Au cours de fouilles archéologiques en Angleterre, les chercheurs ont mis à jour des éléments incontestables prouvant que les juifs du Moyen Age à Oxford mangeaient exclusivement Cachère.
Des fouilles effectuées il y a cinq ans dans le vieux quartier juif d’Oxford viennent de révéler tout récemment de très beaux secrets sur la résilience de la Torah à travers les âges et les époques. Les éléments collectés par les archéologues montrent que les juifs habitant de la région d’Oxford, avant leur expulsion en 1290, mangeaient strictement Cachère.
Ainsi, Dr Dunne, archéologue biomoléculaire à l’université de Bristol, est habituée à exploiter les restes alimentaires. Et en Angleterre, le contenu des assiettes du Moyen Age est bien connu. « Normalement, vous vous attendez à retrouver un mélange de vache, de mouton, de chèvre, de fruits de mer et de porc. Au lieu de cela, nous avons trouvé une quantité massive, je dis bien massive, d’os de poulet et d’oie. » Jusque-là, le vieux quartier juif d’Oxford, contrairement à tous les centres d’habitation non juifs d’Angleterre, n’a révélé aucun reste alimentaire de porc, de crustacés ou de parties interdites d’animaux permis.
Les découvertes ne s’arrêtent pas là. Les archéologues ont pu collecter plus de deux mille fragments de poterie. En analysant les résidus organiques, ils sont parvenus à identifier la nature des graisses absorbées dans les récipients en céramique âgés de 800 ans. « C’est un processus très technique qui nous permet de distinguer les graisses animales des ruminants et des non ruminants, ainsi que des produits laitiers », a fait savoir le Dr Dunne. Et les découvertes, de son propre regard, sont « étonnamment précises ». Les graisses en question proviennent exclusivement d’animaux réputés Cachères, sans aucune trace de graisse interdite, ou de mélange de lait et de viande dans le même récipient.
Les archéologues n’ont pour l’instant pu mettre à jour que trois découvertes en Europe attestant que les Juifs suivaient les lois de Cacheroute à l'époque médiévale, mais il s’agit de la première preuve trouvée en Angleterre. « C’est la première fois qu'une signature alimentaire religieuse est identifiée à l'aide de fragments de poterie », tient à faire remarquer Dr Dunne.
La Cacheroute fait partie des « Otot », des signes distinctifs reliant D.ieu avec son peuple. Il est émouvant de voir leur préservation à travers les siècles, malgré les difficultés historiques traversées par nos aïeux.