Valérie Touitou, épouse du Rav David Touitou d’Achdod, nous fait découvrir la communauté en deux pôles animée par son époux. Ou pour reprendre ses mots : une petite communauté au grand cœur…
Nous voici pour cette semaine au téléphone avec Valérie Touitou, l’épouse du Rav David Touitou d’Achdod. Le Rav Touitou, si vous n’avez pas la chance de le connaitre en vrai (comme moi hélas), vous l’avez certainement rencontré au moins de manière virtuelle grâce aux centaines (!) de cours qu’il publie sur le web via sa chaîne Youtube ou encore son site Internet.
Incontournable serait peu dire, on pourrait presque parler du phénomène Rav Touitou, tant son influence est grande aussi bien sur Internet qu’au quotidien au sein de la communauté qu’il a fondée dans la ville chouchou des Français, Achdod.
A votre prochain passage dans la ville portuaire, n’oubliez pas de faire un crochet au Beth Midrach
Ohel Moché car, comme va nous l’expliquer Mme Touitou, la voix de la Torah y résonne 24h/24 même… en pleine nuit !
Valérie Touitou, Chalom et merci de nous accorder cet entretien. Ohel Moché en 3 mots ?
Torah, amour et union. Ce sont là les moteurs de mon mari, c’est ce qui guide toute son action. C’est aussi ce qui caractérise notre communauté, composée de Juifs de tous bords qui vibrent pour la Torah et sont animés de l’amour d’Hachem, de Son peuple et de Sa terre.
L’histoire de Ohel Moché ?
Tout a commencé il y a 11 ans lorsque nous avons fondé la première synagogue dans le quartier de La City, où il n’y avait pas de lieu de prière pour les francophones. Très vite, nous y avons installé un Kollel, qui compte aujourd’hui quelques 25 Avrékhim, français et israéliens. Avec les années, nous avons fondé un second Beth Midrach, dans le quartier Tet Vav. Nous avons aussi créé Makolev, une association qui distribue des denrées alimentaires aux familles nécessiteuses d’Achdod. Aujourd’hui, environ 100 familles sont rattachées à notre communauté. C’est sans compter le formidable écho de mon mari sur Internet.
Le Rav fait souvent allusion dans ses cours aux nombreuses familles auxquelles il vient en aide dans différents domaines. Comment est-il devenu la référence des Français d’Achdod et d’ailleurs en termes de Chalom Bayit, éducation, etc. ?
Tout d’abord, il faut savoir que mon mari est diplômé de la Rabbanout, ce qui fait que toutes ses actions sont reconnues ici en Israël. Dès qu’un cas délicat se présente à la Rabbanout, s’il s’agit de Français, ils sont en général redirigés vers mon mari. Il travaille main dans la main avec les Rabbanim. Mais au-delà, c’est vrai que les Français savent sans l’ombre d’un doute qu’en cas de difficulté, ils ont quelqu’un à qui s’adresser et qui les aidera de la meilleure façon possible. Je ne voudrais pas paraître prétentieuse, mais…
Non non, pas du tout !
Bon, alors je continue. Nous recevons des messages de remerciements d’un peu partout dans le monde, de la part de gens que mon mari a guidés et qui veulent lui témoigner leur reconnaissance. Ça nous fait chaud au cœur et nous procure les forces nécessaires pour continuer.
Des exemples ?
Il y a en a tellement, ce serait difficile de vous dire… Au pied levé, on pourrait parler de cette femme qui était en pleine chute sur le plan spirituel et envisageait de tout abandonner et qui y a renoncé grâce aux cours de mon mari. Ou de cette famille qui, face aux difficultés rencontrées dans le monde religieux israélien, avait décidé de placer ses enfants dans des structures peu ou pas observantes…
Elle a finalement abandonné l’idée grâce à l’intervention du Rav. Il y aussi ce non-juif qui nous a fait parvenir un message dans lequel il écrivait que les cours qu’il avait vus sur le web lui avaient changé la vie et où il demandait pardon d’avoir été, avant de nous connaître, un antisémite ! Je me rappelle aussi de ce journaliste français et musulman d’une grande chaîne câblée, qui nous a avoué avoir découvert le judaïsme grâce aux cours de mon mari et souhaitait se convertir. Finalement, il y a renoncé mais sa couverture des évènements au Moyen-Orient a radicalement changé de ton !
Qu’est-ce qui pourrait inciter une famille francophone à se joindre à vous ?
Je pense que la spécificité de notre communauté réside avant tout dans l’extraordinaire capacité du Rav à fédérer autour des valeurs de la Torah des Juifs de toutes tendances. Lui-même s’inspire de tous les mouvements, ‘Habad, Breslev, Rav Kook, etc., arguant du fait que la Torah possède 70 facettes qu’il nous incombe de découvrir. Il est animé d’un amour pour Hachem, pour Sa Torah et pour chaque juif difficile à décrire.
Si nous sommes de passage à Achdod un de ces mardis, où est-ce que ça se passe ?
Au Beth Midrach de la rue Tacha’h, au n°5. Le second Beth Midrach se trouve au 9 de la rue Tel ‘Hay. Mais en fait, il y a des cours et des sessions d’étude 24h/24, puisque nous animons aussi un Kollel de nuit. Donc même si ce n’est pas mardi, vous êtes tous invités à nous rendre visite !