Torah-Box vous propose de découvrir 6 belles anecdotes sur la Rabbanite Kaniewsky, qui illustrent son exceptionnelle propension au ‘Hessed, sa compassion inégalée pour les autres et son amour illimité pour la Torah…
1. « Le paradis sur terre… » : Aux premières années de la création de l’Etat, la pénurie sévissait et la population en Erets Israël était soumise au rationnement. A cette époque, le Steipeler avait l’habitude d’envoyer à son fils et à sa bru fraichement mariés des denrées de première nécessité, avec lesquelles la Rabbanite confectionnait des repas… pour son époux ! Quant à elle, elle se contentait de pain et de margarine… Elle avait alors l’habitude de dire : « Je vis un paradis sur terre : j’ai du pain, avec de la margarine de surcroît, et mon mari étudie la Torah. Qui est plus heureuse que moi ? »
2. Penser à l’autre, en toutes circonstances ! : Les enfants de la Rabbanite ont raconté à son sujet une histoire extraordinaire, qui prouve la grandeur d’esprit de la Rabbanite et sa propension à penser à tout un chacun, même en des heures qui ne s’y prêtent pas… C’était le jour du décès de la Rabbanite Elyachiv, la mère de la Rabbanite Kaniewsky. Alors que les préparatifs en vue de l’enterrement battaient leur plein, et alors que, comme on se l’imagine, la Rabbanite était en proie à la plus grande affliction, celle-ci eut tout de même la présence d’esprit de remarquer par la fenêtre un nid d’oiseau contenant des œufs. Sans perdre une minute, elle manda l’un de ses petits-fils : « Vite, va appeler le jeune Rav V., à la Yéchivat Beth Méir. Il est venu me consulter il y a plusieurs années pour que je le bénisse d’avoir des enfants. La Mitsva du Chiloua’h Haken est une grande Ségoula pour avoir des enfants, dis-lui qu’il vienne tout de suite avant que nous ne partions à l’enterrement ! ». Le Rav V. arriva peu après et put, malgré la grande agitation qui régnait alors chez les Kaniewsky, accomplir la Mitsva de Chiloua’h Haken sous les encouragements et les directives de la Rabbanite. La fin de l’histoire ? Neuf mois plus tard, la femme du Rav V. mettait au monde un premier fils…
3. Une heure devant les bougies de Chabbath : « Lorsque ma mère allumait les bougies, raconte l’une de ses filles, nous, les enfants, avions la sensation de nous tenir en présence du Cohen Gadol qui allumait la Ménora au Beth Hamikdach. Elle le faisait avec une telle ferveur et une telle solennité… Puis, elle restait debout à prier devant les bougies pendant environ une heure. Elle priait pour tous les noms qu’on lui transmettait. Elle n’avait d’ailleurs pas besoin de les noter par écrit, elle avait tant de compassion pour les autres qu’elle s’en souvenait par cœur. Des centaines ! »
4. « Son amour pour la Torah n’avait pas de limite » : Son gendre le Rav Kolodetsky a raconté : « L’amour pour la Torah de la Rabbanite était tel que jamais en 60 ans elle n’entraina le moindre Bitoul Torah chez son mari ! Ni en veille de Chabbath, ni à l’approche de Pessa’h, ni avant les évènements familiaux. Elle organisait son emploi du temps de sorte que son mari puisse poursuivre son étude de la Torah en toute tranquillité, sans même s’apercevoir de l’agitation autour de lui. A l’époque où ses enfants étaient petits et qu’elle devait se rendre à des fêtes familiales, elle les prenait avec elle – malgré la difficulté que cela représentait – afin de ne pas déranger son mari. »
5. Ecouter autrui, tout un art… : La fille de la Rabbanite raconte que sa maman possédait sa propre manière de consoler et panser les blessures de ceux, très nombreux, qui venaient la consulter. « Un jour, elle me confia : “Les gens viennent déverser devant moi des torrents de larmes ; ils me racontent leurs problèmes et leurs souffrances. Mais crois-tu que j’ai la capacité de tous les consoler, de venir en aide à tous ? Qui suis-je pour régler les problèmes ? Simplement, je leur offre une oreille attentive, puis j’essaie de les distraire en leur racontant une belle histoire de nos Sages ou autre. Je les fais sourire. Et alors, soit ils oublient en partie leurs difficultés, soit ils les envisagent sous un autre angle. C’est ainsi qu’ils ressortent de chez moi revigorés…” ».
6. Une compassion sans limites : Les proches de la Rabbanite racontèrent l’histoire suivante : « Avec le temps, d’innombrables femmes se mirent à la consulter pour toutes sortes de problèmes. Certaines hélas ne traitaient pas la Rabbanite avec le respect qui lui était dû, parfois moins encore que cela… Pensez-vous que la Rabbanite s’en offusquait ?! Une fois, une femme que la Rabbanite avait beaucoup essayé d’aider vint se plaindre à ses oreilles et l’accusa de ne pas avoir fait assez pour elle. “Avec un peu de volonté, vous auriez pu y arriver”, dit-elle sans sourciller. Puis, elle se mit à parler très durement à la Rabbanite, leva le ton et s’emporta contre elle. La Rabbanite ne dit mot, il semblait que l’incident ne la perturbait pas le moins du monde. Lorsque la femme s’en alla, elle dit : “Après tout ce que j’ai fait pour elle, si elle est encore fâchée à ce point, c’est signe qu’elle souffre énormément. Elle doit crouler sous le poids de ses difficultés. Je vous demande donc de la traiter avec encore plus de douceur et de compassion”. »