Israël, depuis son indépendance, est confronté à un problème insoluble : la revendication de la population arabe palestinienne de “sa terre volée”. Tous les arguments avancés, les efforts en vue d’établir un compromis, l’aide dispensée depuis des décennies pour améliorer leur condition ne sont pas parvenus à solutionner ce différend. Le gouvernement israélien aura beau faire des efforts pour trouver une solution qui ne mette pas en danger ses citoyens, impossible de mettre un terme définitif à ce conflit.
Étonnamment, lorsqu'on se tourne vers notre Tradition, nos Sages rapportent que cette polémique a des racines qui remontent à des millénaires. En effet, Ichmaël - l’ancêtre des Arabo-Musulmans - réclamait le droit d’héritage spirituel, étant le premier-né de son père Avraham. Mais comme il n’était que le fils de la servante Hagar, ce sera Its’hak, le fils de Sarah - la véritable femme d’Avraham - qui sera choisi par D.ieu pour prendre le relais de son père.
Mais il existe entre ces deux frères une autre dissension plus spécifique, concernant le mérite de la Brit-Mila. Ichmaël va se faire circoncire par son père lorsqu’il est déjà majeur, âgé de 13 ans, alors qu’Its’hak entrera dans l’alliance encore nourrisson. Ichmaël s’en vantera auprès d’Its’hak, puisqu’il avait la possibilité de s’y opposer (son mérite est donc plus grand). Ce débat n’est pas anodin, dans la mesure où, grâce à cet acte, D.ieu a promis à Avraham la terre de Canaan. Malgré le fait qu’elle reviendra uniquement à Ya'akov, Ichmaël obtiendra une certaine emprise sur cette terre lorsqu’elle sera désertée, “jusqu'à ce que le mérite de la circoncision finisse par s’achever !” (Zohar, Vaéra).
Tout au long de l’histoire, Ichmaël - contrairement à Edom - ne cherchera pas à nous détourner de notre croyance ni de notre culte, respectant même nos prophètes et nos grands Sages. Sa principale friction avec le peuple juif tourne autour du retour de ce dernier en terre d’Israël. Bien que ce pays ait été attribué à tout jamais par D.ieu au peuple d’Israël, qui ne l’a quitté que provisoirement, les fils d’Ichmaël chercheront à empêcher son installation et le traiteront de voleur sur la scène internationale, en se l’appropriant comme terre d’Islam.
Si jusqu'à aujourd’hui l’on n’a pas trouvé de moyen stratégique pour régler ce conflit, le temps est sans doute venu de se tourner vers notre patrimoine spirituel, qui contient assurément la véritable solution.
Il existe une différence notoire entre la circoncision pratiquée par les Juifs et celle des Musulmans : après avoir sectionné la ‘Orla (le prépuce), d’après la loi juive, il faut encore replier la peau restante, autrement l’acte n’est pas valable. Chez les Musulmans en revanche, on se contente de couper le prépuce. La Mitsva de la Brit-Mila est porteuse d’un message : l’importance de dominer ses passions et de s’éloigner de la débauche. Lorsqu’on tranche la ‘Orla, on exprime par cet acte notre volonté de freiner ses désirs de volupté. Mais cela reste un acte extérieur, et le Juif va plus loin en pratiquant un second acte, la Pri’a, à savoir “découvrir” (en repliant la peau). C’est la complétude : l’extériorité qui reflète le travail intérieur. Si le peuple hébreu parvient à intérioriser cette Mitsva par une morale parfaite, alors la force d’Ichmaël s’affaiblira, puisque leur pratique n’est en réalité qu’un acte extérieur.
Le réveil que l’on détecte ces temps-ci, aussi bien chez les hommes qui se mettent à revêtir le Tsitsit - Mitsva rappelant de ne pas se laisser détourner par des pensées ou des visions impudiques - que chez les femmes qui font des efforts dans la Tsni’out, n’hésitant pas à se débarrasser de leurs vêtements indécents, tout ceci ouvre une lucarne d’espoir. On espère que grâce au développement de ces actes dont la portée est d’ordre cosmique, nous pourrons résider à l'avenir dans notre chère terre, avec une paix durable, Amen !