Les progrès technologiques n’ont pas que des conséquences positives. Certes, on sait que les avancées de l’électronique ont pratiquement révolutionné la société moderne dans de très nombreux domaines, et ont essentiellement fait progresser les conditions de vie, à notre époque. Cependant, cette révolution a aussi un aspect fortement négatif : une possibilité, par des moyens extrêmement sophistiqués, de pénétrer dans les ordinateurs étrangers, et d’y introduire des éléments qui détruisent les données de l’ordinateur étranger : ces éléments s’appellent, en langue numérique, des « virus », car ils sont assimilés à des poisons qui abîment le corps.
Or actuellement s’exerce une guerre d’une violence inouïe entre les ordinateurs de l’Iran et les ordinateurs israéliens et c’est à cette guerre qu’il importe ici de prêter attention, sans oublier toutefois que cette guerre n’attaque pas uniquement le Moyen-Orient, mais représente un problème universel. Il s’agit d’ailleurs non seulement, dans cet affrontement, de démolir les données de l’adversaire, mais aussi de voler les secrets de l’étranger. L’un des projets essentiels est, en effet, de connaître les intentions des « autres », et cette intrusion d’un pays dans « l’intériorité des autres » est l’un des aspects les plus négatifs de l’actuelle globalisation. De plus, la pandémie universelle illustre aujourd’hui, mieux que toute autre preuve, les dangers de cette mondialisation.
Pour revenir à l’affrontement cybernétique actuel et violent entre Israël et l’Iran, il convient, comme en chaque circonstance, de découvrir l’intention de la Hachga’ha, de la Providence divine, dans la mesure où il nous est possible de comprendre les desseins de l’Eternel. Remarquons d’abord, que le danger cybernétique, quel qu’il soit, est moins dangereux qu’un affrontement militaire, et, de cela, déjà, remercions le Tout-Puissant, car ce qui peut éviter une guerre est toujours souhaitable. Soulignons, en deuxième temps, la haine essentielle des dirigeants iraniens qui ne cessent d’appeler à la destruction d’Israël, et à une « solution finale » de l’existence du peuple juif. Il convient, donc, de sentir, comme toujours, la présence de la Providence qui a protégé et continue à protéger Israël de ses ennemis. Mais il ne faut jamais oublier, même si le danger n’apparaît pas immédiat, que « le Tout-Puissant, le Gardien d’Israël, ne dort, ni ne sommeille » (Tehillim 121, 4). Et c’est ici, pour le fidèle croyant en la présence d’une protection divine pour le peuple d’Israël, une troisième et essentielle remarque qu’il convient de faire. Il serait séduisant de dire : « Quelle chance, ou même qu’il est utile, d’avoir des ingénieurs qui ont étudié l’informatique à un haut niveau, au point de pouvoir se mesurer avec des ingénieurs très expérimentés, probablement même formés en Russie, remercions donc D. qu’il y ait en Israël des spécialistes qui savent répondre au danger cybernétique. A ce stade, notre remarque est la même que pour la puissance stratégique de l’armée israélienne. Sachons reconnaître que ce n’est pas Be’hi Vé’Otsem Yadaï Li Ete Hakheil Hazé (C’est ma force et ma puissance, ce qui m’a valu ce succès) (Devarim 8, 17).
Non ! N’oublions jamais que c’est le Tout-Puissant Qui nous accorde la survie et assure la pérennité d’Israël. Il donne à chaque nation les épreuves qu’elle doit subir. N’est-ce pas aujourd’hui plus que jamais que l’univers devrait prendre conscience de cette intervention de la Providence dans l’Histoire ! Apprenons donc, au-delà des méandres cybernétiques, à ouvrir les yeux et à découvrir le Créateur Qui élève et rabaisse les peuples de l’univers selon Sa Volonté ainsi qu’il est écrit : « L’Eternel appauvrit et enrichit, élève et abaisse à Son gré » (Samuel I : 2. 7).