Un sondage récent portant sur le caractère juif de l’Etat hébreu a livré ses conclusions : la plupart des israéliens de confession juive perçoivent avant tout l’Etat d’Israël comme foyer du peuple juif, et une courte majorité considère que la création d’un espace mixte au Kotel constituerait une source de division supplémentaire au sein de la population.
Un sondage riche d’enseignements conduit par l’institut d’opinion Maagar Mo’hot en Israël. L’institut a interrogé un échantillon représentatif de la population juive du pays sur l’idée qu’ils ont de la judéité de leur pays. Les résultats sont éloquents.
A la première question, à savoir est-ce que l’Etat d’Israël doit être le foyer du peuple juif ou le pays de tous ses citoyens, 67% des questionnés se sont prononcés favorables à la première vision ; autrement dit, un peu plus de deux habitants juifs sur trois en Israël considèrent que l’Etat hébreu est avant tout un pays juif. Tout de même, un juif sur cinq en Israël (21%) estimerait, à en croire cet échantillon représentatif, que l’Etat d’Israël doit être le pays de tous ses citoyens, les autres personnes interrogées (12%) n’ayant pas émis d’opinion sur la question.
La seconde question portait sur le très controversé “accord du Kotel”, ardemment souhaité par la nouvelle coalition gouvernementale, qui verrait la création d’un espace de prière mixte au Kotel, contraire à la Halakha, la loi juive. Un peu plus d’un israélien de confession juive sur deux (52%) juge que cette réforme créera une nouvelle fracture au cœur de la population, tandis qu’un sur quatre (25%) estime au contraire que cela constituerait un signe d’unité, les 23% restants ne s’étant pas prononcés sur cette question. Etonnamment, Cette courte majorité est également renforcée par des électeurs des partis Yamina, du premier ministre Naftali Bennett, et, plus surprenant encore, par ceux du parti Israël Beitenou d’Avigdor Liberman qui n’a cessé de tourner la population religieuse au ridicule et de les invectiver copieusement au cours des derniers mois.
Des résultats qu’on aurait certes souhaité plus marqués, mais qui demeurent probants, invalidant sans contestation possible la détermination du nouveau Gouvernement d’ébrécher les fondations juives de l’Etat hébreu contre la volonté même de son peuple.