En tant que parents, juifs de surcroît, nous ne prenons pas l’éducation de nos enfants à la légère. Nous répétons chaque jour par deux fois dans la lecture du Chéma’ : « Et tu le répéteras à tes enfants… ». Pourtant, en ce qui concerne leur réussite scolaire, il semble que certains parents aient pris cette injonction un peu trop au pied de la lettre, lorsqu’ils « répètent » encore et encore à leurs enfants que leur avenir dépend de leur réussite à l’école et que les notes sont ce qu’il y a de plus important. Joignant le geste à la parole, ils se font un devoir de superviser les contrôles, révisions et autres tâches scolaires de leur progéniture.
Même s’ils sont animés des meilleures intentions du monde, ces parents doivent comprendre que tout cela risque un jour de se retourner contre eux. La pression concernant leurs performances scolaires augmentant, les enfants sont tentés de croire que l’amour de leurs parents est conditionné par ce paramètre et perdent l’espoir de réussir à coller un jour à leurs attentes. D’autres développeront au contraire une sorte de résistance visant à démontrer à leurs parents que leurs intrusions et leur tentative de prise de contrôle sur leur vie sont vouées à l’échec.
Pire encore, lorsque nous nous immisçons dans le travail scolaire de nos enfants, nous ruinons en réalité leurs chances de devenir d’eux-mêmes des élèves studieux, des enfants à qui l’on peut faire confiance et, plus tard, des adultes responsables.
N’est-il pas dommage de briser l’amour naturel qu’ont les enfants pour l’apprentissage et les bonnes notes ? Si c’est (hélas) déjà le cas, voici 3 conseils pour aider vos enfants à réussir à l’école !
1. Comprendre que la réussite n’est pas qu’une affaire de notes
La preuve ? Nous connaissons tous des gens qui ont réussi professionnellement alors que peu de leurs anciens professeurs auraient misé le moindre jeton sur eux. Je connais personnellement certains ex-« cancres » qui excellent aujourd’hui dans leur profession. En un mot : détendez-vous. Dès que vous le serez parfaitement, vos enfants le sentiront et cesseront d’étudier (ou de ne pas étudier) par peur des représailles – ils commenceront au contraire à le faire parce qu’ils y prendront goût, naturellement.
2. Déceler les points forts chez nos enfants
L’intelligence et le talent ne sont pas forcés de s’exprimer dans le cadre restreint des travaux scolaires. Chacun a ses propres talents et aptitudes. Certains sont bons en sport, d’autres chantent merveilleusement bien; certains savent dessiner, d’autres organiser des évènements de toutes sortes. Il vous suffit juste d’aider votre enfant à déceler puis développer ses propres points forts. N’ayez crainte si vous le voyez changer fréquemment de centre d’intérêt, il est simplement en train de chercher sa voie (qu’il finira par trouver !). Une fois que vous et lui saurez ce qui lui plait, aidez-le à développer ses capacités dans ce domaine. Vous n’êtes pas obligée d’y investir beaucoup de temps ni d’argent, les enfants savent très bien se débrouiller pour trouver seuls les moyens de pratiquer leur hobby. Cela aussi fait partie de l’apprentissage ! Lorsque votre enfant excellera dans son domaine de prédilection, même si celui-ci n’a rien à voir avec l’école, cela le remplira de satisfaction et d’assurance pour aborder d’autres matières.
3. Permettre à nos enfants de s’aérer
N’oublions pas que nos enfants sont à l’école une partie importante de leur temps, ce qui exige d’eux une bonne dose de concentration; comme tout être humain, ils ont aussi besoin de s’aérer ! A leur retour de l’école, laissez-les décompresser avant d’exiger d’eux qu’ils attaquent leurs devoirs. Veillez aussi (dans la mesure de vos possibilités) à les inscrire à des activités extrascolaires et n’hésitez pas à les laisser jouer dehors, histoire de reprendre les forces indispensables à la réussite scolaire !
Adina Soclof