Au début de ma Téchouva, je reçus quelques commentaires sur mon nouveau look Tsanou'a. Il fallut que j’explique à mes collègues, que dans notre croyance une femme ne porte pas de pantalons, mais porte plutôt des jupes et des robes. J’avais toutes sortes de réactions : certaines personnes acquiesçaient sans rien dire mais elles n’en pensaient pas moins, et certaines de mes amies m’accompagnèrent pour acheter des jupes « dernier cri » sans jamais commenter mes choix. D’autres me demandaient des explications sur la source de ces changements.
Quand on fait Téchouva, on recentre chaque aspect de notre vie autour d’Hachem.
De la nourriture aux vêtements, en passant par Chabbath et les fêtes, on s’attache avec foi à la Torah et aux Mitsvot.
On ne discute pas, on ne remet pas en question tous les commandements, on souhaite les accomplir plus que tout au monde, ayant soudainement comme gagné ou mérité une conscience supplémentaire : le désir de se rapprocher du Maître du monde. Comme si l’on avait enfin trouvé le trésor que nous cherchions depuis toujours !
La Mitsva de la vache rousse est décrite dans le texte comme un « décret de la Torah », elle dépasse l’entendement.
Ce décret nous a été donné par Hachem Lui-même et personne ne doit le remettre en question (Rachi).
On ne mange pas de cochon ? On n’allume pas la lumière samedi ? On dit adieu aux décolletés plongeants et aux jeans ? Je le fais parce que j’ai foi en D.ieu.
« La signification des Mitsvot reste dissimulée et impénétrable » nous enseigne Rabbi Na’hman de Breslev. « Nous devons nous contenter de les accomplir avec foi uniquement, croire en l'Éternel béni soit-Il et en Moché son serviteur, comme tout Israël croit avec simplicité. »
Et voilà les amies, encore un autre précieux conseil pour avancer dans la Tsni'out. Avancer avec foi et simplicité. Servir Hachem du plus profond de notre cœur et de la manière la plus sincère.
« Tout ce que l'Éternel a dit, nous le ferons et nous l’écouterons » (Michpatim 24,7).
On agit, on se lance, on change notre look. On revêt notre superbe robe au look Échèt ‘Hayil, si l'on est mariée, on couvre notre chevelure majestueuse pour n’en donner l’exclusivité qu'à notre moitié, on se maquille avec parcimonie. La « touch » accessoires sera élégante et raffinée.
Puis, on « écoutera », on comprendra le bien caché derrière ces Mitsvot qui finiront par nous élever.
On ne peut qu’y voir une preuve d’un immense amour et d’un respect inconditionnel. Qu’on le veuille ou pas, on est des princesses ! On est les filles du Roi des rois ! C’est une conscience permanente, car cet état de princesse, de fille du Roi des rois est éternel.
Myriam la prophétesse. Discrète mais pas soumise !
Dans cette Paracha, Myriam nous quitte (20,1). De ses jours en tant que sage-femme courageuse et compatissante des Hébreux quand elle osa défier l'ordre d'infanticide de Pharaon (voir Chémot,1), à ses jours en tant que jeune fille courageuse qui a aidé Batya à sauver Moché bébé (Chémot, 2), elle devint ensuite la chef des femmes notamment en traversant la Mer des Joncs, le tambourin à la main (Chémot, 15,20-21). Puis, par son mérite durant quarante années d'errance dans le désert, le puits d'eau abreuvait le peuple (Rachi Bamidbar 20,2).
Myriam la prophétesse a mené une vie exaltée, sainte et dévouée. Une femme d’envergure, forte, attachée à ses valeurs et prête à tout pour son peuple. Myriam sut comment diriger les femmes afin qu’elles louent Hachem en traversant la mer des Joncs avec Tsni'out. Elle n’a pas interdit aux femmes de chanter, elle a trouvé le moyen de le faire avec pudeur. Elle les a menées dans un endroit où elles ne seraient pas entendues par les hommes et leurs voix étaient couvertes par des instruments. « Toutes les femmes sortirent derrière elle avec des instruments de musique et des danses » (Chémot 15,20).
On retient de Myriam qu’elle accomplit sa mission dans le monde en sachant marier Tsni'out et discrétion avec force, diligence et parfois affirmation. Quel exemple !