Une petite synagogue du septième arrondissement d’Ashdod, située rue Rabbi Tarfon, se trouve dans une caravane. C’est une structure préfabriquée qui n’est pas protégée contre les roquettes. En conséquence, lors de la période de forte tension dans le Sud où des roquettes s’abattaient, à chaque fois qu’il y avait une alerte, toutes les personnes présentes dans la synagogue se pressaient de trouver refuge dans les immeubles voisins.
Un vendredi, une sirène a retenti. Une partie des étudiants en Torah est partie se réfugier dans un immeuble voisin, mais quelques autres, dont je faisais partie, sommes restés avec un Juif en fauteuil roulant. Nous ne nous sentions pas de le laisser seul.
Le problème n’est pas seulement de le laisser exposé au danger, mais aussi le sentiment de l’abandonner, sans aucune possibilité de s’échapper, alors que tout le monde autour de lui a des jambes en bonne santé et se presse de fuir.
La caravane de la synagogue est posée sur une surface en béton qui a été coulé pour aplanir la surface. A l’époque, il avait été convenu avec l’entrepreneur qu’il devait également bétonner la zone de l’entrée du Beth Hamidrach, mais il n’avait finalement pas tenu sa promesse. Les Gabbaïm (bedeaux) avaient tenté de lui parler, mais en constatant qu’il se dérobait, ils décidèrent avec l’accord du public d’y renoncer pour éviter les conflits. A quoi ressemble une synagogue si elle est construite sur des dissensions ?
Il vaut mieux renoncer à une entrée agréable et gagner une maison d’étude fondée sur des valeurs de renoncement et de paix.
Ecoutez la suite. Nous étions à côté de notre ami en fauteuil roulant. Il s’avère que la sirène annonçait effectivement l’arrivée d’une roquette. Elle pénétra directement dans la caravane de la synagogue ! Elle transperça le toit et continua en diagonale jusqu’à l’entrée, sur la zone qui n’avait pas été recouverte de béton, cette zone, qui grâce au renoncement, était restée sableuse. De ce fait, la roquette s’enfonça dans le sable et n’explosa pas. En revanche, si la zone avait été bétonnée, la roquette l’aurait heurté et aurait explosé ; mais D.ieu nous a protégés et nous a fait échapper à la mort.
Vendredi soir, à l’arrivée des fidèles sur les lieux, ils virent tous le grand miracle. Le trou dans le mur était plus parlant que mille discours. On y fixa plus tard une pancarte où il est écrit : « Béni soit Celui qui a fait un miracle aux Juifs en ce lieu. »