Même si chaque maman aime ses enfants de manière inconditionnelle, est-ce qu’eux le ressentent toujours ? Comment faire en sorte qu'ils se sentent toujours aimés par nous ?
Lorsqu’il reçoit de l’affection, votre enfant se sent aimé. Être câliné, consolé ou bercé lui permet d’être bien, de se sentir rassuré et de s’ouvrir au monde.
Un outil “médical” contre la douleur
Une équipe de chercheurs de l'Université de Haïfa a montré, dans une étude publiée en 2017 dans la revue médicale Scientific Reports, que si un homme prend la main de sa femme en cas de douleur, leurs rythmes cardiaques et respiratoires se synchronisent, ce qui atténuerait cette douleur.
D'après les résultats obtenus, les scientifiques ont affirmé que la femme avait nettement moins mal au bras lorsque son époux était présent et qu'il lui tenait la main. Selon eux, le toucher stimulerait le « circuit de la récompense », un circuit hormonal qui serait en lien avec la baisse de la douleur.
Prendre quelqu’un dans ses bras, tout contre son cœur, a des vertus fabuleuses. En effet, lorsque nous sommes physiquement touchés, l’ocytocine est sécrétée. Cette hormone est aussi appelée « l’hormone du bonheur », car elle diminue le stress, augmente nos défenses immunitaires, déclenche une sensation de bien-être, diminue notre rythme cardiaque et apaise les douleurs.
La super-glue des relations humaines
C’est pour cette raison que, dans le Judaïsme, le contact est encadré avec beaucoup de précautions. Comme l’a nommé Guila Manolson, dans son célèbre livre “La magie du contact”, c’est “la super-glue des relations humaines”. Et si une simple action de toucher l’autre déclenche une série de réactions physiologiques ainsi qu’une proximité immédiate entre deux personnes, imaginez si en plus on ajoute une dose d’attirance physique : “une vaguelette de sympathie peut alors se transformer en raz-de-marée émotionnel”. C’est pour cela qu’en dehors des liens du mariage ou de la filiation, il faut, au contraire, aménager un espace sans contact physique avec l’autre.
Le toucher est donc essentiel à notre épanouissement et à notre croissance. Ce qui est vrai pour les adultes, l’est tout autant pour les bébés et les enfants.
Saviez-vous que les carences affectives (comme dans les cas extrêmes de la maltraitance) détruisent les neurones des jeunes enfants ? C’est dire si le corps humain réclame attention et contact de la part de ses parents. Car c’est ainsi qu’Hachem a créé l’Homme : dépendant de l’amour de son prochain. Une nécessité aussi essentielle que l’air qu’on respire.
Le neuropsychiatre français, Boris Cyrulnik, l’évoquait : “Donnez de l’affection à un enfant abandonné, ses connexions synaptiques pousseront comme du blé qu’on arrose”.
Le Dr Cyrulnik sait de quoi il parle : enfant Juif caché pendant la Seconde Guerre mondiale, il a perdu ses 2 parents déportés à Auschwitz. Privé d’affection et de tout contact physique, cette expérience a été traumatisante à plus d’un titre, jusqu’à ce qu’il soit recueilli après la guerre par sa tante maternelle. Et qu’il reçoive enfin les marques d’affection qui lui manquaient tant.
À tout âge, vos enfants ont besoin de vos câlins
Les gestes affectueux ont aussi un effet positif sur le comportement de l’enfant. Quand un enfant se sent aimé et sécurisé, il a une facilité à suivre les consignes de ses parents, ce qui l’aide dans son évolution.
De 0 à 1 an : à cet âge, l’affection passe beaucoup dans les soins au bébé. Le nourrir, le bercer, changer sa couche : tout cela aide à développer son sentiment de sécurité et à créer le lien d’attachement.
De 2 à 3 ans : comme il n’est pas toujours capable de faire ce qu’il veut, il peut être frustré et faire des colères. Il est très important de continuer à donner de l’affection à votre enfant, même quand il fait une crise. Vous pouvez le serrer contre vous pour le réconforter quand la crise est finie.
De 3 à 5 ans : l’enfant a encore besoin de câlins, mais il affirme son indépendance et apprécie de plus en plus la présence des autres enfants. Il n’y a pas de limites à la démonstration physique de l’affection parentale, et, dès que vous y pensez ou le sentez, faites un bisou ou un câlin, sauf si vous voyez que l'enfant n’en veut pas à cet instant. Pensez aussi à des petits gestes quotidiens, comme poser la main sur son épaule lorsqu’il ou elle vous parle, lui prendre la main (pas pour l’aider à traverser, mais juste pour être en contact direct avec votre enfant).
Hachem a donné au contact physique un pouvoir extraordinaire, qui peut littéralement apaiser, réconforter et transmettre de l’affection. Utilisons sans compter ce merveilleux outil de D.ieu avec ceux qui nous sont le plus précieux : nos enfants !
À consommer sans modération… :)