Au début de ma Téchouva, j’étais intriguée par le rôle de la femme juive. J’essayais donc de découvrir ces femmes vertueuses : épanouies dans leur maison, talentueuses à la cuisine, bienveillantes avec leurs époux et leurs enfants, mais surtout sachant allier à merveille élégance et Tsni'out. Ces femmes ayant aussi chacune son talent, sa générosité et sa sensibilité. Des femmes qui ont ce don unique de pouvoir élever les actions les plus simples du quotidien en actions saintes et valeureuses.
Lorsque j’allais voir l’une d’entre elles qui devint mon amie, elle me recevait toute belle et Tsanoua à souhait, avec au-dessus de sa tenue chic un joli tablier que son mari lui avait offert. Je lui disais combien je l’admirais d’être aussi épanouie à la maison, que pour moi c’était encore difficile de trouver mon bonheur comme femme au foyer. Elle ne cessait de me dire fièrement, en plein branle-bas de combat entourée de toutes ses marmites fumantes et en tenant un grand couteau de cuisine : « Mais je suis comme le Kohen Gadol ! ».
Alors je me suis mise à chercher ce qu’il y avait en commun entre le Kohen Gadol et nous les femmes, et quels enseignements je pouvais en tirer pour trouver bien-être et joie dans ma nouvelle vie de femme pratiquante.
Fais le Tri ! Noblesse oblige !
« Pour toi, tu ordonneras aux enfants d'Israël de te choisir une huile pure d'olives concassées, pour le luminaire, afin d'alimenter les lampes en permanence. »
Après avoir lu la semaine dernière tous les commandements concernant la construction du Tabernacle, nous lisons ici la première Mitsva à accomplir : l’allumage de la Ménora par Aharon.
Le Ibn Ezra nous enseigne que l’huile devait être pure sans aucune autre substance mélangée. Cela sert ainsi de prélude à la sélection des Kohanim, Aaron et ses fils, qui eux aussi devaient rester purs et séparés du peuple puisque personne d’autre qu’eux ne pouvait prendre part à leur service.
A l’image des Kohanim et de l’huile d’olive, préservons notre pureté, notre authenticité en sélectionnant nos fréquentations et notre entourage. Nous sommes des princesses, ne l’oublions pas !
Mais le tri de la princesse d’Israël s’étend encore plus loin ! Soyons sélectives quant à nos vêtements : opter pour des jupes sympas couvrant nos genoux en toute occasion, pouvoir dire non aux vêtements transparents et moulants. Mais soyons select quant à leur qualité afin d’éviter un look « cheap » qui peut être dégradant. Par exemple, ce serait dommage de porter une jupe aux bonnes longueurs mais faite avec une matière froissée ou mal coupée ; ou à l’apparence trop frivole ayant par exemple des trous, des clous ou des grosses perles.
L’influence du vêtement
« Lorsque les Kohanim portent leurs vêtements spéciaux, ils atteignent la sainteté propre à la Kéhouna ; lorsqu’ils ne portent pas leurs vêtements, ils n’atteignent pas toute la Kédoucha de la Kéhouna » [1].
Il en est de même pour nous, chères amies ! Lorsque nous portons des vêtements élégants et discrets nous allant à merveille, que ça soit par le style ou par la taille, nous sommes donc sanctifiées pour assurer notre rôle de filles d’Israël [2].
C’est entre autres pour cela que le Roi David fait allusion aux « vêtements sertis d’or » de la femme juive faisant référence aux tenues du Kohen Gadol. [3]
Nos vêtements seront alors nos gardes afin d’éviter les fautes et influenceront tout notre comportement mais aussi notre manière de parler.
Des vêtements d’honneur et de majesté...
« Tu feras confectionner pour Aharon ton frère des vêtements sacrés, insignes d'honneur et de majesté »
Le Malbim explique la différence entre les vêtements que mériteront les Kohanim.
Des « Insignes d’honneur » qui sont un don d’Hachem puisque Aharon et ses fils ont été choisis pour s’occuper du Tabernacle. Et les vêtements de « majesté » qui résulteront de leurs propres efforts.
Nous aussi chères amies, nos vêtements ont ce double statut honorifique !
Ils reflèteront notre noblesse, notre lien éternel avec notre Créateur qui nous chérit tant.
Ils souligneront délicatement notre beauté unique qu’Hachem nous a offerte, et ils préserveront notre pureté intérieure.
Mais aussi grâce à chacun de nos efforts, même les plus petits, à respecter les lois de la Tsni'out, nos vêtements seront pudiques et discrets comme il se doit, s’élevant ainsi au niveau de vêtements de majesté.
Pourim Samea"h !
Cours dédié à mon amie Chir Chira bat Roza.
[1] Zévahim 17B
[2] Rav Falk, Oz Véhadar Lévoucha
[3] Téhilim 45, 14