Dans sa grande miséricorde, le Créateur du monde annula le décret du méchant Haman qui envoya aux cent vingt sept provinces les missives ordonnant de « détruire, d’exterminer et d’anéantir » tous les Juifs, du plus jeune au plus âgé, femmes et enfants inclus, en un seul jour, le 13 Adar. Le Maître du monde retourna la situation et détourna les projets d’Haman. Suite à l’annulation du décret, d’autres missives furent envoyées précisant que les Juifs se rassembleraient ce même jour au péril de leur vie pour tuer leurs ennemis. Les Juifs dépendaient de la miséricorde divine, sans laquelle leurs ennemis pouvaient se retourner contre eux. Ils prièrent donc avec ferveur, supplièrent et jeûnèrent ce jour-là comme le fit Moïse le jour où il combattit Amalek. Et, tout comme lui, ils remportèrent la victoire. Hashem entendit leurs supplications et accomplit le verset : « Ce fut le contraire qui eut lieu, les Juifs allant, eux, prendre le dessus sur ceux qui les haïssaient ».
Les Juifs tuèrent 75 000 hommes, sans compter les habitants de Suse. Aucun d’entre eux ne fut blessé car cela ne se produisit ni par la force, ni par la vertu, mais par la volonté d’Hashem, D.ieu des Armées. En souvenir de ce miracle, l’ensemble de la communauté d’Israël prit l’habitude de jeûner elle aussi, année après année, tous les 13 du mois de Adar.
Lorsque le 13 Adar est un Chabbat, on avance le jeûne au jeudi. Même si les autres jours de jeûne qui tombent un Chabbat sont repoussés au dimanche, ici on l’avance, car les autres dates de jeûne ont été instituées comme une punition suite à la destruction du Temple. On n’a pas l’habitude d’envoyer une punition en avance mais le jeûne d’Esther ne rappelle pas une punition Il existe une autre raison pour laquelle on ne retarde pas ce jeûne, cela tomberait le jour de Pourim, et il est interdit de jeûner ce jour là.
LOI CONCERNANT LES FEMMES ENCEINTES
Les femmes enceintes de trois mois et plus, sont exemptées de jeûner, même si elles peuvent le supporter. De toute manière, une femme enceinte qui souffre de vomissements ou de grande faiblesse sera exemptée de jeûne. Certains le permettent dès l’annonce officielle de la grossesse.
LOI CONCERNANT L’ACCOUCHÉE OU CELLE QUI A FAIT UNE FAUSSE COUCHE
L’accouchée est exemptée de jeûne, qu’elle allaite ou non pendant 24 mois, depuis le jour de l’accouchement. La femme qui a fait une fausse couche sera aussi exemptée pendant les 24 mois suivants.
Cet allègement n’est valable que pour le jeune d’Esther. Une femme qui n’allaite pas devra, pour les autres jeûnes, commencer à jeûner. Si elle se sent faible, elle aura le droit de manger (comme il est expliqué dans le fascicule.
LOI CONCERNANT UNE PERSONNE MALADE
Un malade, même sans danger, un individu qui se sent faible, ou une personne très âgée, sont tous exemptés de jeûner. Ils ne seront pas obligés de rattraper quand ils seront guéris. Cependant, une personne qui souffre de douleurs aux yeux et qui est exemptée de jeûner ce jour là, devra rattraper ce jeûne après Pourim. Si elle a dû manger selon les instructions d’un médecin, elle n’aura pas à le rattraper.
ET TU CRAINDRAS TON D.IEU
Il incombe à toute personne en bonne santé, homme ou femme, de jeûner le 13 Adar sans se mettre en marge de la communauté et s’abriter derrière un quelconque prétexte car Celui qui connaît tous les mystères, sait avec certitude qui est capable de jeûner ou pas.
MAZAL TOV
De jeunes mariés, dans les sept jours de leur union, sont exemptés de jeûne. De même pour les trois personnes qui officient lors d’une circoncision : le père de l’enfant, le Sandak (celui qui tient l’enfant pendant la cérémonie) et le Mohel (celui qui pratique la circoncision). Il convient de ne pas se monter plus strict car c’est un jour de joie pour eux, mais pour un autre jour de jeûne non retardé, ils seront obligés de jeûner.
LA MAJORITÉ L’EMPORTE
S’il y a à la synagogue six personnes sur dix qui jeûnent, on sortira le Séfer Torah lors de la prière de l’après midi et on lira le passage Vaïhal Moshé. Dans ce cas, on ne dira pas Anénou dans la répétition de la prière entre « Goël Israël » et « Réfaénou », on l’intercalera dans la bénédiction Choméa Téfila.
DEUX FOIS PAR AMOUR
On ne fera monter à la Torah qu’un homme qui jeûne. S’il y a un Cohen présent qui ne jeûne pas, il serait bon qu’il quitte la synagogue pour laisser monter à sa place un Israël qui jeûne. S’il ne sort pas, il sera bon de déclarer : « Bien qu’il y ait un Cohen présent, un Israël montera à sa place ». Dans le cas où il y aurait un Lévi qui ne jeûne pas, on fera monter un Cohen deux fois à sa place.