Devant les bêtises de vos enfants, gardez-vous votre sang-froid ? Une éducation sans contrôle de soi ne peut pas amener à une construction positive de la personnalité des enfants. Empruntons le chemin de l’apprentissage de ce bon vieux métier… de parents !
Les enfants ont souvent des comportements difficiles, qui nous mettent dans des situations non désirables, éprouvant sérieusement notre colère. Quelquefois, ils peuvent nous conduire à des extrémités, comme la perte du contrôle de nous-mêmes, ce qui est évidemment non recommandé.
L’indiscipline de l’enfant nous désarçonne et peut nous amener à un vif sentiment d’impuissance. Cet état nous jette dans la confusion et l’énervement.
Une observation plus fine montre dans beaucoup de cas que ce qui semble être pour les parents de la désobéissance, est pour l’enfant un besoin d’activité, de créativité, une manière de lutter contre l’ennui…
Aussi et avant tout, une excellente habitude consiste, face à toute difficulté, à prendre une profonde respiration, et seulement après, de réagir. Prendre son souffle aide beaucoup tout au long de notre vie de parents ! Apprenons au plus tôt à respirer intensément pour éviter de nous énerver !
Corriger, sans colère, c’est permettre à l’enfant de grandir sainement. De la patience, de l’autorité, de la réflexion et de l’humour vous aideront sur le chemin de ce dur métier de parent, si bien sûr, vous persistez dans ces qualités, sans vous départir pour autant de votre immense potentiel de prières, car sans l’aide d’Hachem, que pouvons-nous faire ?
Examinons quelques situations délicates :
1- L’enfant qui joue avec la nourriture
L’enfant ne cherche pas à vous narguer, même s’il en a l’air ! Un petit moment de réflexion…
Peut-être n’aime-t-il pas ce qui lui a été donné ? Peut-être ne ressent-il pas une sensation de faim ? Peut-être que la nourriture est difficile à manier, ou à manger tout simplement ?
Dans un moment neutre, c’est-à-dire en dehors de tout conflit, dans des jeux avec de la pâte à modeler par exemple, apprenez-lui les règles pour savoir comment bien manger avec la fourchette. Expliquez-lui en jouant que les aliments doivent être soit dans l’assiette, soit dans la bouche. Cet exercice peut être réalisé avec un jeu de dînette.
Les enfants imitent les parents, peut-être jouiez-vous, vous aussi, avec la nourriture ?
Si l’enfant peut déjà parler, alors demandez des explications : pourquoi joue-t-il avec la nourriture ? Pourquoi en met-il de partout ? Ne préfère-t-il pas une table propre ?
Il faut rester ferme, ne pas tolérer d’amusement avec la nourriture, car dans la culture juive, la nourriture n’est pas un jeu, mais bien au contraire, et chacun est tenu de la respecter ! D’ailleurs dans le Judaïsme, la nourriture est sanctifiée : apprendre aux enfants à réciter les Brakhot sur les différents aliments peut être aussi une manière de leur faire prendre conscience que la nourriture possède un caractère sacré.
2- Le doux refrain : non, non, non et non !
C’est le mot le plus entendu chez les petits enfants. Peut-être, est-il le mot le plus employé par les parents aussi !
Il existe un âge du non ! C’est une étape importante dans le développement de l’enfant. L’opposition permet en quelque sorte l’affirmation d’une volonté indépendante de ses parents. Cette période favorise l’accession de l’enfant à sa véritable autonomie. Si après quatre ans, l’enfant refuse d’obéir, alors changez de tactique. Au lieu de lui dire : « Non, ne fais pas ! », dites-lui « attends ! », « arrête ! ».
Quand votre enfant obéit, félicitez-le.
Encore une fois, le jeu aide beaucoup. Par exemple, inventez un jeu qui lui fasse dire “oui” dans plusieurs situations. Questions types : Est-ce que l’oiseau vole ? Est-ce que le poisson nage ? Est-ce que tu as un nez ?
Votre calme et votre sérénité pourront grandement raccourcir la durée de vie de cette période.
3- Un enfant timide
À l’approche d’un nouvel invité, l’enfant timide se sauve dans sa chambre ou refuse de dire bonjour.
Peut-être exigez-vous trop de cet enfant ?
Chaque enfant est particulier, acceptez-le avec son caractère plus timide ! Ne le brusquez pas.
Si l’enfant timide fait une remarque, encouragez-le par des questions à parler. Autour de lui, évitez toute culpabilité ou humiliation. Si un enfant timide refuse de participer, peut-être attend-il de vous une aide, pour savoir exactement la façon dont il doit agir. Créez des situations où il doit parler. Si l’enfant refuse de participer, ne jamais le punir ou le disqualifier pour cela. Ne le suppliez pas de parler quand il refuse.
Ne le présentez pas à votre famille, à vos amis, comme un timide ou un renfermé, c’est signer définitivement son état.
Il faut de l’imagination et bien sûr et toujours de la patience !
4- Le bain, un champ de bataille !
Comment faire aimer le bain aux enfants ? Faites des concessions ! S’il ne veut pas prendre de bain, donnez-lui une douche.
S’il ne veut pas maintenant, alors après. Il ne veut pas qu’on lui lave la tête, pas les yeux… Patience ! Encouragez l’enfant à préparer tout ce qu’il faut pour le bain : la serviette, le pyjama, les chaussons. Si l’enfant pleurniche, gardez votre calme, et raccourcissez le temps du bain.
Profitez de faire de ce moment, un moment de détente.
Le repas doit être prêt avant le bain pour vous permettre d’être plus détendue pendant ce moment. Si vous êtes stressée, votre enfant le sera encore plus.
Évitez trop d’obstination, votre entêtement le rendra encore plus têtu. S’il refuse malgré tout le bain, une belle sortie de bain brodée à ses initiales ou avec un dessin, est très souvent la solution pour prendre de bonnes habitudes.
5- La nuit
Les enfants viennent souvent dans la chambre des parents au milieu de la nuit, pour différentes raisons. Il a peur, ou il veut boire un choco, ou aller aux toilettes, ou il veut une histoire, ou tout simplement il veut dormir dans votre lit.
Le sommeil est très important pour le développement de l’enfant. Comment éviter ces « balades nocturnes » ?
Déjà le matin, parlez avec l’enfant des principes de la nuit : combien de verres allez-vous permettre de boire avant le coucher ?
Rappelez que papa et maman ne permettent pas qu’il dorme dans leur chambre. S’il a respecté la consigne, le lendemain matin, il aura dans son goûter une gâterie très spéciale.
Au cours du repas du soir, évoquez à nouveau les consignes.
Attention, les consignes données aux enfants doivent aussi être respectées par vous-même ! Même si vous êtes fatiguée, ne vous autorisez pas des faiblesses !
Bon courage à toutes !