Il existe un interdit grave dans la Torah, qui est celui de faire souffrir un animal. D’après certains de nos maîtres, cet interdit rentre dans les 7 lois noa’hides auxquels sont astreints les non-juifs également (Séfer ‘Hassidim, passage 666).
Si vous avez l’intention de faire une désinsectisation dans votre appartement, sachez que vous devrez choisir celle - si, bien entendu, elle ne vous causera pas de désagréments financiers ou de nuisances - qui est la plus efficace et ne laissera pas agoniser les cafards de longues minutes, les pattes en l’air, sur votre parquet.
Oui, pour la Torah, même les cafards sont des êtres vivants, et il faut en faire cas. Les histoires de nos Sages sur ce thème dans le Talmud ne manquent pas :
Comme celle de Rabbi Yéhouda Hanassi, surnommé Rabbi, qui était présent lorsqu’on emmena un jeune veau à l’abattage. L’animal apeuré s’était réfugié près de lui, cherchant protection : le Rav à ce moment n’avait pas été assez compatissant avec la bête.
Des maux de dents et de têtes insupportables et incessants ne l’avaient alors plus quitté. Ce n’est que bien des années plus tard, lorsqu’il réprimanda des personnes qui voulaient tuer un rat, que ses maux disparurent.
Il comprit alors qu’il avait mal agi avec le veau (voir Talmud Baba Métsia 85a et Pné Moché sur Talmud Yérouchalmi, Kilaïm, 9/4).
C’est une Halakha connue qu’un juif doit nourrir ses animaux domestiques avant de lui-même se mettre à table. C’est-à-dire son poisson rouge, son canari, ou les 400 volailles de son poulailler passent avant lui…
Il y a un témoignage bouleversant qui est rapporté au sujet d’un juif déporté qui cria par la petite lucarne du wagon à bestiaux dans lequel il était enfermé, à un voisin sur le quai de la gare : « Va nourrir mes poules, je ne sais pas quand je vais rentrer… ».
Mais que faire lorsque les nations refusent d’admettre que la Torah est à la base de toute humanité possible et nous accusent de cruauté envers les animaux ?
Dans de nombreux pays d’Europe, c’est devenu un phénomène : des décrets contre la Che’hita (abattage rituel) surgissent de plus en plus fréquemment. Des campagnes tendancieuses essayent de convaincre les citoyens qu’il faut abolir l’abattage rituel juif, sous couvert qu’il cause souffrance aux animaux et qu’il faut préférer, à sa place, diverses techniques d’abattage « en douceur ».
Le Rav Israël Meir Levinger, qui a été le rabbin de Bâle et Munich, est vétérinaire et zoologue et l’un des plus grands spécialistes dans le domaine de la Cacheroute des bovins et de la volaille. Il a effectué des enquêtes complètes et approfondies dans ce domaine, a écrit les conclusions de ses observations dans des ouvrages traduits en plusieurs langues, où il prouve que, justement, la Che’hita est le meilleur moyen de tuer un animal en lui causant le minimum de souffrances.
Ecoutons-le :
« Les enquêtes et observations que j’ai effectuées, étendues sur des dizaines d’années, n’ont pas été faites d’un point de vue "Hilkhati" (conforme à loi juive), mais uniquement d’un point de vue professionnel et scientifique. Le but bien sûr : jauger les données sur le terrain de la façon la plus objective possible et en tirer les conclusions.
Mes travaux ont été approuvés et signés par le professeur Spöri, chef du département de physiologie de l’université de Zurich, incontesté dans son domaine et un des plus grands spécialistes dans le domaine. Il a pu écrire et signer son avis sur l’abattage rituel juif en ces termes : "Si, à D.ieu ne plaise, j’étais condamné à mort, j’aurais choisi la Che’hita comme moyen d’exécution, et aucun autre moyen."
Le professeur Spöri, est-il besoin de préciser, n’est pas juif. »
Rav Levinger, pouvez-vous nous décrire les étapes de la Che’hita juive et comment elle entraine le moins de souffrance possible à l’animal ?
Voici le processus : l’abattage se produit par une seule, longue coupe sans aucune interruption, qui passe par toutes les parties tendres du cou au moyen d’un couteau long et parfaitement aiguisé. La peau d’un bovin est épaisse comme la semelle d’une chaussure, la lame du couteau utilisé doit donc impérativement être d’une netteté parfaite : elle est d’ailleurs vérifiée consciencieusement à de très nombreuses reprises lors de la Che’hita.
La coupure nette ne dure pas plus de 2-3 secondes et n’entraine pas de douleurs. D’une traite, sont tranchées toutes les parties tendres du cou comprenant les voies respiratoires, l’œsophage, les nerfs, les veines et les artères du cou, c'est-à-dire tous les canaux qui mènent le sang au cerveau.
La tension artérielle de l’animal tombe en 5, et parfois 3 secondes. Cette chute de tension entraine un choc et l’animal perd ses fonctions cérébrales presque instantanément. Dans toutes autres manières d’égorgement, on voit des indications de fonctions cérébrales dans le cerveau bien plus longtemps.
Toutes ces données sont issues d’observations sur le terrain. Les conclusions de ces travaux, compilées dans mes livres (traduits en plusieurs langues), à la lumière de notre savoir scientifique d’aujourd’hui, ne laissent aucun doute : la Che’hita est le moyen le plus efficace pour éviter la souffrance à l’animal.
Mes travaux ont permis à certains pays d’Europe de lever l’interdit d’abattage rituel sans étourdissement préalable.
