3ème Temple : Naftali, Guilad et Eyal ont unifié leur Peuple
C’est avec une immense douleur et une immense peine que nous avons appris la mort tragique de nos trois chers adolescents, Naftali Frankel, Guil’ad Shaer et Eyal Yifra’h. Ils ont été lâchement assassinés par de cruels terroristes, dénués de toute pitié.
Contrairement aux allégations mensongères des médias occidentaux, il ne s’agit pas de trois « colons ». Le peuple juif ne colonise pas la « Cisjordanie » ; le peuple juif rentre à la maison en Judée et se réinstalle dans sa terre ancestrale, conformément aux promesses des Prophètes. Naftali Frankel, Guil’ad Shaer et Eyal Yifra’h qui vivaient eux aussi en Judée et qui ont été tués pour la seule raison qu’ils étaient juifs, ont réussi en dix-huit jours une prouesse unique ; en dix-huit jours de prières, de lectures de Téhilim (Psaumes), de rassemblements dans toutes les communautés du pays, ils ont réussi l’incroyable : unifier le peuple d’Israël. Pendant dix-huit jours, il n’y avait plus de Séfarades, d’Ashkénazes, de Yéménites, pas plus que de ‘Harédim (Juifs orthodoxes), de Datiyim-Léoumim (sionistes religieux) ou de ‘Hilonim (juifs laïques)… Les différences ethniques, culturelles ou cultuelles se sont effacées dans une intense prière au Créateur du monde pour qu’Il ramène à la maison ces trois adolescents.
Naftali Frankel, Guil’ad Shaer et Eyal Yfra’h, du haut de leurs jeunes années, nous ont donné une immense leçon : avant de voir ce qui nous différencie de nos frères juifs, voyons ce qui nous en rapproche. Quel que soit le pays où sont nés nos parents, qu’il s’agisse de la Tunisie, de la France, de la Pologne ou du Maroc, que nous en retirions de la fierté où non ; quel que soit notre niveau religieux, que nous soyons très proches de la pratique des mitsvot ou non ; nous devons être capables d’accepter l’autre tel qu’il est, avec son accent, sa couleur de peau, ses traditions et ses coutumes…
Le message que nous ont délivrés ces jeunes martyrs, morts ‘al kidouch Hachem (en sanctifiant le Nom divin), c’est un message d’unité du peuple juif dans toute sa diversité culturelle et cultuelle. N’oublions pas que le deuxième Temple a été détruit à cause de la haine gratuite, de l’incapacité à apprécier l’autre et à voir ses qualités en lieu et place de voir ses défauts. Il est bien évident que l’on doit être capable d’apprécier ses propres qualités, qu’elles soient intellectuelles, physiques, spirituelles ou autres. Mais le fait d’être convaincu de sa propre valeur ne doit pas nous amener à dénigrer l’autre. Si j’ai la chance d’être un juif religieux, je ne dois pour autant mépriser mon prochain qui n’a pas eu la chance lui, de connaître la Torah ; à l’inverse, si je ne suis pas un juif religieux, je ne dois pas dévaloriser les juifs religieux à mes yeux, sous prétexte qu’ils n’ont pas ma culture ou mon statut social. Chacun doit être capable d’apprécier l’apport de l’autre à la communauté, à la société et au peuple juif en général.
Naftali, Guil’ad et Eyal ont eu l’immense mérite d’unifier le peuple juif et de faire disparaître de son sein la haine gratuite. A l’instar de Rabbi Akiva, ils nous ont rappelé le message fondamental de la Torah : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Vayikra 29,18). Nos ennemis ont pensé nous affaiblir, ils nous ont renforcés ; ils ont pensé semer la haine et bien malgré eux ils ont semé l’amour…
Hachem a envoyé ces trois grandes âmes sur terre pour nous rapprocher de Lui. Nos Sages nous ont enseigné que puisque le deuxième Temple a été détruit à cause de la haine gratuite, le Troisième Temple sera reconstruit dans toute sa splendeur lorsque la haine gratuite, la haine de l’autre parce qu’il est différent de soi, sera remplacée par l’amour gratuit (Ahavat ‘hinam).
Naftali, Guil’ad et Eyal, par leur sacrifice, ont ouvert la route au Troisième Temple…
Que leur souvenir soit bénédiction. Amen.