Deux filles d’une école juive religieuse en Israël ont inventé en janvier une méthode simple et audacieuse pour calmer les pleurs d’un bébé.
Réflexion personnelle, créativité, esprit d’entreprise, initiative et recherche d’une solution à une problématique. Non, vous ne lisez pas l’offre d’emploi d’une start-up ou d’une future recrue de la Silicon Valley, mais les qualités déployées par deux jeunes filles de 13 ans telles que décrites par la directrice d’une école Loubavitch de Nof Hagalil, en Israël.
À l’occasion d’un “salon des brevets” organisé par cette école, un concours interne récompensant les idées inventives, les deux jeunes filles sont allées plus loin avec une invention susceptible d’être brevetée.
Naomi Daniel et Ochrat Peretz ont d’abord partagé une problématique similaire. Ayant dans leurs familles respectives des enfants en bas âge, elles ont remarqué le nombre d’allers-retours important que les parents doivent faire pour apaiser les pleurs de bébé. Il s’agit parfois de simplement bercer l’enfant qui n’arrive pas à trouver le sommeil. Afin d’aider les parents à s’accorder des moments de détente dans ces moments parfois difficiles à gérer sur les plans physique et émotionnel, les deux jeunes filles ont imaginé un petit chariot fixé au landau le berçant de manière automatique, avec un contrôle télécommandé à distance. Bien sûr, cette ingénieuse invention n’a aucunement pour vocation de remplacer le rôle parental, c’est évident. Elle se veut un simple appui ponctuel permettant au parent sollicité de s’aménager une pause sans pour autant négliger l’attention dont le bébé pourrait avoir besoin pour retrouver le calme et le sommeil.
Comment deux jeunes filles juives orthodoxes, ayant à peine atteint leur majorité religieuse (12 ans pour les filles), ont pu inventer, concevoir et expérimenter une telle technologie ? Réponse : on ne peut plus simplement. Les deux innovatrices en herbe se sont inspirées d’une petite voiture télécommandée pour construire leur modèle. Elles ont démonté le moteur de leur voiture télécommandée et l’ont fixé au petit chariot, devenant ainsi le “moteur” du landau. Même le nom de l’invention est ingénieux : “Roga-la’h”, un jeu de mots signifiant à la fois “une pause pour vous” (Rega Lakh) et rappelant les viennoiseries populaires, évocatrices d’instants de convivialité.
Une autre invention, pas encore aboutie mais répondant à une problématique critique et tristement contemporaine, consisterait à déclencher automatiquement l’air conditionné dans un véhicule en cas d’oubli d’un enfant dans une voiture.
Pour Ronen Plaut, maire de Nof Hagalil, “l’initiative d’un salon des brevets à l’école ‘Habad produit chaque année des idées innovantes et créatives au profit du public.”