Chalva Zelfriend, puéricultrice de 66 ans, très appréciée de tous, a été inhumée la semaine dernière, quelques heures avant Chabbath à Péta'h Tikva, en Israël.
Son histoire est un drame, car son décès aurait pu être évité avec un tant soit peu de précautions et un souci minime pour la sécurité de son prochain...
Sa fille témoigne que sa mère avait reçu un appel des autorités sanitaires lui confirmant qu'elle avait bien été contaminée dans le gan (jardin d'enfants) dans lequel elle travaillait. Chalva avait pourtant signalé autour d'elle et au travail, qu'elle était dans un groupe à hauts risques, avec toutes les implications que cela comportait pour les parents qui amenaient leurs enfants au gan.
"Mais certains parents" écrivait-elle, de son lit de malade, dans ses échanges avec ses collègues, "ont préféré violer les directives sanitaires et envoyer leur enfant au gan, même quand ils savaient pertinemment qu'un membre de la famille était contaminé et que l'enfant aurait du rester confiné. Où sont passées les valeurs de solidarité mutuelle et de souci de l'autre?".
Chalva, après avoir contracté le virus du Corona, semblait s'être sortie d'affaire, quand une complication pulmonaire survint et l'emportait quelques jours plus tard.
Elle avait perdu son mari il y a six ans dans un accident de voiture.
Elle laisse ainsi six enfants, orphelins de père et de mère.
L'enterrement a eu lieu en tout petit comité au regard des limitations actuelles imposées par les autorités.
Il ne nous reste que les yeux pour pleurer devant cette démission désolante de nos obligations envers notre prochain, quand ce drame aurait peut-être facilement pu être évité.
Que nous puissions tous prendre enfin conscience de l'immense responsabilité que nous avons, chacun envers chacun, et que nous puissions tous rester en bonne santé. Amen !