L’État d’Israël est en guerre depuis 3 mois, et cela n’a pas l’air d’être fini. La guerre a été déclenchée le jour où l’on finit de lire la Torah, et où l'on recommence un nouveau cycle, symbole de la pérennité du peuple de la Torah. La guerre a débuté avec un effroyable carnage, de civils, hommes, femmes, vieillards et bébés. Initiée dans le Sud du pays, elle a l’air de s’étendre au nord ! Et nous, avons-nous l’air de vivre en guerre, ou de continuer à vivre « comme si rien ne se passait », alors qu’il s’agit assurément d’une des plus graves menaces contre le peuple juif, depuis la Shoah, et cela sur sa terre ! Et cela a entraîné une flambée d’antisémitisme dans le monde ! Les Juifs français assimilés, au 19ème siècle et au début du 20ème siècle, refusaient le sionisme, car cela dérangeait leur nationalisme français. Le Professeur Robert Debré, fils du Grand Rabbin de Neuilly, rapporte dans ses Mémoires que sa mère (femme de rabbin !), disait qu’il n’y aurait pas d’avenir pour un « royaume franc » - comme à l’époque des croisades, et qui n’avait pas survécu – au Moyen-Orient. Elle disait ne pas pouvoir imaginer « des chauffeurs de taxi se disputer en hébreu » ! Une goutte d’Occident ne pourrait réussir dans une mer d’Orient !
Sommes-nous conscients qu’il s’agit aujourd’hui, dans le monde, de continuer ce qu’a commencé Hitler ?!
Il suffit d’entendre parler le Secrétaire Général de l’O.N.U. qui a excusé l’attaque du 'Hamas. On se rend compte aujourd’hui que l’Agence Internationale pour Réfugiés – une des branches de l’O.N.U. – est clairement opposée à Israël ! Cette situation que la globalisation aggrave, va-t-elle nous « ouvrir les yeux » et nous faire comprendre la spécificité de notre histoire ? Il est CAPITAL de prendre conscience que l’être juif est, aujourd’hui, à nouveau, l'objet d’une réprobation universelle. Ce fut une douloureuse surprise pour ces habitants de villages israéliens proches de Gaza, qui croyaient naïvement pouvoir vivre en paix avec leurs voisins. Alors, comment nous réveiller ? C’est assurément un moment qui exige une réflexion approfondie.
Deux circonstances caractéristiques, à l’origine des évènements actuels, nous invitent à ouvrir les yeux : le lieu et la date, c’est-à-dire le temps et l’espace. C’est la première fois qu’une fête juive a été marquée par une telle attaque contre des civils, fête juive que l’on avait tenté de remplacer par un rassemblement populaire, totalement laïque, qui marquait un détachement total de l’héritage juif classique. C’est aussi la première fois qu’un évènement d’une telle ampleur se passe en terre d’Israël. Le lieu et la date ne sont pas le fruit du hasard. La sainteté d’Erets Israël, la sainteté de la fête qui clôture le mois de Tichri, sont ici au centre du pogrom qui a tué plus de 1000 personnes et qui a causé les bouleversements géopolitiques actuels. Il faut bien être conscient qu’il s’agit, ici, de circonstances qui transcendent l’instant. L’existence juive n’est jamais acceptée totalement, et encore moins sur son sol sacré !
La langue hébraïque utilise le terme « Makom » pour désigner le Créateur, en haut, mais aussi le « cosmos », c’est-à-dire le LIEU concret où réside la création. La racine de ce vocable est liée au terme « Kayam » – maintenir, car l’Éternel est le LIEU du monde, et maintient son existence. Profaner le LIEU, c’est profaner, ce qu’à D.ieu ne plaise, le Créateur. Les calculs de l’Éternel, certes, ne nous sont pas accessibles, et il nous est interdit d’affirmer des faits qui nous échappent, mais un fait est clair et évident. Les hordes du 'Hamas ont commis une profanation du sol sacré, par leurs actes criminels, parce qu’ils ont sali la terre sainte. Les conséquences de ces actes n’ont pas fini d’être ressenties.
Le peuple juif doit relever ce défi, non pas seulement par les armes – ce qui est certes nécessaire et très pénible – mais par un réveil de spiritualité. Un sursaut du peuple est en train de se manifester, et devrait transformer notre société. L’idéalisme créateur de l’État, des premiers pionniers est oublié et les querelles personnelles remplacent l’idéologie. Il nous appartient de nous souvenir toujours du rôle que le peuple juif doit jouer dans l’Histoire de l’humanité. Chaque circonstance a une signification dans le plan divin, et notre époque plus que jamais nous impose de réfléchir.
D’ailleurs, il semble qu’un mouvement positif soit fait dans la direction d’une prise de conscience positive des problèmes actuels. Cela apparaît clairement dans les déclarations du chef de l’opposition Yaïr Lapid, faites au journal « Le Point » (n° 2677 – 23 Novembre 2023). Il apparaît, dans ces déclarations, qu’il comprend la nécessité d’une unanimité dans le peuple juif.
Espérons que les derniers épisodes soient une annonce d’un avènement espéré, heureux pour l’humanité entière. Puissent les difficultés annoncer la venue du Machia’h que nous attendons tous !