La vie de couple est une aventure palpitante : parfois pleine de satisfaction, parfois porteuse de déceptions et d’amertume. Quels que soient les obstacles qui se posent sur notre chemin vers le bonheur, nous devons les affronter.
Que faire si on est marié à un homme de nature profondément égoïste ? Quand bien même nous réussissons à “faire avec” et maintenir une certaine entente, pourrait-on espérer un jour être heureuse ?
Notre désir de vivre une existence heureuse, sur la base d’une vie de couple épanouie et pleine d’amour, est naturel et bien entendu justifié. Il est effectivement très difficile de vivre auprès d’une personne égoïste, centrée sur elle-même. Nous avons tous besoin de ressentir que notre conjoint est un partenaire de vie dans tous les sens du terme.
Le problème, c’est que tout le monde attend que « l’autre » commence le travail ; quelque part, nous attendons tous de notre conjoint qu’il soit celui qui nous délivrera de nos soucis, de nos malheurs et de notre solitude. Pourtant, nos Sages, dans leur profonde compréhension de l’âme humaine, disaient déjà il y a plusieurs millénaires : « Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? »…
La bonne nouvelle, c’est que D.ieu nous a fourni à travers Sa Torah les outils pour faire face aux épreuves de la vie. Or, ces outils ne dépendent de rien au monde, si ce n’est de notre volonté d’en faire usage.
L’homme est un monde en soi. Il doit apprendre à vivre en paix avec lui-même, s’apprécier et se réjouir de sa personnalité, afin de pouvoir à son tour répandre de ces sentiments à l’extérieur, en l’occurrence dans sa vie de couple. Ainsi, au lieu d’attendre passivement que mon conjoint veuille bien changer, je dois être consciente du fait que je suis capable d’amorcer ce changement afin de ne plus me retrouver dans la position de celle dont les émotions dépendent des autres. Finalement, je suis la seule avec laquelle je dois véritablement vivre en paix, si D.ieu veut jusqu’à 120 ans.
Si une femme apprend déjà à vivre en paix avec elle-même, à s’aimer et s’apprécier, elle sera alors en mesure d’induire ces mêmes sentiments chez son mari à son propre égard. Car les énergies positives qui émanent de nous ont le pouvoir d’en créer de nouvelles. Il s’agit certes d’une entreprise difficile, mais elle débouche sur une réalité à laquelle nous aspirons tous : si je me possède moi-même, je n’ai pas besoin d’attendre des autres. Et il suffit que l’un des deux membres du couple lance la dynamique pour faire de votre maison un foyer où il fait bon vivre.
Inutile de s’étendre sur le fossé abyssal qui sépare l’homme de la femme. Ce qu’il faut retenir, c’est que tout problème trouve sa solution dès lors que nous sommes capables de placer chaque valeur de l’équation à la bonne place. Il faut déjà apprendre à se connaître soi-même, ainsi que son conjoint, et sur les manières dont on pourra faire éclore chez lui le désir de sortir de sa propre personne et s’ouvrir à l’autre.
Les mots-clés à retenir : parler de manière positive, rechercher et trouver les points positifs chez chacun, développer une volonté sincère de réussir, mettre en sourdine son égo (ce même égo qui nous force à rester renfermés sur nous-mêmes alors que notre cœur ne demande qu’à aller vers les autres), et enfin - et surtout - aimer de manière inconditionnelle.