Cette petite phrase suffit à l’humoriste de cette photo pour décrire un paradoxe de notre époque : d’un côté, la place de plus en plus importante prise par ce qu’on peut appeler l’amitié virtuelle via les réseaux sociaux, qui peut donner l’impression de ne « jamais être seul ». Par exemple Facebook, qui en préparation de sa prochaine entrée en bourse avait annoncé fin avril avoir dépassé les 900 millions d’utilisateurs, et vise dans un avenir proche à connecter tous les internautes du monde, estimés à plus de deux milliards.
D’un autre côté, nous assistons à la détérioration de la qualité des relations humaines, la technologie qui a envahi nos foyers nous amenant à dresser ce terrible constat : des membres d’une même famille se retrouvent parfois certes sous le même toit mais cessent de se connaitre vraiment et communiquent par écrans interposés !
Notre époque est donc sans doute marquée par un certain échec de la relation humaine, que ce soit dans le cadre parents-enfants, entre conjoints avec une explosion du nombre de divorces ou encore… entre voisins.
Le fait même qu’on organise chaque année la fête des voisins (cette année le 1er juin) entre habitants d’un même immeuble ou d’un quartier est quelque chose de symptomatique, inimaginable et surtout inutile il y a, ne serait-ce que quelques décennies, tant c’était une chose évidente que les relations de voisinage se devaient d’être vivantes et riches.
Si ce constat est indéniable, il nous reste cependant une consolation à travers la possibilité qui nous est offerte d’en réduire la portée au moyen de l’accomplissement de certaines Mitsvot comme la Téfila BéTsibour (prière en communauté), qui au-delà de son caractère strictement religieux est d’un apport social indiscutable (sans encourager les discussions en pleine prière !), les séances de Limoud (étude) détendues avec nos enfants ou encore les Sé’oudot Chabbath (repas chabbatiques) communautaires ou familiaux, qui déterminent autant de moments de partage incontournables, débarrassés de toute technologie et sont comme les garants d’un société un peu moins « High Tech » et un peu plus humaine.