Une opération spéciale de l'association « Yad Léa’him » a été menée à bien la semaine dernière : le sauvetage d’une mère juive et de ses trois enfants. La boucle a été bouclée pour cette histoire commencée il y a quinze ans. Notre héroïne était persuadée qu’elle avait peu de chances d’être sauvée.
L’histoire commence donc il y a 15 ans, un jeune Arabe travaillait en Israël comme résident illégal, et rencontra Yael X. qu’il épousa. Après leur mariage, l’Arabe et Yael X. habitaient en alternance en Israël et dans un village de Samarie sous contrôle palestinien. Lorsque le mari se faisait arrêter par la police pour sa présence illégale en Israël, on le renvoyait dans les territoires sous contrôle palestinien, et le couple s’installait alors chez sa famille dans un village palestinien. Au bout d’un certain temps, ils revenaient en Israël, etc. Il y a dix ans environ, leur fils aîné est né, et au fil des ans, deux autres enfants sont nés.
Les grandes promesses reçues par Yael X. avant son mariage laissèrent rapidement la place à une amère déception. Le mari quittait la maison pour de longues périodes de plusieurs mois, la laissant seule et enfermée à la maison, sans travail. Lorsqu’il rentrait à la maison après de longs mois, la vie en commun était dure et marquée par une grande violence.
Depuis quelques mois, grâce à l’intérêt d’une soldate, Yael X. a eu le privilège de retourner au bercail, à ses origines juives. Il y a quelques mois, Yael X. est passée par l’un des barrages situés sur une route de Samarie. Une soldate qui a vérifié sa pièce d’identité, a aperçu son nom israélien, et lui a demandé comment elle vivait dans un tel endroit, et si elle était contente. Yael X. la remercia et lui raconta que c’était très difficile, mais qu’elle ne savait pas quoi faire, elle demanda alors à la soldate de l’aider. Elle lui transmit son numéro de téléphone, et la soldate prit immédiatement contact avec l’organisme « Yad Léa’him » qui s’adressa de suite à Yael X. ; la voie était alors ouverte pour abandonner le village et cette vie difficile.
La semaine dernière, l’opération complexe de sauvetage a été menée à bien, et ce n’est que lorsque Y et ses enfants se sont trouvés en sécurité en Israël que la voiture de sauvetage de Yad Léa’him l’a conduite au poste de police pour qu’elle dépose une plainte sur les violences dont elle avait été l’objet. On l’emmena ensuite dans un appartement secret préparé à l’avance, où l’attendait un repas chaud et apaisant. En parallèle, le mari arabe se présenta au poste de police à proximité de chez lui pour rendre compte de la disparition de sa femme et de ses enfants, et le policier de service qui enregistra sa plainte fut surpris de découvrir qu’il devait faire l’objet d’une enquête. Arrêté sur place, il fut conduit au tribunal pour prolonger sa détention et lancer une enquête plus poussée à ce sujet.
Ces jours-ci, les enfants d’Y font leurs premiers pas dans le monde du judaïsme, priant que dans un proche avenir, lorsque toute peur sera éliminée, Y pourra s’intégrer au monde du travail et recommencer sa vie.