Les chercheurs spécialisés dans ce domaine vont-ils dans votre sens ?
La plupart des spécialistes s’entendent à dire qu’en effet, il n’y a pas de problème de souffrance causée aux animaux dans la Che’hita. Dans l’édition anglaise et allemande d’un de mes livres sur "Che’hita et souffrance animale", j’ai l’appui, l’opinion détaillée et une lettre de soutien du professeur Wilhelm Schultze (non-juif), professeur allemand de médecine, vétérinaire, directeur de l'Université de médecine vétérinaire de Hanovre, qui écrit textuellement qu’à la lumière de sa vaste expérience dans le domaine, il n’y a pas de souffrance pour l’animal dans l’exercice de la Che’hita.
Qu’en est-il des nouvelles méthodes d’étourdissement par choc électrique ?
Une équipe mandée par le gouvernement Suédois pour tester cette méthode par choc électrique, a dit clairement, après de longues observations, que cette méthode est bien plus douloureuse que la Che’hita.
Le laps de temps d‘étourdissement est long et, en attendant, la bête souffre. Quant à l’abattage par pistolet, elle s’est également révélée inefficace à amoindrir les souffrances de l’animal, car il faut en général deux coups de pistolet pour tuer l’animal, et pas besoin de s’allonger sur ce que cela peut engendrer comme souffrance à la bête.
Un peu d‘historiques
La Suisse a été la première en Europe à interdire la Che’hita.
En 1892, la Société protectrice des animaux suisse a lancé une initiative populaire contre l’abattage rituel. L’initiative a été acceptée par referendum le 20 août 1893 par la majorité des citoyens suisses.
En Angleterre, la loi oblige l’étourdissement de l’animal avant son abattement, mais il y a eu une dérogation en faveur de la Che’hita. Les détracteurs n’ont pas manqué d’essayer de faire abolir cet état de choses en faisant voter une proposition de loi contre la Che’hita, mais, Baroukh Hachem, elle a échoué et à une petite minorité, la loi permettant l’abattage rituel est toujours en vigueur.
Aux USA, des propositions de loi ont été présentées au Congrès pour imposer l’étourdissement avant l’abattage, c'est-à-dire, en d’autres termes, abolir la Che’hita, puisque l’étourdissement préalable rend la bête, d’après la Halakha, inapte à la consommation.
Là aussi, a été inséré un article spécial qui fixe que l’étourdissement préalable ne s’applique pas à la Che’hita traditionnelle effectuée par un Cho’hèt diplômé et agréé par un Rav reconnu.
La Hollande tangue également et la loi contre la Che’hita a failli passer. Un point intéressant à souligner est que ceux qui sont derrière ces initiatives anti-Che’hita aux Pays-Bas, "Le Parti pour les Animaux", reçoivent l’appui avoué du parti d’extrême droite local.
Ces dernières années, les organismes juifs européens comme la "Vé’ida des Rabbanim d’Europe" et le "Congrès juif européen", qui s’élèvent comme un mur pour protéger la Che’hita de ses détracteurs, ont inscrits une victoire notable : le parlement européen à Strasbourg a repoussé à une grande majorité une proposition de loi qui devait interdire la Che’hita et le commerce de viande venant d’animaux qui aurait été abattu selon le rite juif.
Le président de la Vé’ida, le Rav Goldchmit, ajoute : « Une des plus grandes spécialistes dans le domaine, diplômée des universités américaines dans le domaine de la recherche sur la vie animale, Mme Favel Grandeen, soutient de façon claire, que lorsqu’on tue une bête selon la loi juive, l’animal ne sent pas qu’on l’égorge et ne tourne même pas la nuque. »
Le Rav Piszon, membre de la Vé’ida des Rabbanim d’Europe, qui faisait partie des délégations pour la défense de la Che’hita et a participé aux expériences sur le terrain, nous dit que si nous, nous n’avons pas besoin de preuves scientifiques pour savoir que le Maître du monde, le Créateur qui aime Ses créatures, nous a donné les lois les plus humaines au monde, maintenant, devant nos détracteurs, nous en avons les preuves scientifiques.
Pour conclure, les nations n’ont eu de cesse, depuis la nuit des temps - et plus précisément depuis le don de la Torah -, d’accuser, de falsifier, de diffamer les vraies lois d’humanité, d‘amour et de vérité que le peuple juif a reçues au mont Sinaï des mains du Créateur du monde.
La haine se camoufle sous divers visages, et si on a accusé au fil des siècles, les juifs d‘empoisonner les puits, d’égorger des enfants pour utiliser leur sang dans la fabrication de Matsot, de comploter contre l’humanité, de manipuler la finance mondiale, aujourd’hui, comble de l’hypocrisie, l’antisémitisme prend le visage trompeur de la compassion, du souci du bien-être des animaux et de la préservation de la nature.
Alors que ce sont ces valeurs, entre autres, que le peuple d’Israël a justement donné à l’humanité !
Le ton, la localisation géographique de cette propagande "anti-Che’hita" laisse perplexe. Les nations auraient-elles quelque chose sur la conscience qu’elles tenteraient désespérément d’oublier ?!
On sait bien que la meilleure façon de se débarrasser d’une culpabilité trop lourde est d’accuser notre victime de perpétrer tous les maux qu’on lui a infligés.
Europe, juifs, abattage, cruauté : quoi de plus facile que de prendre ces mots si chargés et de les retourner comme des flèches contre un peuple qu’on a tellement fait souffrir !