Il n’y a pas de hasard si nous en sommes là aujourd’hui, escortées par les Parachiot du livre de la Genèse (Béréchit), la naissance de notre peuple, de la foi en un D.ieu unique étant le Maître de tout. Nos héros, nos ancêtres viennent nous renforcer, nous apaiser.
C’est même plus que ça, les amies ! Pas de hasard s’ils sont nommés nos patriarches et matriarches, nous portons leurs gênes en nous ! Tels des grands-parents si bienveillants, avec tant d’amour et de douceur, ils nous aident à grandir et à découvrir la vie, la vraie vie.
Ils nous prennent par la main pour nous rassurer et grâce à leurs expériences, ils nous élèvent vers la foi et l’espoir.
« L’Éternel avait dit à Avram : "Va-t’en de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle" vers la terre que Je t’indiquerai. » (1).
Rachi commente : Il ne lui révéla pas tout de suite vers quelle terre il irait, afin qu’elle soit chère à ses yeux ».
Imaginez-vous un instant !
Si nous avions été dans cette situation. Tout laisser : maison, confort, habitudes qui au final nous rassurent, notre culture, notre famille que nous aimons tant. Pour partir vers l’inconnu ! Combien d'entre nous auraient dit : « Hachem je T’aime et je crois en Toi, mais là franchement c’est trop dur, j’ai du mal à accepter cette épreuve. »
Mais en fait les amies, vous ne trouvez pas que ça ressemble à ce que nous traversons aujourd’hui ?
Dès le début de cette guerre, il y a à peine deux semaines, on avance les yeux fermés :
Sourire à nos enfants même si le cœur n’y est pas, s’entraider, se renforcer, ajouter des Mitsvot, se remettre en question. Il y en a qui osent prendre la route et apporter repas chauds et vêtements aux soldats ; d’autres vont gracieusement offrir leurs services aux nécessiteux. Ou encore certaines de nos amies du Sud d’Israël ayant été délogées laissent derrière elles maison et biens qu’elles ont acquis à la sueur de leur front. D’autres ont leurs maris et/ou fils au front et doivent s’occuper de petits à la maison. Certaines se retrouvent enfermées dans leurs abris tout en rassurant leurs familles.
Dignes de notre ancêtre Avram !
Mais pourquoi Hachem ne lui a-t-Il pas révélé l’endroit en sachant que ça aurait pu à la fois le rassurer et le motiver ?
Parce que les amies, Hachem a créé le monde avec une règle : éveiller en nous désirs et languissements pour chaque action de sainteté. (2)
Et le principe sera toujours le même : plus la Mitsva sera élevée et plus les difficultés seront proportionnellement difficiles. Le tout ne sera ni pour nous embêter, ni pour nous donner des difficultés gratuitement, à D.ieu ne plaise ! Mais au contraire afin de développer en nous une volonté de fer.
Tel un enfant sachant qu’il va bientôt recevoir une surprise, on voudra tellement cette Mitsva, qu’on amplifiera désirs et languissements envers cette dernière.
En conclusion, en s’inspirant de l’épreuve d'Avram, si on essayait de penser à la délivrance finale ?
Ce moment crucial pour chacune d’entre nous, mais aussi le moment-clé de l’histoire de tout notre peuple ! Languissons-nous de ce moment, n’ayons crainte des jours à venir, renforçons-nous dans la foi et dans les désirs.
On sera alors méritantes de vivre, si D.ieu le veut, ce moment grandiose avec encore plus d’intensité, de connexion, de joie et de satisfaction. Très vite, Amen !
(1). Lekh Lékha (12;1)
(2). Likouté Halakhot Rabbi Nathan de Breslev. Halakhot Betsiat (ha pat 1:106).