais on ne lui répondit pas. Il se décida à suivre la foule qui avançait. Il vit soudain qu'il arrivait sur la place où avaient lieu les exécutions à mort des coupables décrétées par le tribunal. Il avança et que vit-il ? Quel était l'homme que l'on s'apprêtait à pendre ? Il constata avec effroi que c'était son meilleur ami !
Il accourut vers le responsable et lui dit : « Pardon, monsieur, mais vous accusez un innocent ! » Au début, sa réaction suscita des rires, mais lorsqu'ils virent qu'il tenait bon et revenait à la charge à plusieurs reprises, on lui dit : « Sais-tu ce qu'il a fait ? » Et ils énumérèrent ses fautes.
―Je vous assure, ce n'est pas lui, la vérité, c'est moi le coupable, c'est moi !
Dès l'instant où ils entendirent cette déclaration, ils annoncèrent à la foule que l'exécution n'aurait pas forcément lieu le jour même et qu'elle serait peut-être reportée.
L'accusé, qui remarqua le changement favorable en sa faveur, interrogea son entourage. On lui répondit que quelqu'un d'autre s'était accusé à sa place et qu'il méritait d'être puni. Mais de qui s'agissait-il ?
Il aperçut son ami de longue date, son meilleur ami !
Il s'exclama alors : « Mais pas du tout, c'est un menteur, il veut simplement m'éviter d'être puni ! »
Les deux hommes commencèrent à se battre, et en arrivèrent presque aux mains.
L'un dit : « C'est moi le coupable, je mérite d'être sanctionné ! »
Et l'ami de rétorquer : « Mais non, c'est moi ! »
Chacun d'eux essaya de sauver son ami…
Les non-Juifs connaissaient les lois, mais dans un cas pareil, ils étaient désemparés…
Ils se rendirent chez le roi, à qui ils firent part de ce récit. Celui-ci convoqua les deux hommes au palais et leur dit : « Vous savez quoi ? Je vous libère tous deux, et comme j'ai remarqué un amour si puissant entre vous deux et de si bons traits de caractère, vous n'avez certainement pas commis de fautes, car même si vous en avez commis, au fond de vous, vous respirez l'amour et l'unité, et on n'y décèle aucune trace de méchanceté. Mais je vous demande une chose : associez-moi à votre partenariat, afin que moi aussi, je sois votre ami. J'aspire à me faire de tels amis. »
À ce sujet, les Tsadikim déclarèrent : Aime ton prochain comme toi-même. Si D.ieu remarque un amour authentique, comme dans ce récit, Il dit alors : Je suis Hachem, Je veux y participer, Je veux placer Ma Chékhina (Présence divine) dans un tel endroit, c'est le troisième partenaire : « Vahayitem Li Ségoula, vous serez Mon trésor. » Nous sommes le Am Ségoula, le peuple de prédilection. Si nous sommes amis avec tout le monde et aimons chacun, D.ieu dit : Je suis avec vous.
Autrefois, dans les anciens Sidourim, le Nom en 4 lettres, le Tétragramme n'était pas employé, il ne figurait que deux Youd. Pourquoi ? Parce qu'en présence de deux Youdim (deux Juifs au sens figuré), la Présence divine règne.
Renforçons-nous dans l'Ahavat Israël, dans l'amour de chaque Juif et D.ieu fera régner Sa présence divine parmi nous, avec l'aide de D.ieu.
De bonnes nouvelles !
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